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Analyses géopolitiques

El Kef, Tabarka, Sejnane – résister, lutter et créer pour la vie, la Liberté et la souveraineté 1-8 août 2021 + la dictature covidienne en Italie

Voyage en Tunisie au temps de la guerre psychologique, 3ème Partie

Le Kef dans la dernière terreur policière du Covid

Nous traversons une terre tunisienne brûlée par le soleil, des champs rouges fauchés et labourés, des villages et quelques petites villes comme Teboursouk. Sur le bord de la route à un embranchement se dresse un panneau indiquant le célèbre site archéologique, la ville romaine de Dougga. Quelques kilomètres plus loin le louage longe l’hôtel « Dougga » situé sur une colline dans une belle pinède. Le parking de l’hôtel est vide. Certes j’ai toujours été critique face aux nuisances causées par le tourisme de masse, mais l’ouest tunisien a souffert plutôt du sous-investissement touristique que du trop-plein de touristes. Il devient évident qu’il est criminel d’enfermer un petit pays entre le désert et la mer, d’interdire à ses habitants de sortir et aux visiteurs de venir. Le covid n’est pas une démondialisation souverainiste menant à un développement raisonnée, n’en déplaise à certains idéologues de gauche en Occident, mais bel et bien un mortel asservissement.

Dar Meziane de Dali

Lorsque nous arrivons au Kef, la belle cité historique juchée sur sa colline et dominée par la splendide casbah des Ottomans husseinites, je suis frappée par l’aspect endormi de la cité. Mon ami de Gafsa m’attend à la station de louage, nous trouvons vite un taxi pour monter jusqu’à la mosquée El Quaddryia en haut de la Médina. L’émotion m’étreint lorsque je rentre dans la cour de la maison Dar Meziene.

Dali, le propriétaire des lieux avait fait de sa la maison familiale un magnifique lieu de rencontres militantes et culturelles ou ont retentit tant de chants, de rires et de discussions politiques, de 2013 à 2020. Je sais déjà que Dali est mort en septembre du cancer et je lui rends un silencieux hommage devant sa photo qui orne la salle à manger si bien décorée de sa maison.

Dali, le créateur du lieu

Le calme est toujours aussi parfait dans les chambres sous les voûtes du 17 siècle autour d’une cour dont le pavement date probablement du temps romain, la cave descendant probablement au niveau de la ville du temps de Carthage ! Ainsi est bâtie El Kef, du temps de de Jugurtha, de Carthage et Rome en passant par un moyen âge islamique flamboyant jusqu’au temps colonial des Français qui détruisirent les remparts mais construisirent une très belle promenade autour de la Médina, à partir de laquelle la vue sur la campagne fertile, la mer verte du grenier à blé romain est tout simplement époustouflante[1].

chambres ottomanes, voûtes romaines et entrée de cave carthaginoise chez Dali

Les militants de la gauche keffoise et de l’Association pour la Sauvegarde de la Médina du Kef ont cherché à protéger cet ensemble urbain par une inscription au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO mais pour l’instant le projet avait échoué quand le covid arriva et stoppa net les actions militantes et les visites de tourisme culturel.

Le Kef est aussi célèbre pour son théâtre militant et son festival de cinéma portés par les jeunes actifs, malheureusement souvent obligé de travailler ailleurs car la création d’emplois nécessaires au développement de la ville fait toujours défaut, 10 ans après la Révolution.

Pierres antiques de Dali

Malgré mon amour du Kef, je dois d’abord déchanter face à la réalité de l’oppression covidienne.

Vue sur la mer des champs de blé, ici fauchés et sur les boutiques du Kef fermées pour covid

Tout d’abord il n’y a pas d’eau dans la chambre d’hôte. Le propriétaire actuel assure que la coupure d’eau prendra fin bientôt, mais si une douche peut attendre, il est bien nécessaire de boire. Nous entreprenons de descendre la rue pour trouver une épicerie et aller au café Cirta (nom numide du Kef) dans l’ancien cinéma des années 1920 surplombant la belle vue ou j’avais mes habitudes. Surprise, toutes les épiceries et le cafés sont fermés à double tour. Il fait très chaud, les rues sont désertes mais j’ai connu un Kef plus animé un vendredi après -midi d’été.

Café du cinéma Cirta
Dans la rue près du café Cirta

A force de poser des questions aux rares passants, on finit par nous indiquer une seule épicerie qui nous vend de l’eau. En cherchant sous un soleil de plomb nous trouvons un hôtel qui vend des cafés à emporter et le petit restaurant à côté du marché qui est encore ouvert jusqu’à 16 heures. Je suis surprise de voir toutes les boutiques sur le promenade complètement fermées, qu’il s’agisse de cosmétiques, de vêtements, d’accessoires domestiques, d’alimentation. Je n’ai jamais vu le Kef comme ça, c’est encore pire que Tunis le samedi du grand confinement !

Rare épicerie ouverte le 31 juillet, vue sur la Casbah du Kef

Seul un vieil homme tient un stand de fruit et nous lui achetons des kilos de succulents raisins et des figues. Heureusement que le restaurant propose des sandwich mlawi et des poulets grillés frites. C’est par le serveur très obligeant que nous apprenons que le gouverneur de la région a imposé un confinement extrêmement sévère à la ville et visiblement la nouvelle donne politique à Tunis ne l’a pas fait fléchir. Comme il a interdit aux commerçant keffois de travailler le soir, ceux-ci en guise de protestation, ont refusé d’ouvrir dans la canicule de la journée, d’autant plus qu’il n’y a plus aucun touriste, seuls de rares visiteurs qui viennent rejoindre leurs familles. Des originaux comme nous, il n’y en a pas!

La très belle Médina du Kef

Si nous ne nous approvisionnons pas maintenant, nous n’aurons rien à manger et à boirejusqu’à demain matin ! Voilà à quoi mène l’absurde et criminelle politique covidienne !

La basilique chrétienne Saint Pierre devant la Casbah ottomane

A moins qu’un café clandestin n’ouvre à 20 heures quand le couvre-feu tombera… Je connais le mode d’emploi désormais, nous devons rester discrets. C’est pareil pour la possibilité de prendre un café en ce moment même. Un des hommes rencontrés, masque sur le visage, jure que « tous les cafés sont interdits à cause du covid », mais 100 mètres plus loin nous remarquons qu’un des grands établissements qui a pignon sur rue dissimule derrière des piles de chaises une discrète entrée… Nous sommes provisoirement sauvés, mais visiter la ville dans ces conditions précaires est évidemment impossible. Il nous faudra partir le plus vite possible, surtout qu’il n’est pas sûr que la voie vers Tabarka, vers la mer, soit entièrement libre.

La basilique Saint Pierre du IV siècle

Après avoir pris rendez-vous pour le matin nous nous reposons dans la maison de Dali et j’ai le bonheur de retrouver les ruelles magnifiques du Kef le soir. La brise d’été de la montagne est magique et les habitants de sortent en masse une fois la nuit tombée dans les cours, les rues, les escaliers de la médina et la promenade devant la casbah.

Café de la Zaouia Sidi Bou Makhlouf, hélas fermé par la dictature covidienne
Pour moi un des endroits les plus beaux et les plus paisibles de la Méditerranée

Malheureusement le romantique café sous les mûriers à l’ombre de la Zaouia Sidi Bou Makhlouf, que je considère comme l’un des plus beaux endroits de la Tunisie, peut-être de toute la Méditerranée, est fermé et le restera le lendemain matin également, « covid oblige », sans que je ne puisse comprendre si c’est une décision administrative, politique ou commerciale de la part des gérants. Encore heureux que le café n’ait pas été entièrement détruit comme il a failli l’être en 2016 lorsque la maison du 19ème siècle de la Zaouia dans laquelle il se trouve fut accaparé par un oligarque corrompu. Celui ci l’abattit et entreprit de construire sur les ruines des colonnes romaines et carthaginoises de ses soubassement une hideuse construction bétonnée pour un hôtel de luxe.

vue sur la Zouia Sidi Bou Makhlouf et la Casbah

Les jeunes Keffois s’étaient révoltés contre cette destruction terrible du plus beau patrimoine tunisien, en avait appelé à l’UNESCO par-delà d’un Etat déliquescent pour arrêter le projet. J’ai médiatisé leur lutte et j’avais porté leur lettre à l’UNESCO après avoir documenté les destructions et essuyé des menaces de viol proférées part des milices du promoteur au moment où je prenais mes photos. La lutte avait été à moitié victorieuse : le café a pu rouvrir, mais le nouveau maitre de la parcelle a continué son œuvre malfaisante.

La Zaouia détruite depuis 2016 par les promoteurs corrompus
le pseudo hotel de luxe construit sur la destruction du patrimoine historique par le promoteur véreux

Le matin du 30 juillet 2021 j’ai pu voir qu’il avait enfin compris l’intérêt des « vieilles pierres », car en observant le chantier de sa bâtisse bétonnée (qui n’avait pas eu de problème d’eau contrairement à notre chambre d’hôtes…) j’ai constaté que les colonnes antiques avaient été intégré au mur clôturant le futur hôtel, telle une publicité de la Kef ancienne. C’est toujours ça de sauvé… même si notre impuissance est rageante face à ces destructions insensées !

Le chantier de l’hôtel pseudo-luxe, toujours en cours malgré le manque d’eau dans la cité, avec les colonnes romaines et carthaginoise intégrées dans le béton
le béton, moche et inutile

La dictature covidienne est cependant encore pire que la simple oligarchie rapace qui est son prodrôme. J’en ai eu la preuve lorsque j’allais à mon entretien avec Mohamed Tlili, véritable mémoire du Kef, conservateur historique de son patrimoine, actuel Conseiller Municipal chargé du développement culturelle et économique et animateur de l’excellente page d’Information historique Forum pour l’Avenir du Kef[2]. Il n’y avait à nouveau pas d’eau dans notre chambre et je dus à regret lui annoncer que je ne pourrai pas rester dans ces conditions dans sa ville.

En route vers la poste du Kef moderne, ici la mosquée Sidi Ahmed Grib du 10 siècle
site archéologique des bains romains

Notre entretien se déroula comme toujours dans son bureau de sa petite librairie à une encablure du marché et de la poste. Une dense file d’attente s’impatientait devant la poste et tous les commerces enfin ouvert regorgeaient de clients. Tout le monde se dépêchait de finir ses courses en prévision du mortifère verrouillage covidien dès midi.

citernes romaines

Nous étions heureux de nous revoir après 3 ans mais nous n’avions qu’une heure pour raconter l’incroyable violence que nos sociétés subissent depuis un an et demi. Je demandais à mon ami comment comprendre cette situation ubuesque d’une ville ou les coupures d’eau sont quotidiennes et ou on ne peut rien acheter ni à manger ni même à boire 18 heures sur 24.

Si Mohamed Tlili, conseiller municipal du Kef et conservateur du patrimoine avec une de ses oeuvres, la maison du marabout Sidi Bou Loufa

Il me confirma à quel point la dictature covidienne était destructrice pour le Kef, car elle a mis à bas le tourisme culturel si important dans les projets de développement de la ville. C’est la deuxième saison touristique gâchée, les festivals culturels ont été annulés et même les projets à long terme sont menacé si plus personne ne vient ici.

Politiquement mon interlocuteur est soulagé par l’action du président Kaïs Saïed, elle n’est pas encore suivie d’effet dans cette province « qui a tant été discriminée, sous régime militaire sous la France, sous régime militaire pendant les 15 premières années de l’indépendance car elle est frontalière de l’Algérie alors en guerre contre la France, puis abandonnée par Bourguiba et enfin ostracisée par Ben Ali » explique Mohamed Tlili. Du fait de cette longue histoire de répression, le gouverneur, qui pourtant n’est pas un nahdaoui, se permet d’imposer un régime beaucoup plus autoritaire qu’à Tunis ….Certes, au bout d’un an de propagande sur le covid, les gens peuvent avoir légitimement peur de la maladie. De plus le sous-investissement des hôpitaux dans la région est de notoriété publique, mais ce n’est pas en détruisant le peu de tissu économique qui reste que la situation s’améliorera.

Nous sommes tous les deux historiens, nous nous entendons parfaitement sur le thème que les confinements sont des mesures complètement barbares, car même au Moyen Age on cherchait à comprendre comment progressait la maladie et on ne mettait pas en quarantaine destructrice l’économie de pays entiers. Au Moyen Age on ne connaissait pas les virus, la quarantaine à laquelle était soumis un navire arrivant au port servait à savoir si oui ou non les nouveaux arrivants étaient malades, s’ils étaient malades ils mourraient et s’ils étaient sains, ils continuaient leur chemin ! La médecine occidentale n’a -t -elle pas fait de progrès depuis le Moyen Age?!

Ces fermetures autoritaires pendant de longs mois, des années entières, s’apparentent à un espèce de fanatisme destructeur de vie et de société, tels que les talibans ou Daesh l’avait pratiqué sur des sociétés conquises et captives. Et maintenant c’est l’Occident qui verse dans ce talibanisme irrationnel en interdisant les rencontres, les liens, la fête, la joie, la musique ! J’ai raconté à Mohamed ce que nous avons vécu comme une longue nuit destructrice à Paris, à Bruxelles, en Pologne et en Allemagne. Je lui parle aussi de la planification de la « pandémie » par le Global Health Security Initiative qui prouve que l’idéologie covidienne est bel et bien une politique mondialiste avec un agenda caché contraire aux intérêts des peuples et des pays souverains et que j’ai décrit dans mon article « comment en 20 ans la pandémie grippale a été préparée comme une guerre bioterroriste ». Comment en 20 ans la « pandémie grippale » covid a été préparée comme une guerre bioterroriste – WordPress (wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com)

Ce n’est pas pour rien que les Nahdaouis qui essayent de reprendre par la force la Tunisie et la livrer au Qatar se servent du covid pour revenir à la dictature… Mais cela ne marche pas, le peuple tunisien ne les a pas laissé faire. Nous sommes heureux tous les deux de constater qu’une semaine après la révolte du 25 juillet les islamistes n’ont réussi aucun coup d’état. Nous espérons tous les deux que la présidence reprendra en main les gouvernorats et permettra à la vie sociale et économique de reprendre.

La maison du Marabout Sidi Bou Loufa
le chef de projet de sa restauration le conservateur Mohamed Ali Rejebi

Ainsi revigorée, avant de partir, je suis heureuse de visiter le bureau de son association dans une très belle maison keffoise rénovée. Mohamed me présente deux jeunes archivistes constituant une base de données sur l’histoire de la ville ainsi que son chef de projet Mohamed Ali Rejebi.

Je visite avec eux le chantier de la maison du marabout Sidi Bou Loufa une belle maison du patrimoine historique du Kef. Mohamed Tlili me montre une exceptionnelle découverte: derrière la salle aux voûtes du 17ème siècle se cache un mur datant du quartier juif datant de l’empire romain !

Mur romain derrière les voûtes du 17ème siècle

J’admire les volumes blancs de la pièce fraiche, je me rends compte du chantier énorme que représentait le nettoyage du monument encombré de gravats et délaissé depuis des décennies. Après une sécurisation de la porte, le mausolée deviendra un très beau lieu d’exposition. Il n’y aura plus de dictature covidienne pour détruire tant d’efforts pour relever la ville du Kef et lui insuffler un nouveau dynamisme.

Café du soir dans une maison familiale restaurée…

Je suis triste de devoir écourter mon séjour à cause des difficultés d’approvisionnement. Nous partons dès midi avec le louage à Tabarka craignant d’affronter des barrages policiers. Il n’est pas question pour moi de ne pas revoir la mer, nous nous dépêchons et nous avons raison. A Jendouba les louages stoppent tous et nous attendons plus d’une heure avant de voir arriver une correspondance pour Tabarka.

porte de Sidi Bou Makhlouf

Je ne suis soulagée que lorsque je monte dans la voiture qui traverse la très belle montagne des chênes lièges du Kroumir. Mais ma joie est ternie par le fait que le propriétaire de la voiture a refusé de prendre un jeune papa et son fils qui partent aussi en vacances en bord de mer. Covid oblige, seulement 4 personnes sont autorisées, c’est absurde puisque les louages étaient plein à craquer de Tunis au Kef et du Kef à, Jendouba. Le jeune père et son enfant sont obligés d’attendre la voiture suivante, sous une chaleur de plomb.

Vue sur Tabarka de l’hôtel des Mimosas

[1] Tunisie – La Kasbah du Kef : Une Citadelle ottomane qui défie le temps (aa.com.tr)

HISTOIRE DU KEF (free.fr)

[2] (2) Forum pour l’avenir du Kef | Facebook

Tabarka, la fin du covid en apesanteur

La Mer Méditerrannée à Tabarka

La route en lacets est très belle dans la forêt de Ain Draham à mille mètres d’altitude, l’arrivée en plongeon vers la Méditerranée magnifique. Nous prenons nos quartiers à l’hôtel les Mimosas, belle demeure des années 20 rénovée dans la style un peu tape à l’œil des années 80 mais situé sur une colline et avec une vue imprenable sur la mer. D’habitude lors de mes voyages à Tabarka je n’ai pas pu bénéficier d’une chambre dans cet hôtel car il est toujours réservé par les touristes algériens. Cet été les Algériens sont toujours interdits de sortie par leur gouvernement, l’hôtel à moitié vide et le prix soldé à 50% sur Booking. Je ne me lasse pas de contempler la verte montagne plongeant dans la mer depuis la fenêtre de notre chambre.

Cependant, un rapide coup d’œil nous permet de comprendre que l’ambiance de la ville est lourde de la dictature covid. Les restaurants et la cafés de la marina, lieu de promenade et de consommation touristique, sont fermés même avant 16 heures. Les touristes sont rares et se restaurent sur la plage ou dans les chambres louées. Les stands d’artisanats qui vendent d’habitude les bijoux de corail rouges, les ustensiles de cuisine en bois d’olivier et la poterie tunisienne sont vides car la vente se fait d’habitude le soir le long de la promenade du vieux port vers le pittoresque site des Aiguilles.

Stands d’artisanat devant la casbah gênoise de Tabarka et le vieux port

Mais le couvre-feu empêche tout commerce car les gens sont assignés à résidence dès l’après-midi et en journée il fait bien trop chaud pour se promener. Comme à Sousse les touristes, tunisiens du pays et de la diaspora, profitent donc de la belle plage des sable et de la mer peu profonde et évitent les emplettes. Je suis même frappée par l’esplanade vide autour du marché central ou en 2018 j’avais flanné des heures dans une profusion de stands plein d’objets divers, de bijoux, de tissus et d’accessoires de maison.

bateaux de pêche et de tourisme dans la marine moderne de Tabarka
La marina moderne

Le site de Tabarka est toujours aussi enchanteur, entre le fort gênois sur son piton rocheux, les ville du temps du protectorat aux maisons blanches et bleues, la marina, sa promenade, ses bateaux de pêches et de tourisme, les hôtels modernes un peu délabrés sur le front de mer avec leur cafés où j’avais naguère passé du temps à écrire et réfléchir en contemplant la note M(è)re Méditerranée.

Maisons de la vieille Tabarka
hôtel près du marché central

Le 30 juillet 2021 cependant comme au Kef nous avons de la peine à trouver à manger. Le seul restaurant qui accepte de nous vendre deux plats (un « complet poissons » et des pâtes aux fruits de mer avec un Boga, limonade tunisienne) est la pizzeria Shéhérazade située au nord la marina, en face des bateaux de pêche et à 30 mètres de la police…

a la courageuse pizzeria Sheherazade, le premier soir

Nous sommes d’autant plus reconnaissant à l’aimable et courageuse serveuse qui fait si dignement son travail qui nous permet de manger et à sa ville de vivre qu’une voiture de police noire et blanche circule obsessionnellement sur la promenade – tactique éprouvée de la dictature covidienne pour déstabiliser le cours normal de la vie et décourager les familles avec enfants de sortir. Nous persévérons tant que nous pouvons jusqu’à ce que le patron nous fasse signe et alors nous quittons les lieux en le remerciant.

La terrasse de la pizzeria Shéhérazade le 30 juillet

Nous reviendrons chez Shéhérazade plusieurs fois pour marquer notre soutien au restaurateur résistant. Je narre à mes compagnons tunisiens l’absence de courage dont ont fait preuve 90% des restaurateurs français, acceptant de se faire déposséder de leur commerce par une fermeture absurde et terroriste en échange d’un argent pour leurs charges et loyers que nous, citoyens, seront sommés de rembourser pendant des années.

Et maintenant ces restaurateurs qui n’ont jamais résisté seront l’instrument de l’instauration du nouvel apartheid fasciste avec le « pass sanitaire » ! De plus, je sais qu’ils sont au courant du pass sanitaire depuis juin car la plupart des tables et des vitrines de Paris arborent le fameux QR codes depuis leur réouverture le 9 juin ! En réalité l’intermède de du 19 mai au 9 août a servi à « mettre en bouche » les citoyens, leur faire croire que la vie normale allait revenir pour les précipiter dans le système impitoyable de contrôle et de traçage.

La casbah de Tabarka
Jardin de l’hôtel Mimosas les soirs de couvre feu.

Après les rondes menaçantes des diverses polices, nous n’avons que peu de temps pour une première baignade dans la mer. La petite ville se vide instantanément à 18h45. Nous avons juste le temps d’acheter de l’eau et des friandises dans une dernière épicerie bientôt bouclée à double tour. Heureusement, nous nous réfugions dans le « confinement » de notre hôtel, mais nous avons le privilège de profiter du jardin sous les oliviers autour de la piscine avec vue la baie. Le bar est ouvert jusqu’à 22 heures et ce fut le seul lieu à Tabarka qui servait des bières ! La Celtia légèrement enivrante m’a fait oublier quelques temps la morosité de l’enfermement.

l’hôtel Mimosas

Le lendemain du 31 juillet je profite enfin de la Mer en me lavant de toutes les impuretés psychologiques des violences politiques subies. Et ce jour-là nous localisons enfin les restaurants de poissons, rue Ferhat Hached entre le marché central et les anciens entrepôts italiens du vieux port. Nous voyons en effet de notre chambre les petits bateaux de pêche partir tous les soirs derrière la jetée et revenir tous les matins.

Rue des Poissonniers, rue Ferhat Hached
Notre restaurant de poissons

Le poisson se retrouve ainsi dans les stands des petites poissonneries dans cette rue et il n’y a qu’à choisir, le poisson est immédiatement vidé, préparé et grillé sur un feu de bois par d’alertes serveurs pendant que les convives dînent sur des tables en plastique installées à même le trottoir longeant le bâtiment historique d’un club sportif.

Nos poissons et fruits de mer de la rue aux poissons

Une très belle cuisinière complète nos plat de loups, de dorades, de maquereaux de Méditerranée, de seiches, de crevettes et de calamars frais par des frites de vraies pommes de terre, des salades, des omelettes tunisiennes ojjya ou tastira pour un prix très modique. C’est enchanteur. Nous y mangeons finalement tous les jours l’après -midi vers 18 heures car la police ne permet pas jusqu’au bout de mon séjour aux restaurateurs d’ouvrir après 19 heures comme si le covid circulait plus fort au moment où une agréable brise de nuit se lève… Après dîner nous consommons nos cafés chez notre fidèle Shéhérazade.

Le dimanche 1 août Tabarka se remplit enfin d’une foule de vacanciers, signe que quelque chose commence enfin à changer. J’arrive à acheter des souvenirs cadeaux dans quelques stands enfin ouverts sur la promenade du vieux port puis dans la magnifique bijouterie de corail en face de l’hôtel de France. Les cafés populaires situés dans les ruelles de ce quartier sont remplis d’hommes discutant de la situation politique. Mais surtout, grâce à l’ambiance paisible de la ville en journée, l’absence de masque dans les rues et de cette angoisse caractéristique de la dictature covidienne, quelque chose en moi a changé.

Stands de corails et objets en bois sur le vieux port

Je me suis levée le matin du 1 août 2021 comme en apesanteur. Je ne sais pas exactement comment, mais j’avais brusquement oublié le covid et la dictature. J’ai savouré mon petit déjeuner dans la grande salle de l’hôtel Mimosas en regardant la montagne verte de chênes lièges tombant vers la mer bleue. J’avais l’impression que tout cela, même le couvre-feu d’hier, n’avait été qu’un mauvais rêve.

plage du vieux port

J’observais mes voisins de table, des couples et des familles mixtes, franco- et germano-tunisiennes. J’ai même rencontré deux Polonaises mariés à des Tunisiens. Le plus beau fut de voir que tous arrivaient à Tabarka lestés de leurs masques symboles de l’angoisse covidienne, mais au bout de deux jours la magie opérait : j’ai vu même les plus angoissés enlever l’ustensile d’auto-torture, sourire et comme moi, circuler dans les couloirs de l’hôtel dans une bienheureuse apesanteur.

baie du vieux port vers la frontière algérienne

Les employés de l’hôtel nous observaient en souriant. Seuls les serveurs du bar gardaient un masque nonchalamment accroché à leur nuque. Les réceptionnistes accueillaient les nouveaux arrivants en masque puis enlevaient l’attirail le soir. J’étais ravie de voir leur visage et de pouvoir leur sourire dans ma réelle gratitude de me détendre ainsi et de reprendre forme humaine après toute cette violence qui nous a été imposée.

Le lundi 2 août 2021 mes amis me rapportent de Tunis des nouvelles politiques encourageantes : le couvre-feu politique est repoussé à 22 heures et les établissements peuvent ouvrir jusqu’à 20 heures. Les véritables vacances peuvent enfin commencer, il était temps. Je savoure ma dernière semaine de liberté et de la quiétude de mon lieu de villégiature, surtout les cafés et de la mer car je sais que des temps difficiles m’attendent en France.

La marina le soir du 2 aout 2021
les touristes arrivent quand la violence covidienne disparait

Nous voyons des familles et des groupes de jeunes arriver à Tabarka et remplir la promenade  du soir dans un va et vient joyeux et affairé. Un grand bateau de tourisme style « galion » est amarré dans le port. Il ne fait toujours pas d’excursiond mais de jeunes artistes nous gratifient d’un magnifique concert de légèreté et d’espoir avec juste quelques morceaux de musique et de pas de danse. Nous dansons ensemble, une foule digne, un peu sonnée et fatiguée, mais heureuse de vivre et de connaitre le prix de la vie et de liberté.

Malheureusement, nous avons encore été témoin des derniers soubresauts de la dictature covid en Tunisie : vers 19h30 plusieurs policiers débarquent sur la terrasse de notre café Shérérazade. « Le couvre-feu est à 22 heures, oui ou non » ?  – Je m’indigne. L’ambiance de terreur revient. Des familles entières fuient en panique. La serveuse range sans se presser les tables de la terrasse qu’elle dessert. Le patron invite les clients restants à se réfugier dans la salle de l’intérieur décorée de belles mosaïques. Nous persistons à rester assis devant notre café-citronnade sur la terrasse dans une attitude de résistance passive.

La police fait irruption dans le café Shéhérazade pour chasser les clients

La police revient encore une fois, des espèces de milices en civil, la voiture militarisée stationne devant le café pour faire peur aux convives. J’en ai tellement marre de cette terreur que les mots me manquent. Nous sommes toujours assis et je filme discrètement alors que les serveurs sont sommés par la police de ranger leur lieu de travail. Nous nous levons les derniers. Mes amis discutent avec les témoins qui confirment que le « Shéhérazade » subit les razzias illégales des flics car il refuse de payer leur racket. Les autres cafés de la marina qui n’ont pas eu le courage d’ouvrir pendant le confinement mais affichent maintenant complet après 20 heures, auraient, selon les témoins, obtenu l’autorisation tacite d’ouvrir le soir en échange d’un tribut.

place Bourguiba à Tabarka

Le covid est toujours une affaire de corruption, ici comme en France.

Le bonheur à Tabarka avant la lutte du retour en Europe

Sejnane ou la Civilisation Méditerranéenne éternelle

Route de Sejnane

Le mercredi 4 août je fais le voyage en voiture louée à Sejnane, le village des potières antiques. Nous traversons un paysage féérique, une campagne opulente, des vergers de fruits et d’oliviers, des pâturages, des forêts de chênes lièges, le lac du barrage Sidi El Barrak entre les montagnes vertes du Cap Negro et du Cap Serrat. Nous traversons de gros bourgs riches comme Nefza et des localités plus petites, un peu enclavées mais bien situées. Encore quelques lacets dans la montagne et nous arrivons à Sejnane, une localité assez grande, plutôt bétonnée. Les villages des potières se trouvent à 3 kilomètres de la ville sur la route de Tunis.

Les stands des potières de Sejnane

Les potières sont agricultrices et pratiquent leur art depuis des temps immémoriaux en transmettant leur savoir-faire de mère en fille afin de simplement fabriquer des objets usuels. C’est tout un héritage puissant de la Méditerranée millénaire qui est contenu dans les formes d’argile locale, les fins dessins, les couleurs ocres, rouges et noires naturelles. Les poteries des femmes de Sejnane étaient jusqu’à peu méconnues et même méprisées. Les guides touristiques d’avant la Révolution de 2011 ne mentionnent même pas l’art des femmes de Sejnane.

Heureusement des associations tirèrent ce savoir-faire de l’oubli après 2011 pour valoriser économiquement et touristiquement la région. J’avais déjà entendu parler des poteries de Sejnane en 2012 dans des conversations à bâtons rompues au café de l’Univers avec de jeunes Tunisiens sur les beautés de la Tunisie. Mais c’est en 2014 que j’ai découvert le film sur les potières et leur art. Depuis j’ai voulu revenir pour le voir sur place, mais il me semblait que le village est très lointain et enclavé. En fait, je me rends compte que c’est une fausse information : des louages partent de Tunis à Sejnane plusieurs fois par jour et les jeunes quittent évidemment la région pour étudier et travailler dans la capitale.

Depuis 2017 l’action populaire a été couronnée de succès et l’art des potières de Sejnane a été reconnu comme Patrimoine Mondiale Orale de l’Humanité de l’UNESCO. Mais cela n’a pas changé le cours du quotidien: des hôtels comme celui ou je réside à Tarbarka auraient pu organiser des visites vers la localité, à minima informer le touristes et les inciter à y aller, mais rien n’est fait pour faire connaitre l’art des potières en dehors des cercles associatifs et artistiques.

Les stands de poteries accueillent le voyageurs simplement sur le bord des routes. Je suis charmée devant les bols, les plats, les vases, les paniers, les jarres, les petites sculptures, tortues, oiseaux, chèvres… On se croirait dans un musée archéologique, en Grèce, le Asie Mineure, en Bulgarie, en Italie, tellement les formes et les dessins sont les mêmes que ceux de l’antiquité, du néolithique à la Grèce archaïque !

Les poteries sont rouges ou claires avec des dessins de poissons, d’oiseaux, de forme géométrique et symboliques, ou noires, toutes aussi puissantes. Celles que je préfère sont les poupées archaïques qui rappellent les poupées symboliques de la Grèce antique, symboles d’union, de fertilité, de fécondité et de force de vie. Ces poupées méditerranéennes, sous le nom de Phoebus et Athena avait été judicieusement choisies par les Grecs comme mascotte des Jeux Olympiques de 2004 à Athènes.

Malheureusement je sais que mon voyage de retour sera sportif à cause des obstacles que le régime Macron fait aux arrivants de Tunisie avec ses mesures covid, je ne peux donc transporter d’objets trop fragiles ou volumineux. Pourtant la poterie de Sejnane est vernissée donc tout à fait adaptée à l’usage courant.

Dalinda dans son atelier remise

Ainsi me l’explique la jeune artiste, Dalinda, qui vient vers nous et nous invite à voir son atelier installé dans un hangar ainsi que les objets finis entreposés dans des remises agricoles. De métier Dalinda est préparatrice en pharmacie, mais elle l’a quitté suite à une formation associative visant à pérenniser le savoir-faire que lui avait transmis sa mère[1].

La terre, la richesse de Sejnane, dans tous les sens du terme

Elle est fière de nous montrer son travail, son petit établi et les stocks d’argile locale qui sont sa matière première. Elle travaille sans tour, à la main, et sa production est cuite dans un « four » d’une simplicité archaïque – deux grilles entre lesquelles se consument des bouses de vaches. De toute façon nous sommes toujours dans l’exploitation agricole que gère sa famille et l’agriculture reste la première source de revenus.

les « Phoebus et Atheana » de Tunisie montrent une unité culturelle évidente de la Méditerranée

Les chiens et les chats, poules, canards et chèvres nous accompagnent dans notre visite.

Les merveilles de Sejnane

J’aurais aimé acheter et emporter beaucoup de ces merveilles mais je dois penser à mes kilos de bagages dans l’avion. Je choisis deux bols aux dessins de poissons très fins et un récipient de terre noir aux reflets luisants. Nous discutons de la vie, des prix,  si Dalenda arrive à vivre de son art, comment voit-elle le développement de son travail… Je serais volontiers restée toute la journée pour comprendre le mode de vie et les problèmes des potières, mais hélas la voiture n’est louée que pour quelques heures et notre chauffeur s’impatiente. Il est de Tabarka et trouve peut-être que nous accordons trop d’importance et d’argent à ce travail de femmes…

Je suis obligée de quitter les lieux avec mes achats d’autant plus à regret que c’est mon dernier jour de vacances en Tunisie… Le lendemain je quitterai Tarbarka pour Tunis, après-demain je dois faire le test PCR pour prendre l’avion samedi 7 août pour l’Italie…. 

Les oeuvres de la Méditerrannée éternelle: tissu de Chefchaouen (Maroc), serviette brodée de Varna (Bulgarie), poterie de Dalinda, Sejnane, (Tunisie) et pendentif en argent de Ioannena, (Grèce)

Mon cœur se serre car je ne sais pas ce qui arrivera cette année. Est-ce qu’on sera encore vivant, comme je le dis à mes amis, après mes tristes expériences de la dictature covidienne en France.

Vers le Cap Serrat

Cependant, le soir à Tabarka, au soleil couchant, l’heure est à l’optimisme. Le gouvernement présidentiel en Tunisie a libéré les énergies, les touristes affluent, l’hôtel des Mimosas est rempli et la foule estivale déambule enfin sur la promenade du soir devant les cafés et restaurants pris d’assaut. Mes amis sont attendus à Tunis pour de nombreuses réunions politique de la gauche tunisienne. Je suis heureuse que les Tunisiens ont pu récupérer un peu plus de souveraineté et contente pour moi aussi car ma souffrance de l’année écoulée de dictature sanitaire a presque été effacée de ma mémoire. En tout cas je suis plus apte à affronter les luttes qui m’attendent en Europe.

Au revoir Tabarka!

[1] [1][3] (20+) Poterie Sejnane | Facebook

L’Union Européenne contre la Tunisie

Le retour est plus que mélancolique par la campagne vallonée parsemée de haies et de cyprès entre Nefza et la belle ville de Béja, cette région appelée la Toscane tunisienne. Le protectorat y avait donné des terrains de cette vieille terre agricole très fertile aux colons italiens.

Il en reste le fromage sarde de Béja que j’avais découvert lors de mon périple en 2016. Mais je n’ai pas le temps de m’arrêter à Béjà. Mon dernier jour à Tunis doit être consacré aux préparatifs du départ.

Avenue de la Liberté, Tunis

J’effectue le test PCR au bout de l’avenue de la Liberté, non loin de l’avenue Pasteur, dans un laboratoire qui m’a été désigné par des amis qui ont récemment voyagé en Angleterre. Le lieu est accueillant et les jeunes préparatrices sont très délicates, elles ne forcent pas sur la torture de l’écouvillon dans le nez. Le résultat médical, évidemment négatif, est disponible dans l’heure, comme mon amie biologiste l’avait préconisé, mais il faut attendre la confection du fameux QR code exigé par l’Union Européenne. Entre temps, je fais mes derniers achats et mes derniers adieux.

Je profite aussi du café en face d’un des siège régionaux de l’UGTT à côté de la belle maison du Syndicat des Journalistes où en avril 2015 avec les militants ukrainiens et les journalistes tunisiens nous avions tenu notre réunion d’information sur le crime du 2 mai 2014 à Odessa.

Café à côté du Syndicat des Journalistes
Devant l’UGTT

La dernière soirée est forte en dernières rencontres. Mon émotion est à son zénith. Je voudrais rester, tellement j’appréhende la violence du système en Europe. Je ne me suis jamais sentie aussi libre en Afrique et aussi opprimée sur le continent européen que j’aime pourtant aussi, puisque l’Europe est ma patrie. Mais la souveraineté retrouvée de la Tunisie me galvanise et j’emporte avec moi l’espoir de la Victoire des Droits de l’Homme, de la Justice et de la Liberté. Les puissantes manifestations en France contre le pass sanitaire semblent me donner raison.

L’embarquement à Carthage le samedi 7 août se déroule néanmoins dans un stress intense. Tout d’abord bien qu’arrivée très tôt le matin, à plus de deux heures du décollage, je suis surprise par la queue qui est formée devant l’entrée du bâtiment de l’aéroport et très en colère lorsque je comprends qu’un homme en civil, vêtu d’un simple tee-shirt et d’un jean, sans aucun insigne de rien du tout est la source de cette attente : il se permet de vérifier les tests PCR à l’entrée ! Sans test, on ne peut plus entrer dans l’enceinte de l’aéroport ! Cet homme applique donc illégalement le pass sanitaire pour entrer dans un bâtiment public alors qu’il n’y aucune loi en Tunisie qui le décide !

Les gens sont très stressés car cette attente peut leur faire rater l’avion, le ton monte dans la file et je ne suis pas la dernière à toiser l’homme en lui demandant de quel droit il veut avoir accès à mes données de santé… L’homme, dont on ne sait rien qui il est, parait trop débordé pour répondre, heureusement il me laisse passer après un coup d’œil superficiel sur mon papier, mais je trouve cela suffisamment humiliant.

Je ne suis pas au bout de mes peines. Je me dirige vers le comptoir d’enregistrement en me préparant à écrire à l’aéroport, à la présidence, à Tunis Air pour leur signaler l’illégalité de cette procédure. Je n’ai pas le temps de comprendre qu’un autre pavé me tombe sur la tête : les personnes qui attendent au check in de Tunis Air sont au bord des larmes et dans une angoisse indescriptible. Ils et elles crient, se bousculent, pianotent frénétiquement sur leurs téléphone. L’heure tourne et il ne reste même pas une heure pour le décollage. Que se passe-t-il donc ? L’employée au sol est sèche et désagréable. Elle me signifie que je ne rentrerai pas dans l’avion sans une autorisation spécifique exigée par le gouvernement italien. Quoi ? Mais rien n’était marquée ni sur le site de vente du billet ni sur le site de Tunis Air ! J’avais bien vérifié en faisant ce maudit test et pour ne pas avoir de surprise ! C’est quoi encore, cette invention italienne ?!

Je suis comme tout le monde dans tous mes états car le fameux papier n’est pas disponible en format papier mais il faut entrer sur un site internet de l’Union Européenne et s’inscrire dessus pour ramasser encore un QR code, sinon, comme le dit un commandant, qui n’est pas plus aimable que les hôtesses, « vous ne partirez nulle part ». La menace est forte pour des personnes qui ont payé cher le billet, qui doivent rentrer pour du travail dans une Europe qui était « normale » encore l’année dernière, mais qui maintenant multiplie les chicanes à l’encontre de ses propres ressortissants ou résidents légaux, ce qu’elle n’a jamais fait autant dans son histoire.

Je finis par comprendre que c’est l’Italie qui a imposé cet espèce de pass sanitaire aux Tunisiens comme le président tunisien refuse de donner l’ADN de ses ressortissants dans la base de données européenne. Sinon les avions tunisiens sont interdits d’atterrissage en Europe. Je suis très en colère contre les élites covidiennes qui détruisent la liberté de circulation, mais aussi contre les pilotes de Tunis Air qui auraient pu simplement refuser de décoller l’avion tant que les autorités italiennes n’auront pas donné un accès facile à ces documents, au lieu de nous menacer individuellement que nous abandonner sur place alors qu’on a payé cher notre trajet.

Comme il n’y a pas d’internet dans l’aéroport, je dois téléphoner à une amie pour lui faire remplir le papier sur le site italien et m’envoyer le lien avec le QR code par Messenger. Tous les voyageurs sont au même point et cette opération angoissante dure presque deux heures. Puis il faut courir pour passer le contrôle de passeport, avec le masque partout, puis le portique de sécurité, puis courir à la bonne porte…

L’avion est en retard, mais c’est un moindre mal, je suis si épuisée que je décompresse d’un coup une fois assise, malgré ma difficulté à respirer avec le bâillon. Les Tunisiens sont silencieux et tendus. Le retour sur en Europe est lourd de menaces. L’une de ces menaces se présente sous forme d’un épais formulaire, encore un, rédigé en Italien que les hôtesses nous distribuent sans toutefois les sempiternelles menaces covidiennes qui accompagnent invariablement ce genre de distribution. Je déchiffre néanmoins que l’Italie nous force à faire une quarantaine avec menaces de poursuites judiciaires, de prisons et de lourdes amendes. Je suis excédée, je vais dans l’espace Shengen et je ne suis pas censée parler Italien dans un espace international. Je ne remplirais le formulaire qu’en Anglais.

Depuis la dictature sanitaire j’ai perdu le plaisir des arrivées à destination en avion, tellement les questions « mais qu’est-ce qu’ils vont encore inventer contre nous » assaillent les voyageurs. L’Europe, espace ouvert « ou la circulation est libre », dixit le traité de Lisbonne et le TCE, est devenu un camp d’enfermement. L’ambiance légère de retour des vacances a cédé la place à un vide glacé de couloirs jalonnés d’ordres et de menaces covidiennes. Les aéroports se transforment sans que les Européens s’en rendent compte en « ports d’arrivée et ports de départs » mentionné dans le Pacte des Migrations Sûres Ordonnées et Régulières de l’ONU signé par l’UE dont les dangers pour nos droits fondamentaux sont passés totalement inaperçus[1].


[1] HCDH | GlobalCompactforMigration (ohchr.org)

https://undocs.org/fr/A/RES/73/195

La dictature covidienne en Italie

L’aéroport de Milan en est un exemple frappant. Nous sommes à peine 200 voyageurs isolés dans d’immenses couloirs vides comme si aucun autre avion n’atterrissait dans ce qui fut un des plus grands hubs de transit en Europe du Sud.

A 30 mètres des guichet de police aux frontières deux femmes vêtues d’uniformes non identifiées m’attrapent et me crient que je n’ai pas le droit de me diriger vers la police aux frontières sans passer par la pièce qui se trouve derrière elles. « Et nous allons prendre votre température corporelle » rajoutent elles fières devant leur machine. En deux secondes c’est fait. La machine est un scanner corporel fonctionnant à 3 mètres de distance… Je frémis. Evidemment c’est une violation de mon intégrité physique à laquelle je n’ai pas consenti. Car que voient-elles de mon corps dans leur écran ? Peut-être tout ? Mes intestins, mon foie, mon cerveau, mes ovaires ? Et qui conserve ces images de ma plus profonde intimité que même mon gynécologue n’a pas vue ?

Mais le régime de dictature ne me donne pas le choix. Il exerce son chantage : le droit de rentrer à la maison, en échange du viol de mon intimité.

Mais je refuse obstinément de remplir et de signer les 5 pages d’engagement de quarantaine et autres informations inquisitoriales sur ma santé.

Formulaire covidien italien

Je prends les feuilles que les Tunisiens captifs remplissent dans la salle d’attente et je reviens vers les demoiselles du scanner. Je leur demande un formulaire en Anglais car je ne fais que traverser l’espace Shengen et je ne reste pas en Italie. D’accord, elles consentent à ce que je ne remplisse qu’une seule feuille covid avec adresses de résidence, adresse de contact, toute la panoplie du pseudo contrôle destinée à faire peur, sans que je ne comprenne quelle type d’autorité elles détiennent… Je ne donne que mon adresse polonaise et je présente mon passeport polonais aux policiers italiens. Lesquels ont visiblement marre du covid : ils me demandent seulement ou je vais, je réponds chez moi en Pologne et c’est parti, ils vérifient mon passeport et me souhaitent la bienvenue. Une grande différence entre ces professionnels et les illuminés du contrôle covidien, assurément.

Formulaire covidien italien

Je n’ai pas envie de perdre mon temps dans ces milieux hostiles, je reprends mes bagages et je me précipite vers le train de banlieue qui va m’amener dans la gare centrale de Milan. C’est mal indiqué, le billet coute 10 Euros, mais je parviens retrouver le train est qui est vide et qui met presque 1 heure pour arriver Milan. Je reconnais avec émotion l’austère gare d’architecture mussolinienne ou j’ai tant de fois pris le train de nuit Milan-Paris dans mes retours de Grèce par l’Italie. J’ai vérifié que ce train existe toujours, en théorie le pass sanitaire ne devrait être appliqué qu’à partir du lundi, mais ce train a toujours été très surveillé par des contrôles militaires aux frontières. Je crains donc que la police française ne me laisse pas passer avec mon test PCR de Tunisie.

Lorsque le train de banlieue arrive à la gare de Milan, il y a du monde qui se presse sur les quais pour partir en vacances. Mais je remarque très vite que les Italiens sont tristes et abattus, cela se voit malgré le masque dont je ne sais pas s’il est obligatoire, heureusement tout le monde ne le porte pas. Mais la tension est palpable. La gare a été rénovée depuis que je suis passée, les deux magasins de souvenirs et les deux vieux cafés ont disparu, remplacés par des boutiques plus luxueuse de cosmétiques et de bijoux et par des chaine de restauration.

Ce qui me frappe c’est le vide total des boutiques alors que la foule est assez dense dans l’enceinte de la gare. Je ne tarde pas à comprendre pourquoi lorsque j’avise un petit café un peu plus sympa ou des gens consomment leur espresso debout, à l’italienne. Je pose mon sac et je commande un café. La serveuse baisse le masque pour que je l’entende bien et dévoile un visage avenant mais soucieux : « Je ne peux vous vendre le café que debout, si vous voulez vous assoir il faut avoir hélas le green pass ». Le pass sanitaire… Il est donc obligatoire dans les magasins que les Italiens boycottent donc consciencieusement. A côté du café se trouve en effet un restaurant dans lequel il n’y a aucun client, toutes les tables sont vides…

Je paye mon café, je le prends et charriant mon lourd sac à dos je dois m’asseoir par terre comme j’ai dû le faire pendant 1 an de dictature covidienne à Paris. Dans mon pays, l’Europe, pour laquelle j’ai consacré ma vie de lutte et que j’aime, je suis ravalée au rang d’une paria. Je ne m’habitue pas et je ne consens pas à cette humiliation mais pour l’heure je ne peux pas le changer.

De plus j’ai besoin d’aide pour ouvrir mon téléphone et changer la carte sim, j’entre donc dans une boutique adéquate. Heureusement le vendeur est très affable, il m’aide à mettre en route ma carte française. Comme ce service est gratuit, il n’est pas soumis au pass sanitaire, alors que la boutique reste vide de tout client.

Je m’installe par terre avec mon ordinateur pour finaliser la recherche de co-voiturage Milan Paris sur Bla Bla Car. Je n’ai pas d’autre choix que le co-voiturage car les bus et le trains vont probablement refuser mon test tunisien. La recherche est chaotique. Il y a bien des personnes qui partent, je suis d’abord acceptée par un conducteur, puis inexplicablement refusée, alors que je n’ai que de bonnes appréciations sur mon profil. Je recommence avec une deuxième personne et je dois attendre. Je choisis ceux qui partent de Milan vers les petits villages de Savoie en me disant qu’il y aura moins de contrôle, après tout c’est une circulation transfrontière. Mais alors je dois dialoguer avec les conducteurs pour comprendre leur itinéraires. J’écris des messages via Bla Bla Car car l’accès aux téléphones des conducteurs m’est inexplicablement refusée.

Un des conducteur me révulse car il exige le pass sanitaire des voyageurs alors même que ce n’est pas obligatoire. Je ne me prive pas pour lui expliquer pourquoi je refuse de partir avec lui après avoir été initialement acceptée. Entre temps, l’heure tourne.  Je suis arrivée le matin et voilà qu’à 14 heures que je stagne toujours en gare de Milan assise comme une clocharde par terre, les batteries de mon matériel s’épuisent alors que je ne peux plus les recharger dans un café…. J’en ai marre et je décide de faire le pari que la dernière co-voitureuse qui part de nuit finira bien par me prendre, je dois donc aller à Gallarate, une commune de la banlieue nord de Milan pour la rejoindre.

Encore un voyage en train de banlieue vers le nord de la ville. Gallarate est une ville assez grande, avec un centre-ville assez riche construit autour de beaux immeubles et d’églises du 16 et 17 siècle. Mais ce sont surtout les imposantes friches industrielles le long de la voie ferrée qui signalent à la fois l’industrialisation milanaise du 19 siècle et sa disparition à la fin du 20ème… Lorsque j’arrive dans une gare tranquille entourée d’immeubles très propres d’après-guerre, je suis frappée par l’ambiance sereine. Je vois la terrasse d’un petit café ou plusieurs hommes sont attablés. Je comprends que ce café ne fait pas de pass sanitaire. Et c’est vrai. Je commande mon café, je m’assieds, je recharge mon téléphone, je sors mon ordinateur et la jeune serveuse très aimable ne me demande rien d’autre que quelques euros… Un peu plus tard, je verrai sur les murs des affiches appelant à la manifestation contre le pass sanitaire qui se déroule aujourd’hui même, samedi 7 août à Milan.

Gallarate, ma chambre d’hôte vide en face de l’hôpital, le 8 août 2021

Je suis si contente mais si fatiguée que je décide de rester. Je trouve une chambre sur Booking tout près de là et lorsque je finis mes consommations, je me mets en route avec mon sac vers la chambre.  C’est un beau bâtiment historique bien rénové situé au-dessus d’une boulangerie bio, le genre d’endroit alternatif qui a dû être une adresse de référence pour les touristes de l’Europe d’avant le covid, c’est-à-dire il y a un an et demi. La boulangerie est fermée, il faut appeler à un numéro. Un quart d’heure après une femme très aimable vient me donner la clé. Je crains des réflexions sur le pas sanitaire, mais non, on se comprend sans paroles entre résistants à cette horreur.

En face de ma chambre l’Ospedale San Antonio Abate

Je suis si heureuse d’être dans la normalité de la vie, que je ne me formalise pas d’avoir encore été refusée par la conductrice de nuit. Je comprends naturellement que tout le monde veut rentrer en France en co-voiturage pour éviter le pass sanitaire, mais je me dis qu’il vaut mieux se reposer pour repartir le lendemain de bon pied. Après tout, je suis déjà tout près de la France. Historiquement, entre la France et l’Italie ce n’est même pas une frontière… Il y aura forcément d’autres départs le lendemain.

Je profite bien de la chambre mais je suis seule dans tout l’hôtel alors qu’on est au mois d’août… Mais le plus intéressant se dévoile lorsque je quitte la chambre pour me promener dans le centre historique et trouver de quoi manger. Le bâtiment voisin est en effet l’Ospedale San Antonio Abate, l’hôpital San Antonio. Ce beau bâtiment en briqu du 19 siècle est vidé, une grue effectue des travaux qui, comme pour les hôpitaux parisiens, signalent sa transformation probable en hôtel ou autres centre commercial…

Batiment ancien central de l’Ospedale, fermé et avec grue de démolition…
En face, grand chantier de promotion immobilière…
Grue derrière le bâtiment historique fermé et bâtiment des années 60 et 70 en fonction

Seule la partie moderne des années 60 subsistera de cette destruction planifiée comme pour la Salpetrière, Lariboisière et Bichat. Brusquement je comprends que je suis au cœur de la banlieue de Milan ou la prétendue « pandémie covid » a éclaté en Europe en février 2020 et dont le terrifiant storytelling a joué un rôle crucial dans la mise en place de la dictature covidienne sur notre continent.

Comme je le pensais, le covid est ici comme à Paris l’instrument d’une gigantesque opération immobilière, une dépossession des populations de leur patrimoine historique et économique au profit d’une nouvelle ou ancienne élite qui cherche un pouvoir absolu sur les corps et sur les esprits.

la banlieue de Milan est à vendre

Je parcours les rues en me remémorant les images terribles montrées partout en mars 2020 des cercueils, des sacs mortuaires et des prétendus soignants en tenue de cosmonautes. La propagande ne nous indiquait évidemment pas dans quelle localité ces images étaient censées avoir été prises, elle parlait toujours vaguement de la « banlieue de Milan », de « Lombardie »…Je ne sais pas si Gallerate a été un épicentre de l’épidémie covid ni un des lieu de la narration, ce que je vois est que non seulement l’hôpital local est vendu et transformé, mais une rapide promenade dans le centre historique me permet aussi de constater que 50% des beaux immeubles anciens et des commerces est à vendre ou à louer.

 Ce spectacle me rappelle la crise grecque de 2010-2015, avec la désolation des « louketa », les cadenas sur les rideaux de fer des magasins symboles de la chute économique et sociale du pays. La politique du covid est une chute immense de l’Europe de l’Ouest la plus exposée à la finance mondialisée, la France et l’Italie. On l’a prévu depuis 10 ans mais le vivre est tout autre chose que de le pronostiquer. C’est terrifiant.

Cependant, quelques restaurants ont gardé leur terrasses sur la grande place en face de la splendide église baroque di San Rocco ou les fidèles se pressent. Le soir tombe, des enfants jouent, les jeunes se promènent, seuls des masques persistants sur les visage de certains rompent l’ambiance paisible. Je comprends vite que les restaurants qui exigent le pass sanitaire ont entouré leur terrasses de barrières pour parquer le troupeau humain. Je m’approche prudemment d’un restaurant ouvert sur la place dont la terrasse est bien occupée.

Derniers jours de bonheur sur la place devant la Basilique Sainte Marie
Certains restaurateurs refusent le pass sanitaire illégal
Derniers instants de bonheur en Europe, le 8 août 2021

Je m’assieds naturellement à une table et je consulte le menu. Le serveur est affable, il m’apporte mon verre d’excellent vin blanc et une énorme planche de succulente charcuterie italienne. Il ne fait aucune allusion, je savoure et je paye en les remerciant chaleureusement. J’en profite bien car je ne pourrai pas manger dans un restaurant jusqu’au 25 septembre.

Eglise Saint Pierre l’Italie sublime
Italie éternelle et grandiose

Je passe une nuit paisible dans ma belle chambre, mais le matin je m’aperçois que les conducteurs de co-voiturage qui m’ont acceptée puis refusée remettent quasi systématiquement leur offre de place sur le site… Quelque chose ne va pas… Alors je regarde mes mails et je comprends : Bla Bla Car a censuré TOUS mes messages envoyés aux conducteurs ! Même les plus anodins comme demandant des précisions sur le lieu de rendez-vous ? Les conducteurs donc, ne me voyant pas répondre à leurs messages croyaient que je n’étais plus intéressée !

Pourquoi cette censure ? Est-ce en lien avec mon message de refus du pass sanitaire sur le profil de celui qui l’exigeait ? Très probablement. Bla Bla Car est dans les mains de financiers qui ont l’air tous très macronistes avant d’avoir été vendu à une autre entreprise phare de l’idéologie covidienne, la SNCF[1].

Le temps passe et je commence à stresser. Comment arriver en France ? Les offres de co-voiturage disparaissent les uns après les autres du site, même pour d’autres villes que Paris. Dois-je aller à Nice ou Marseille qui sont plus près ? Mais comment faire avec le pass sanitaire exigé par la SNCF ? Une dure journée commence après ma dernière soirée de repos.

Je quitte à regret l’hôtel et je cours avec mon sac vers une autre banlieue de Milan dans l’attente qu’un Espagnol passant en France confirme qu’il m’accepte. Peine perdue, à peine arrivée dans gare moderne sans âme après 1 heure de train, il se désiste et me refuse. Je n’ai pas d’autre choix la mort dans l’âme que d’aller à la gare routière tenter un Flixbus.

Encore une heure de métro. La gare routière n’est pas une gare mais un parking très sale, bruyant et complètement dépourvu d’infrastructures pour toutes cette foule de pauvres qui veulent rentrer chez eux. Beaucoup de jeunes Italiens, Français et Européens de l’est car des bus de Roumanie et de Pologne s’arrêtent aussi à cet endroit. Mais on commence avec le covid à s’habituer à être traités comme des bêtes, contents simplement que l’Etat nous permette encore de voyager et ne nous enferme pas dans une cage au prétexte de je ne sais quelle menace pseudo-sanitaire…

Il n’y a pas à proprement parler de guichet d’information, l’homme qui vend les billets n’est pas un salarié des compagnies de car. Je redoute que les chauffeurs du Flixbus, que j’ai bien connu dans un rôle de kapo covidien sur les routes d’Allemagne-Pologne-Angleterre l’été dernier, ne me laissent pas monter dans le bus sur ordre du gouvernement français en voyant que je viens de Tunisie. L’homme confirme que les chauffeurs contrôlent bien les tests PCR. Je risque de perdre mon billet qui ne sera jamais remboursé et qui coûte la bagatelle de 150Euros… plus cher que l’avion de Tunisie ! Flixbus se rattrape très bien de la prétendue crise sur le dos des Européens pauvres.

Après réflexion je comprends que je n’ai pas le choix, je décide donc d’acheter un billet pour Lyon, car le bus part à 15 heures, si je suis refusée je ne perdrai pas autant d’argent et j’aurai le temps de trouver une solution. Je me repose les dernières heures avant le grand saut dans les hautes herbes d’un pré qui jouxte la gare, c’est toujours plus propre que d’attendre dans les ordures qui jonchent le bitume du parking. Un commerçant roumain a judicieusement installé un camion dans le pré, quelques chaises, et y vend des sandwich, de la bière et du café. Ce sont mes derniers instants de tranquillité avant d’affronter les terrifiants transporteurs covidiens.

A 15 heures, je suis angoissée quand arrive le Flixbus en partance pour Lyon. Nous ne sommes que 5 voyageurs, tous Français, preuve que tout le monde redoute le pass sanitaire et essaye de voyager le plus possible en voiture et que Flixbus a touché beaucoup d’argent du covid pour faire circuler des bus vides, chose qu’il ne faisait absolument pas avant mars 2020. Flixbus ne circulait jamais à vide et annulait simplement les bus prévus.

Soulagement, le chauffeur est un jeune Italien qui porte le masque avec une nonchalante ironie. Surtout, lorsque je lui présente mon billet et mon passeport, il ne me demande pas de test PCR… Une fois dans le bus je suis presque folle de joie, j’annonce la bonne nouvelle à mes amis qui suivent ma progression dans cette Europe devenue hostile à ses citoyens et me conseillent.

Mais hélas, ce n’est pas fini, il peut y avoir un contrôle à la frontière. En tout cas le chauffeur de car n’a pas l’intention de jouer aux kapos covidiens et s’est un bon point pour lui. Je peux admirer la montagne mélancolique entre l’Italie et la France cachée sous mon voilé anti-masque. Je commence à me détendre quand nous traversons les tunnel et nous arrivons en France. Enfin.

Mais hélas, le bus s’arrête… Le traité de Lisbonne est mort, les frontières sont surveillées alors même que nos Etats ne sont plus souverains, c’est l’espèce de secte covidienne qui donne des ordres à nos polices nationales. Justement, un jeune policier monte dans la voiture, prend une grande inspiration et annonce « contrôle du pass sanitaire s’il vous plait » !

Je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi humiliant depuis au moins 30 ans. C’est bien pire que l’ambiance autoritaire des frontières du défunt système du socialisme réel qui était autoritaire et policier surtout en Tchécslovaquie et en RDA, la police polonaise avait toujours été plus aimable, plus cool et aussi plus perméable aux « cadeaux », comme un paquet de café, du chocolat ou un billet de 50 dollars glissé dans la couverture du passeport…

Je pleure de rage et de honte, j’en oublie presque mon angoisse d’être sortie du bus par la police et arrêtée à la frontière car je ne peux cacher avec mon test PCR que je reviens de Tunisie. L’homme s’arrête devant moi, sa muselière ne me permet pas de deviner ses émotions. Je présente toujours mon passeport en premier, puis le résultat du labo tunisien. Je lui dis « je ne comprends pas ce qui se passe ici car je suis partie depuis plus d’un mois ».

Je crois l’entendre soupirer. Il me rend la feuille. C’est fini.

Je suis en France comme dans une prison, comme jamais je n’ai vécu un retour en France. L’arrivée à Lyon est morne, mais j’y trouve un autre Flixbus qui m’amène à Paris.

En Tunisie, le couvre-feu politique et repoussé à minuit.

Le covid est fini, la rue est normale. La lutte pour la souveraineté a gagné une première bataille aujourd’hui grâce à la Tunisie.

Paris du mois d’août 2021 au sommet d’une tour: des nuages portés par des vents inquiétants
Paris vers le 20 aout 2021. Certains restaurateurs résistent et refusent le pass de la honte
Baignade dans la Marne, après interdiction des piscines faute de « preuve de pureté sanitaire »
Manifestation contre le pass sanitaire, août 2021
Bar du quai de la gare vide, quai de seine, après imposition de preuves de pureté sanitaire pour pouvoir boire un verre… vers le 15 août 2021!
Les Grands chênes de l’Ile de France, qu’ils nous donnent la force de nous battre pour la Vie, la Liberté et la Justice

[1] https://blog.blablacar.fr/about-us/nos-fondateurs

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Analyses géopolitiques

La Révolte du 25 juillet contre le régime islamiste covidien -Tunis, du 22 au 30 juillet 2021. Voyage en Tunisie au temps de la guerre psychologique, 2ème partie

Bonheur d’être à Tunis. Les informations sur le covid en Chine et aux Etats Unis transitent par Tunis. Tunis résiste et se révolte le 25 juillet. Tunis se libère. L’Homme covidien – une inquiétante idéologie déshumanisante.

Avenue de la Liberté

Monika Karbowska

rue de Marseille

Je suis tellement heureuse de retrouver la Tunis que j’aime dans cette douce soirée d’été ! Avec les rues vides, je peux davantage admirer les beaux immeubles bourgeois du centre-ville du début du 20 siècle, ce style inimitable italo-tunisien. Je retrouve avec joie les rue que j’aime, l’avenue de Paris, l’avenue de la Liberté, la rue de Palestine, la rue de Londres, la rue de Marseille, la place de la République avec la mosquée Al Fatih à cent mètres, le Passage avec la station de métro, en fait de tram de la station République…

Avenue de la Liberté Tunis

Le lendemain matin lorsqu’un peu de vie urbaine reprendra, je vais voir que Tunis est plus propre, plus soignée qu’il y 3 ans et beaucoup plus que Paris aujourd’hui dont la substance urbaine est détruite par l’implacable covidiste Anne Hidalgo. Il y a de nouvelles boutiques de vêtements, des pâtisseries, des cafés, certains immeubles ont été rénovés, mais il y a toujours ce charme de décorations à l’ancienne et d’un mode de vie simple et populaire.

Le Passage avec l’immeuble Ritz, actuellement hotel vide.

Mais comme le soir de mon arrivée la police est si lourdement présente dans le centre, nous nous éloignons vers le quartier Lafayette. Près d’un petit square, N., qui a pour Tunis l’amour d’un enfant de la ville et d’un professionnel de l’histoire du patrimoine, m’amène dans un petit café qui a échappé aux fermetures et vend des boissons. Nous prenons nos gobelets et nous installons dans l’herbe du petit square avec les autres familles qui prennent le frais alors que des nuées hirondelles tournoient au-dessus de nos têtes en piaillant.

Quartier Lafayette

J’ai du mal à expliquer rationnellement la violence que nous vécue en France. Je suis obligée de laisser libre court à ma terrible émotion, ma colère et ma tristesse d’assister au saccage de ma France, une implacable destruction, un pays qui n’a certes pas été tendre avec moi, mais je ne peux pas envisager de ne plus l’avoir, de ne pas l’avoir tel qu’il est, tel qu’il DOIT être pour moi. Je n’avais jamais pu imaginer qu’on puisse fermer de façon arbitraire et autoritaire les cafés et les restaurants français et je n’avais jamais pu imaginer que les Français puissent obéir à ce point à des ordres aussi terribles qu’absurdes. En réalité je n’avais pas tout compris de ma lecture des livres sur la seconde Guerre Mondiale, sinon j’aurais mieux saisi le phénomène de la collaboration des Français avec l’occupation nazie de leur pays. Mais je suis de la génération des francophiles Polonais du temps de la Pologne Populaire, ces francophiles qui n’ont que les mots de de Gaulle en mémoire, ces mots qui ont lavé la France de la souillure de la « collaboration » : « la France Libre, la France qui se bat c’est la seule France, la vraie France, la France éternelle » !

La Maison du Syndicat National des Journalistes Tunisiens, quartier Lafayette ou nous avons organisé le débat sur le massacre à Odessa du 2 mai 2014. Ce fut une rencontre pleine d’émotion et forte entre journalistes russophones d’Odessa et journalistes tunisiens de gauche, le 30 mars 2015

Les Etats Unis d’Amérique du Nord, la Chine et le covid

Mon ami pense également que le covid est une forme de guerre contre les peuples. Mais il est étonné par la douleur que je ressens, choqué par ma propre expérience de l’attaque bactériologique et de la mort solitaire faute de soins à laquelle je n’ai échappé que de peu en mars 2020. En tant que professionnel et activiste, il possède un vaste réseau de correspondants dans le monde et grâce à lui j’ai accès à des informations sur des endroit où je n’ai pas de contacts directs.

La belle cuisine de l’appartement italo tunisien qui est le théatre de nos discussions

Aux Etats Unis ou il a vécu il peut m’assurer que presque tous les Etats sont sortis de la dictature covidienne qui n’a pas bonne presse, particulièrement dans les Etats conservateurs. Même des Etats plutôt « de gauche » comme l’Arizona ont aboli les interdictions et refusent le pass sanitaire. Seule la Californie et la ville de New York prennent le chemin du globalisme totalitaire. Ce n’est pas pour rien que le Big Data se trouve dans l’un et les sièges des « big » banques dans l’autre. Au milieu de ce conflit entre Etats d’Amérique du Nord, surnage un Joe Biden discrédité dont la validité de l’élection est toujours suspendue aux recomptages décidés par les cours suprêmes des Etats pro Trump.

Ce que mon ami me dit de la Chine est encore plus intéressant. Ses correspondants étaient début février 2020 des étudiants issus de différents pays placés dans les universités et les centres de recherches de pointe à Wuhan. J’apprends que le gouvernement chinois a annoncé l’existence du covid le 7 janvier 2020 puis il transmets à l’OMS les informations du séquençage du prétendu virus dans le cadre du transfert d’informations « Règlement Sanitaire Mondiale » mis en place, comme j’ai pu l’analyser, par l’agence Global Health Security Initiative dirigée par les pays occidentaux[1], mais le fameux confinement strict n’est décrété à Wuhan que début février, soit un mois après !

La Chine au Congrès Mondial du Marxisme « Marxisme et humanité, une destinée partagée »  par Monika Karbowska | histoireetsociete (wordpress.com)

Wuhan compte 11 millions d’habitants, comme la Région Ile de France, mais ce ne sont pas 11 millions d’humains qui sont consignés dans les appartements avec interdiction absolue de sortir. Pour ravitailler les 11 millions de personnes en nourriture et médicaments, les membres des fameuses brigades de quartier du PCC ont bien dû être plusieurs centaines de milliers voire même 1 million… Joints à cela les livreurs des système Ali Baba et autres entreprises sur internet, puisque les objets de culture et le divertissement n’étaient pas interdits, nombreux sont les non-confinés… En réalité seuls ceux qui bénéficient de la confiance du pouvoir central avaient le droit de circuler. Cette information ne fait que confirmer ce que je pense depuis avril 2020 : le gouvernement chinois a organisé un état de siège pour faire face à ce qu’il estimait être une attaque bactériologique. Une fois l’arme de guerre découverte et neutralisée, l’antidote fut trouvé et le confinement fut rapidement atténué dès le 29 février avec deux heures de sorties et de sport avant d’être levé au cours du mois de mars.

Cordyceps sinensis, champignon tibétain commercialisé en Allemagne et interdit de vente en France. Très efficace contre les atteintes neurologiques.

L’antidote au poison comprenait, outre l’hydroxychloroquine, la pharmacopée traditionnelle chinoise qui est la clé de voute du système de soins ordinaire en Chine – j’ai pu le voir de mes propres yeux lors de mon voyage en 2018. J’ai surtout pu expérimenter deux de ces antidotes probables, le cordyceps sinensis et le PADMA, obtenus par le biais de correspondants en Allemagne et servant à prévenir l’attaque de l’agent pathogène sur le système neurologique et le fameux orage de cytokines. L’excellent auteur Mobo Gao insiste sur les découvertes modernes de la science chinoise se basant sur son système millénaire de pharmacopée et de soins[2]. L’acupuncture que je connais depuis 30 ans est aussi une méthode importante de soins et de rétablissements des séquelles du covid.

PADMA tibétain commercialisé en Suisse et interdit de vente en France. Très efficace contre les orages de cytokines…

Entre le 29 février, date du début de la politique de guerre en Chine et le 11 mars 2020, date du trop célèbre discours de Tedros Gebreysus annonçant la « pandémie » mondiale et imposant tel un autocrate la norme universelle des « gestes barrière, masques et verrouillage », 10 jours se sont écoulés. Dix jours pendant lesquels la Chine a négocié son adhésion à « l’opération mondiale Covid19 » inventée par l’Occident et dont surtout les peuples occidentaux, nous, faisons toujours les frais. J’en veux aux camarades communistes chinois d’avoir menti sur le laboratoire de Wuhan, caché la création des virus chimères par gains de fonction et surtout d’avoir diffusé massivement la culpabilisante histoire du pangolin prétendument dérangé par l’insatiable appétit de consommation des Occidentaux, coupables de la déforestation des forêts chinoises, du mélange des espèces et de l’apparition des zoonoses modernes.

Quelques photos de mon voyage en Chine pour le Congrès mondial Marxiste à l’Université de Pékin, mai 2018… Bizarrement toutes mes nombreuses photos ont disparu de mon ordinateur et de mes sauvegardes. Seules restent celles qui ont été publiées sur internet.

La fable du pangolin avait dès le début beaucoup trop de relents du discours moralisateur du « péché de jouissance », cher au christianisme fanatique européen, hélas perpétué actuellement par l’idéologie de « écologie-profonde ». Je ne connais pas la Chine mais je connais très bien la culture de mon continent, l’Europe, et je sais reconnaitre les sources historiques des discours politiques. Sans le mythe du pangolin certifié par un gouvernement chinois communiste soucieux de son peuple et de sa souveraineté, l’attaque massive de propagande et de lavage de cerveau par les médias occidentaux n’aurait pas pu fonctionner à ce point sur nos sociétés.

Comment les camarades communistes chinois qui m’avaient alors invitée ont ils pu jouer ce rôle terrifiant dans l’opération manipulatoire covid?!

La participation de la Chine au lavage de cerveau a surtout servi à neutraliser de vastes pans de la gauche dans le monde et à la rallier aux plus terribles et autoritaires « mesures » covidiennes jusqu’à aujourd’hui. J’étais encore à l’hôpital fin mars 2020 quand des amis de gauche me téléphonaient pour m’annoncer que tout allait désormais changer car le capitalisme allait disparaitre tout seul grâce à l’attaque providentielle de la zoonose du pangolin !

Pas de masque en Chine en 2018… pour les Chinois non plus ce n’est pas une muselière que l’on met volontier!

Le contenu de la propagande a dû être peaufiné pendant des années, et c’est en échange d’avantages économiques certains que le gouvernement chinois a dû accepter de le valider. Quels avantages ? Le business des milliards de masques que le monde est sommé de porter et qui polluent par milliards les océans ? Sans doute. La vente à bas prix de belles pièces de l’industrie et de l’immobilier dans les belles villes de l’Occident européen dans le cadre du Grand Reset ? Très probable mais pas suffisant. La promesse de l’arrêt de la guerre de l’Occident contre la Chine ? J’espère que les diplomates chinois comprennent que l’Occident capitaliste n’arrêtera JAMAIS la guerre.

Alors qu’il était si simple de dire au monde début mars 2020 : « Nous avons été victime d’un odieux attentat de type tchernobyl. Nous avons certes péché par insuffisance de discipline et des traitres ont pu sortir ce virus de notre laboratoire. Ils seront châtiés de façon exemplaire. Mais le monde n’a pas à paniquer ! Ne suivez pas les prophètes qui prédisent l’apocalypse si nous ne nous soumettons pas à leur joug : ce virus n’est ni très contagieux ni très létal. Il se traite avec l’hydroxychloroquine et ces autres traitements. Voici comment nous l’avons soigné. Les peuples doivent reprendre leur destin en main et leur souveraineté et coopérer ensemble pour mettre fin à la course aux armements biochimiques. Nous nous engageons à cesser immédiatement les expériences de création de virus avec gains de fonction et nous invitons l’Occident à faire de même pour la sauvegarde des peuples et de la planète ».

Pékin en 2018
Samir Amin au Congrès Marxiste Mondial à l’Université de Pékin, mai 2018

Un tel discours proclamé par Xi Jin Ping et le covid était mort dans l’œuf. Mais ce fut l’inverse qui se passa et nous en subissons les terribles conséquences politiques. Mais qui a pris la décision en Chine de participer au lancement mondial de l’ère du covidisme : le gouvernement central, les gouvernements de certaines provinces ? Certaines alliances, des appartenances à certains réseaux mondiaux de certains dirigeants chinois ? M. Georges Fu Gao, le « monsieur covid » chinois, a participé à l’ouverture du laboratoire de Wuhan par Bertrand Cazeneuve en 2017, à la simulation Event 201 en octobre 2019 et aussi à la propagande pangolinesque de mars à septembre 2020[3].

Déplacement en Chine | Gouvernement.fr

Betrand Cazeneuve, alors premier ministre de François Hollande avec Georges Fu Gao à sa gauche le 23 février 2017 à l’ouverture du Laboratoire P4 de Wuhan

[1] La Chine au Congrès Mondial du Marxisme « Marxisme et humanité, une destinée partagée »  par Monika Karbowska | histoireetsociete (wordpress.com)

[2] Mobo Gao « Bataille pour le passé de la Chine », éditions Delga, Paris 2021

Bataille pour le passée de la Chine – Les éditions Delga (editionsdelga.fr)

[3]

Coronavirus : ne pas porter de masque, une «grande erreur», met en garde un expert chinois – Le Parisien

Biography of George Fu Gao | Participant for Event 201 (centerforhealthsecurity.org)

La Révolte souveraine du 25 juillet 2021 à Tunis

Le lendemain je retrouve mes cafés préférés sur l’avenue Bourguiba, le célèbre café de l’Univers, lieu historique de la gauche ou j’ai rencontré nombre de mes amis d’aujourd’hui, le beau café à côté du théâtre National en art déco, le café de Paris de l’autre côté de l’avenue… L’ambiance dans les cafés rappelle celle des ramadans sous surveillance islamistes des années 2012-2013 : nous sommes assis dehors à la terrasse à des tables clairsemées et nous buvons nos cafés dans des gobelets en plastique. Mais dès que je pousse la porte obscurcie par un papier filtre afin de rester opaque de l’extérieur, je découvre une palanquée d’hommes qui boivent leur bière, discutent et regardent la télé fraternellement sans distances et sans masques !

Avenue Bourguiba vers la cathédrale de Tunis

Cependant la moitié des boutiques est fermée et les promeneurs ne sont pas légion sur l’avenue. Les restaurants que j’aime rue de Marseille ou rue du Caire sont fermés, sans qu’on soit sûrs si c’est la suite des vacances de l’Aïd ou le résultat du covidisme qui détruit la joie de vivre, les rencontres, les voyages, la sociabilité et le tourisme. Il est difficile de faire les courses ailleurs qu’au Monoprix et je dois m’y plier au masque, au désinfectant et même à une prise de température par le pistolet que je refuse être braqué sur ma tempe, je tends ma main pour cela à l’agent de sécurité. Heureusement que la cuisine dans la location ou habite mon ami est bien équipée dans ce très bel et vaste appartement d’une immeuble typique du style tuniso-italien proche du Passage[1].

Le beau carrelage de l’escalier de l’immeuble italo tunisien de l’avenue de la Liberté ou je suis logée

Au Monoprix j’achète de belles daurades et des fruits mais je remarque aussi une importante hausse des prix par rapport à 2018.

Rue de l’Inde à l’angle de la rue de la Palestine, quartier Lafayette

Vendredi 23 juillet je rejoins mon amie Z. et ensemble nous gagnons en louage une belle plage de la Marsa. L’émotion des retrouvailles est toujours forte, je suis si heureuse de revoir mon amie après 3 ans d’absence. Comme de nombreux jeunes Tunisiens ayant fait la révolution de 2011 elle travaillait dans des emplois précaires du tourisme que je n’ai pu la voir pendant des années que très brièvement dans ses très rares jours de repos. Je ne pouvais l’inviter chez moi à cause de la politique raciste de l’Union Européenne qui décide que tout voyageur dans l’Europe forteresse sera assimilé à un clandestin, de sorte qu’aucune demande de visa ne peut aboutir. Alors que sa situation venait de améliorer par l’accès à un emploi publique, nous pouvions envisager un voyage en France en 2020 quand le covid arriva et bouscula tous nos projets.

A la Marsa

J’ai la joie de constater que sur la question covid nous nous entendons parfaitement. Ma jeune amie a vu trop de manipulations politiques dans sa vie déjà très mouvementée et elle a trop souffert d’un régime dictatorial brutal pour accepter sans rien dire l’absurde oppression de la nouvelle dictature. Et puis, toutes les deux nous avons subies aussi l’oppression de pères patriarcaux et violents.

« Je ne me suis pas échappée de la maison de mon père pour me laisser maintenant enfermer dans une maison par l’Etat »-  elle me dit exactement la phrase que j’ai pensée le 16 mars 2020 ! De plus, en tant qu’institutrice dans un quartier populaire, elle n’imposera jamais un masque mortifère sur le visage des enfants. Elle a du mal à imaginer la souffrance des enfants de France bâillonnés des heures, des mois durant par leurs enseignants sourds aux droits de l’enfant.

Les « jetons pour avoir le droit de respirer » que les enfants français doivent gagner en se soumettant aux profs horrifient mon amie tunisienne. D’ailleurs les enfants tunisiens ont aussi souffert de la terreur médiatique et des discours apocalyptiques car tous les parents n’ont pas la solidité psychologique pour les protéger de leurs propre peurs. Des enfants se sont suicidés dans son école et mon amie a décidé d’apaiser ses élèves par une attitude chaleureuse et proche, à l’inverse de tant de ses collègues français qui éloignent leurs élèves comme s’il étaient porteurs de la peste, les voilent avec le masque et les désinfectent rituellement plusieurs fois par jour.

La plage est remplie d’estivants, la mer est sublime mais la houle est forte comme c’est la norme lorsque soufflent les brises du nord qui apportent les restes des orages des rives européennes. Il pleut ce 23 juillet très fort en Europe comme un temps d’automne, mais les manifestations contre le pass sanitaire commencent enfin.

Plage de la Marsa

Nous nous racontons nos aventures personnelles et politiques des 3 ans, je lui raconte aussi les procès de Julian Assange auxquels j’ai assisté à Londres. Mon amie est anglophone et en tant que militante politique et syndicale ayant subi la répression sous Ben Ali, elle comprend parfaitement ce qu’est un procès politique de cette ampleur.

rue de Marseille le soir. A droite l’immeuble ou se trouvait le JFK, le bar de la jeunesse révolutionnaire d’ou sont parties de nombreuses manifs de 2010 jusqu’aux Forums Sociaux Mondiaux en 2013 et 2015…

Nous finissons la soirée dans un bar historique ou nous rencontrons d’autres amies. Le bar a réussi à rester ouvert malgré les interdictions covidiennes, mais curieusement il n’a pas le droit de vendre de boissons aux clients assis. Nous devons rester debout à côté de nos chaises, encore une absurdité qui fait rire jaune… Mais la serveuse est belle et gentille, elle ne porte pas de masque. Une des amies est chimiste, elle est particulièrement au courant des contradictions racontés sur l’agent pathogène qu’elle considère comme une pure création de laboratoire. Elle fait partie des courageux irréductibles qui n’ont JAMAIS mis de masque, pas même dans le taxi ou le bus pour faire plaisir aux passager ou rassurer le chauffeur. Elle refuse la bavette infâme dans les commerces et a réussi à s’imposer aux commerçants de son quartier.

Les deux jours qui suivent sont le plus dur week-end que je vis en Tunisie. En effet, le gouvernement islamiste a décidé de maintenir le confinement covidien malgré la fin des festivités de l’Aïd. Il doit aussi craindre la manifestation nationale contre sa politique prévue pour le dimanche 25 juillet à 10 heures devant le Palais du Bardo, siège du parlement tunisien. Tout le monde doit rester enfermé et tous les commerces sont fermés, ce qui pour les boutiques de la Medina est une évidente catastrophe, car c’est le samedi que les gens peuvent faire leur achats de plaisir et de fêtes. Seuls les épiciers peuvent ouvrir et seulement jusqu’à 19 heures. Les femmes et les enfants des classes populaires souffrent énormément de ce régime : stockés dans les appartements surchauffés et exigus du centre-ville, ces familles sont interdites d’aller à la mer pour laquelle il faut prendre le train ou le bus et le soir interdites de promenade pour se rafraichir. Alors que les riches de la Marsa ne se privent pas d’aller à la plage situés en face de leurs belles villas.

Je ne suis pas certaine que la police va réellement vouloir empêcher les Tunisiens de vivre. Après tout le barrage sur l’autoroute à l’entrée de Tunis, lorsque je suis venue avec mon covoiturage jeudi dernier était tout symbolique. Mais samedi matin 24 juillet un gigantesque embouteillage paralyse la voie rapide qui mène de la Marsa au centre-ville. Notre taxi reste bloqué une heure, puis nous pouvons voir la raison de cet enfer : les contrôles policiers du confinement. Les policiers arrêtent des automobilistes au hasard sur leur barrage causant ainsi la paralysie des routes qui mènent vers la mer. Afin certainement de décourager les téméraires qui malgré tout voudrait échapper à l’enfermement dans la canicule de la ville.

Vue de la fenêtre de l’appartement sur le Passage et la station République

Il n’est trop difficile d’organiser une rencontre avec des amis car tout comme en France, le couvre-feu impose de se faire héberger chez les personnes qu’on souhaite rencontrer ou bien de se voir en journée. Ce rythme est impossible à tenir car l’été du fait de la chaleur nos réunions politiques, associatives et personnelles se déroulent en soirée dans les cafés, les restaurants, les clubs intellectuels et les bars. Ce samedi 24 juillet tous les établissements sont interdits et condamnés, je reste donc à maison à observer le quartier du troisième étage mon bel immeuble bourgeois du Passage et à raconter à mes amis tout ce que nous avons vécu en France.

vue sur la cour intérieure

Le lendemain 25 juillet à 10 heures a lieu la manifestation de protestation contre le gouvernement devant le Palais du Bardo. Le Bardo est assez loin du centre-ville, dès le matin il fait chaud et je suis trop fatiguée pour y aller. Je suis la protestations par les publications Facebook des militants de gauche. Puis dans l’après-midi je sors dans la ville.

Le Passage sous confinement et couvre feu.

Je traverse le Passage et la Rue de Londres et je remarque que le Square Habib Thameur, seul poumon vert du quartier, est fermé à double tour. Quel sadisme que d’interdire les rares espaces de verdure en plein été dans une ville africaine à 40 degrés à l’ombre ! Mais je vois aussi que des garçons ont sauté par-dessus le grillage et entament une partie de foot sous les palmiers et les ficus géants. On sent une sourde révolte poindre, malgré le vide impressionnant de la ville d’ordinaire si animée.

rue de Londres près du Passage
Rue Mongi Slim déserte

Je longe les boutiques aux rideaux de fer tirés, les stands vides du marché aux fripes de la petite place près de la rue d’Antioche et je me dirige vers la rue Mongi Slim qui longe la Médina. Je remarque quelques hommes devant des cafés à la porte discrètement entre-baillée. La vie sociale souterraine est bien là. Mais d’habitude cette partie de la ville est un immense centre commerçant avec de nombreux magasins de tissus, de vêtements, de chaussures, d’accessoires de mode, de maison, des épiceries, des pâtisseries, des boucheries, des cafés… Tout est désert et je suis la seule femme à marcher dans la rue, je ne croise que quelques hommes aux portes des rares échoppes alimentaires. Assurément, l’assignation à résidence covidienne est une politique contraire à toute émancipation des femmes puisqu’elles ne pourront que difficilement braver l’interdiction de sortir… Alors les rues se retrouveront remplies d’hommes comme au beaux jours du plus pur des patriarcats. Je ne reconnais pas la Tunisie révolutionnaire dans ces rues vides de femmes…

J’arrive à la petite église anglicane St Georges à l’entrée de la rue Bab Souika, fermée alors qu’on est dimanche et que d’habitude elle est fréquentée par la diaspora africaine protestante de plus en plus nombreuse à Tunis.

Ici commence le quartier populaire Halfaouine, les maisons italianisantes alternent avec les ruelles traditionnelles de la partie populaire de la Médina. J’aime énormément cette partie du quartier, j’aime la foule dans les boutiques et les rues, j’aime l’animation, les échanges, les cris, la vie. Je ne comprends pas l’idéologie covidienne avec sa peur des villes, des humains, du contact, du toucher… Ce n’est pas ma mentalité, je n’ai jamais eu cette peur et cette haine des villes que professent les chantres du covid.

Me voici donc sur la place Bab Souika, un espace moderne des années 60 au cœur de la Médina populaire, mais construit selon les principes urbains traditionnels. Des maison blanches et vertes entourent la petite place, avec poste, école, banques et un bureau de police que j’évite en me sauvant de l’autre côté de la rue, précaution inutile car les policiers sont discrets contrairement aux milices diverses du centre-ville. Ici, c’est presque une animation de dimanche normale.

Des épiceries et des boucheries sont ouvertes, des cafés vendent des boissons dans des gobelets en cartons. Des hommes et des femmes sont assis sur des bancs, sur les marches des immeubles et sur les rebords bétonnés des jardinières à fleurs. Des chaises sont sorties dehors ici et là. Des enfants jouent et font la queue vers un petit marchand de glaces ambulant.

Bab Souika

Une ambiance paisible étonnante dans une ville surchauffée et tendue, J’avise une petite crémerie ou j’achète un excellent cocktail de lait-crème-fraises que je savoure assise sur un petit banc. Je discute longuement avec un homme qui me parle avec lassitude de son inquiétude pour sa famille en France, de la violence des contraintes policières et de la catastrophe économique qu’est le covid. Assurément, les habitants de ce quartier populaire n’ont peut-être pas participé à la manifestation du Bardo, mais ont gardé leur sens critique face à la politique covidienne de Mechichi.

Cocktail au lait fraises et amandes place Bab Souika

Je quitte la petite place à regret et je marche rue Bab Souika jusqu’au quartier des juristes et des traducteurs en bordure de la Médina, en face de l’imposante et belle bâtisse du ministère de la justice, ou j’ai vu tant de manifestations se dérouler pour la Justice, pour les blessés de la Révolution…

Cafés et bureaux de traducteurs et d’avocats en face du ministère de la Justice rue Beb Bnet
Ministère de la Justice rue Bab Bnet

Mis à part quelques cafés « à hommes » tout est fermé. Arrivée à la place de la Kasbah, je me heurte à un triple cordon de polices et de militaires armés jusqu’aux dents. Cela devient menaçant, je rentre dans la Médina je longe de belles demeures anciennes restaurées.

Façade du Musée de la Démocratie rue Bab Bnet
Porte dans la Médina
Café de la Médina fermé pour covid
Medina
Médina sous confinement

Je me promène dans les rues en observant les portes cochères rénovées, j’arrive au joyau du nord la vieille ville, la mosquée Hammouda Pacha tout près du mausolée de Aziza Ben Othman, la bienfaitrice de Tunis. Ici, je vois le seul café ouvert sous les voûtes du souk : la rue est pleine de tables et de chaises et une cinquantaines de jeunes hommes et femmes remplissent la ruelles de leurs conversations et leurs rires. Quelqu’un joue même de la musique, je quitte les lieux à regret car l’heure tourne.

Le spectacle de la Médina vide est impressionnant, mais il me permet d’admirer la façade des maisons anciennes d’ordinaire recouvertes par les marchandises exposées. Le bruit de mes pas raisonne sur les dalles des ruelles sous les voûtes sombres tandis que la journée d’été s’achève. Une telle solitude me rappelle ma douleur d’avoir subi le même spectacle à Paris pendant 1 an lors de mes longues marches durant le couvre-feu. Cette vision d’un Paris vidé de ses habitants, comme après une guerre apocalyptique me traumatise encore. Plus jamais ça, plus jamais de couvre-feu guerrier sous un fallacieux prétexte sanitaire, plus jamais d’enfermement de populations terrorisées et déprimées… ! Plus jamais !

Mais comment faire pour abolir la soumission à laquelle mes compatriotes français ont consenti depuis le coup de massue du 16 mars 2020 ? Je suis au courant des premières manifestations suite à l’annonce de l’imposition de l’ignoble « pass sanitaire » par les caciques secrets du « Comité de Défense » autoproclamé, mais ce dimanche 25 juillet je doute de leur ampleur et de la volonté des Français d’en finir avec l’apathie et l’obéissance.

Bab Bhar, Porte de la Mer, ou Place de la Victoire ou Porte de France. La caméra puissante regarde toutes les directions.

J’arrive à Bab Bhar, la « ‘Porte de la Mer » qui marque l’entrée de la Médina et sa jonction avec l’Avenue de France et l’Avenue Bourguiba, la ville moderne. J’aime beaucoup cette place, appelée aussi porte de France ou Place de la Victoire, (malgré son histoire coloniale douloureuse) pourvue aujourd’hui de cafés aux nombreuses tables disposées sous la façade du bel hôtel art déco Royal Victoria.

La Porte de la Mer qui fermait et ouvrait Tunis l’ancienne. Les Français détruisirent les murs de la Cité et ouvrirent la Médina vers la Ville Nouvelle coloniale puis indépendantiste

 C’est un des cœur et plus commerçants et les plus touristiques de la capitale. Evidemment les tables et les chaises ont disparues devant l’hôtel fermé, mais de jeunes hommes discutent et fument assis sur des murets devant la monumentale porte de la Mer.

L’Hotel Royal Victoria

Je m’assieds aussi et je téléphone à mes amis. Alors que les lampadaires s’allument mon attention est attirée par un mat en métal haut de plusieurs mètres planté en face de l’avenue de France : c’est une caméra puissante qui observe et enregistre tous les mouvements sur la place. La signature de l’entrée de la Tunisie dans le Nouvel Ordre Mondial de la surveillance généralisée de tous faits et gestes par le régime d’Etat, chose que les militants de 2011 n’auraient jamais permise. Je suis indignée et triste. Je signale la caméra à mes amis, elle n’était pas là lors de mon dernier voyage en 2018 ! Ils sont résignés. Je leur dis même « Ce n’est pas la peine de faire des manifestations devant le Bardo, ce qu’il faudrait c’est reprendre le centre-ville à toute cette police omniprésente ! C’est bien comme cela que vous avez fait votre Révolution il y a 10 ans » !

Avenue Habib Thameur en direction du Passage

Les différents corps de police sont bien lourdement présents, fortement armés à chaque carrefour. L’ambiance est tendue, menaçante et triste. Je rentre lentement par l’avenue Habib Thameur à l’appartement du Passage.

Les gens sortent de chez eux pleins de joie et marchent vers la passage, 20heures; le 25 juillet

Nous commençons à préparer notre dîner lorsque la nouvelle tombe à la télévision et par Facebook : le président Kais Saied a accédé aux manifestants de ce matin ! Il a limogé le gouvernement Mechichi, suspendu l’activité du Parlement, interdit aux députés, dont nombreux sont poursuivis par la justice pour corruption, de quitter le territoire national et a décidé d’assumer les fonction de premier Procureur de la République ! C’est la stupeur et la joie ! Quelques minutes plus tard nous entendons de notre 3ème étage une clameur s’élever en face de la Station République : les gens sortent en masse dans la rue mettant une fin directe et franche au couvre-feu !

Avenue de Paris

Il n’y a pas une minute à perdre, je prends mon sac, mon téléphone et je descends dans la rue ! Celle-ci est métamorphosée ! De tous les immeubles sortent des groupes de gens, des familles, des femmes avec leurs enfants cloitrées ces deux jours dans les appartements… Le peuple tunisien est dans la rue dans une ambiance et une ferveur qui rappellent les nombreuses manifestations de 2012, 2013 et 2014, plus que celles de 2011 qui étaient encore marquée par la terreur de la répression par les milices et polices benalistes. Des voitures, des motos roulent, c’est un concert de klaxons de la Victoire !

Sur le Passage à Tunis

Des jeunes hilares me demandent de filmer et de faire des photos, je sors mon appareil en riant, les cris, les slogans, les applaudissement fusent ! Les jeunes gens me parlent de Liberté, disent leur joue de voir Ghannouchi désormais haï être chassé du pouvoir.

Manifestation de joie en soutien au Président Kais Saied, le dimanche 25 juillet 2021 à 21 heures, place du 14 janvier 2011 à Tunis

Brusquement, nous nous retrouvons joyeusement à être plusieurs centaines à marcher fièrement avenue de Paris en direction de l’Avenue Bourguiba ! Les femmes et le enfants lancent des youyous et bientôt un puissant hymne tunisien retentit de tous les cœurs ! Les enfants, les adolescentes courent partout ! C’est la joie, une émotion de libération puissante, comme une vague qui renverse la tristesse, la tension et la brutalité de la répression policière ! Je crie aussi mes slogans en français, je n’en peux plus de toutes cette flicaille qui nous opprime depuis plus d’un an, chez nous comme ici, comme en Pologne, Allemagne, partout, dans cette dictature covidienne qui se voulait planétaire et éternelle comme le « Nouvel Ordre » qu’elle nous promet comme « inéluctable » !

Cet « ordre inéluctable » vient devant moi d’être renversé par le vaillant peuple tunisien !

Avec chants, slogans, youyous nous abordons l’Avenue Bourguiba illuminée en marchant sur les rails du tramway. Je scrute les policiers en armes qui gardent la place, ils ont l’air nerveux mais ne bougent pas. Des citoyens leurs parlent, crient, chantent, il n’y a pas d’hostilité, l’ambiance est plutôt à la joie comme après un match de foot gagné par le pays, la présence de nombreux drapeaux tunisiens déployés, brandis aux fenêtres des voitures accentue cette impression.

Mais arrivant vers le ministère de l’Intérieur, je suis plus circonspecte : Ghannouchi en homme politique retord détendeur du passeport britannique (et très certainement inféodé aux intérêts de la Couronne Saxe Coburg Gotha dite Windsor) a déjà plusieurs fois cédé la place, depuis qu’en 2011 son parti Ennahda a pris le pays à la faveur d’élections imposées par l’Occident aux jeunes Révolutionnaires et mal préparées par la société civile tunisienne en difficile reconstruction. Rached Ghannouchi a favorisé les milices islamistes violentes payées par le Qatar en 2012, considérés comme responsables de l’ambiance de guerre civile qui a menée aux assassinats politiques de 2013 de Chokri Belaid et Mohammed Brahmi… Ghannouchi a pourtant su revenir à la faveur du « Dialogue National » mené par l’Allemagne pour mettre fin aux protestations du peuple qui menaçait de tourner en Révolution anti-capitaliste. De ce Dialogue National, ce « compromis » sont issue la Constitution tunisienne, les élections présidentielles et les élections municipales et donc l’ossature politique actuelle du pays. Rached Ghannouchi chassé par la porte a toujours su revenir par la fenêtre car ses appuis mondialistes ont l’air solides. La foule de citoyens joyeux ne pèche-t-elle pas par une certaine naïveté connaissant les antécédents du bonhomme et de son mouvement ?

Bientôt nous devenons des milliers, jusqu’à 50 000 probablement en quelques heures. Les gens affluent de partout à pied et en voiture sur l’avenue Bourguiba. Les citoyens se rassemblent en haut de l’avenue sur la place du 14 janvier 2011, entre la fameuse horloge benaliste devenue malgré tout un monument de la ville et l’imposante statue de Habib Bourguiba déplacée en 2017 de la Goulette en face du toujours sinistre ministère de l’Intérieur. Je suis avec eux et surtout avec elles car les femmes tunisiennes sont les plus heureuse du départ des islamistes et crient avec force la joie de leur libération ! C’est la Tunisie forte et libre que j’aime !

Cependant je fais attention en scrutant les immeubles qui encadrent la place côté nord, car je n’oublie pas que des snipers postés sur les toits avaient tué en 2011 des manifestants. Des milices infiltrées peuvent surgir et le ministère de l’intérieur est toujours barricadé derrière des rangées de barbelés et des cordons de militaires dont la réaction à la liesse est imprévisible à ce stade.

La joie d’être libres place du 14 janvier 2011

Je téléphone à mes amis tunisiens et français pour parler des événements tout en continuant de filmer. Certaines personnes portent encore des masques, mais la peur du covid commence à s’estomper remplacée par la joie de la Liberté. Les klaxons retentissent et c’est une bonne chose que les barrages policiers covidiens aient cédé et que les voitures aient pu rentrer dans la ville. Nous nous retrouvons dans un embouteillage de voiture et de passants, dans une chaos de circulation qui bloque de fait l’avenue aux mouvements de la police. Le peuple attend l’arrivée du Président qui doit venir de Carthage au ministère de l’Intérieur.

Etre libres sur l’avenue Bourguiba

Puis les manifestants se muent en promeneurs et dans la tiédeur de la nuit nous nous promenons simplement sur cette belle avenue, famille entières, enfants juchés sur le dos des parents, adolescents en flirt. La liberté est simple, elle est d’abord le droit d’aller et venir, de boire un café, de manger ce qu’on veut, et mener sa vie sans que le pouvoir t’interdise des gestes aussi simples. La Liberté c’est être contents, détendus, et ne pas avoir peur de la police. La Tunisie s’est libéré de la dictature covidienne ce soir et bien plus vite que la France.

Je sais déjà par mes amis que le régime de Macron a qualifié l’action du président de coup d’état. En tout cas un « coup d’état » sacrément soutenu par le peuple ! Pour le prouver je dois vite diffuser les images à mes amis en France pour contrer la désinformation et donc rentrer à la maison car mon téléphone est déchargé.

La foule est compacte devant le beau Théâtre National tunisien illuminé. De la musique retentit. Sur l’avenue Habib Thameur, une vieille femme accompagnée de sa famille invective un groupe de policiers. Je m’arrête pour filmer consciente que la situation n’est pas en faveur du peuple si les policiers se déchainent contre lui. Mais ceux-ci soit sont fatigués eux-mêmes de la dictature covidienne, soit ont décidé de rester fidèles au président, soit sont encore dans l’expectative – les hommes répliquent en souriant à la dame, je peux quitter les lieux soulagée.

Je fais la queue devant le kiosque en face de notre immeuble. Son ouverture est clandestine mais indispensable pour l’achat d’eau, de cigarette et de recharge téléphonique. Je retrouve mes amis heureux, ils me disent « tu te rends compte tu assistes en live à la deuxième révolution tunisienne ! »

J’essaye de publier mes films mais Facebook les censure alors qu’il n’avait jamais encore censuré de publications sur la Tunisie. La libération de la dictature covidienne gêne plus les propriétaires de Facebook que le plus marxiste des mouvements en 2011…Je dois donc envoyer mes films en France par mail. Nous fêtons la Liberté avec une dernière bière. La nuit chaude nous renvoie par les fenêtres ouverte la clameur du peuple qui accueille son président avec ferveur.

Le lendemain matin je me précipite dehors pour constater les changements visibles : au café Hannibal dans une courette ornée d’un magnifique ficus, la télévision diffuse les images du discours de Kaïs Saïed au peuple tunisien et des rassemblements devant le Bardo. Les organisations soutenant la présidence redoublent de vigilance devant la possibilité d’un putsch des islamistes.

Le Café Hannibal avenue de la Liberté

Nous guettons les réactions des puissances étrangères et nous sommes soulagés quand nous constatons que Joe Biden ne désigne pas l’action du président tunisien comme un « coup d’état », tout en annonçant l’arrivée de tonnes de « vaccins » covid à écouler d’urgence en Afrique. Macron est sommé d’adopter profil bas peut-être par l’Allemagne qui se cache sans doute derrière l’appellation du « Conseil de défense » – après tout l’inique traité d’Aix la Chapelle signé le 22 janvier 2019 n’a – t-il pas instauré « un conseil d’intégration militaire » franco-allemand dans lequel la souveraineté des deux Etats se dissout au profit d’une entité au statut juridique inconnu[2] ?

Mais la situation reste instable. Mes amis des organisations marxistes se réunissent dans l’urgence pour réfléchir à la meilleure attitude à adopter : un soutien critique au président finit par prévaloir dans les communiqués, à condition que la vacance du parlement ne dure pas trop longtemps et que les enquêtes sur les vrais commanditaires des assassinats politiques aboutissent enfin[3]. La plupart des militants sont soulagés par le courage dont a fait preuve Kaïs Saïed, après l’avoir justement fustigé pour sa pusillanimité. Le traité de soumission au Qatar est ainsi définitivement enterré. Cependant la démocratie reste le socle final de toute négociation avec la présidence : la liberté d’expression et de réunion doit être maintenue. La Tunisie a trop souffert de l’exemple de Bourguiba, un Raïs fondateur de la Nation qui devint 20 ans après l’Indépendance un douloureux fossoyeur de démocratie pavant le chemin à des pilleurs tortionnaires comme Ben Ali.

Une rapide promenade dans le centre me montre que les changements sont en tout point positifs : les cafés ont complètement rouvert ainsi que les boutiques de vêtements, le restaurant familial bon marché Panorama à l’angle de la rue de Marseille a retrouvé sa clientèle ainsi que d’autres établissements harcelés jusqu’à présent par la politique covidienne.

Il flotte enfin dans l’air lumineux un parfum de vacances. Deux cars de touristes stationnent devant le Théâtre Municipal et j’observe des familles russes en sortir se promener comme si de rien n’était ! Les militaires ont enlevé les barbelés autour de la statue de Ibn Khaldun entre la cathédrale et l’ambassade de France en bas de l’avenue. Un petit square avec bancs et jardinières a été joliment aménagé autour du penseur tunisien avec des lettres un peu kitsch « I love Tunisia ». Dès que le soleil décline des citoyens qui prennent le frais tranquillement sur ces bancs.

Tunis - Couleurs de Tunisie par Abdelkhalek LABBIZE

Pour moi, suprême plaisir, la librairie Al Kittab a enfin rouvert et je peux faire le tour des nouvelles sorties de livres d’histoire et de politique ! La vie a repris, la dictature covidienne est en passe de finir !  Et enfin, dans le beau café du Théâtre ou je sirote ma citronnade, le masque a quasiment disparu ! L’air policier a cédé le pas à l’appel de la vie, mais pour cela il faut une volonté politique souveraine dont le président Kaïs Saïed est en train de faire la démonstration. L’espoir reprend alors qu’en France le peuple se soulève aussi contre son asservissement par ce régime inique dont on se pose les questions si sa visée ultime n’est pas la transformation génétique et transhumaniste de l’Homme.

Cependant mes amis m’avertissent que le couvre-feu est maintenu et même avancé à 19 heures afin d’empêcher les Nahdaouis de prendre d’assaut le Palais du Bardo comme ils le menacent. C’est donc une mesure politique et non sanitaire. Je dois prendre au plus tôt mon louage pour rejoindre des amis à la Marsa.

Je passe la nuit et la journée du 27 juillet à la Marsa, entre la belle plage cerclé d’immeubles des années 20 et la villa de mes amis. Certes, comme samedi précédent, plus les gens sont riches et prétentieux plus ils arborent fièrement le masque de la secte covidienne. Mais aujourd’hui on a l’espoir que le président tunisien mettra fin aux interdictions comme le confinement du week-end, les fermetures de cafés et la suppression des mariages, des fêtes et des rassemblements. Le peuple n’a pas attendu la permission et s’est d’or et déjà rassemblé la veille, en toute Liberté !

La Marsa

[1] L’orientalisme architectural en Tunisie : œuvre et carrière de Raphaël Guy (1869-1918) (openedition.org)

Les enjeux du patrimoine ancien et récent à Tunis aux XIXe et XXe siècles – Al-Sabîl (al-sabil.tn)

Urbanisme et Design aux Anciennes Colonies: L’architecture coloniale en Tunisie: un joyau culturel à preserver (coloarchi.blogspot.com)

[2] Traité d’Aix-la-Chapelle sur la coopération et l’intégration franco-allemandes – Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)

traite.aix-la-chapelle.22.01.2019_cle8d3c8e.pdf (diplomatie.gouv.fr)

[3] Communiqué du Parti Watad le 26 juillet 2021

There is no legitimacy above the legitimacy of the will of the masses – President Kais Saied’s Decisions: A Step Forward — ICOR

Le covid comme arme de destruction massive et un outil de déshumanisation ?

Le covid est évidemment le sujet de toute une nuit de discussion avec mes amis. Depuis mon arrivée je peine à leur expliquer les destructions de la société que nous avons subies en France. Une de mes amies est justement docteur en biologie moléculaire, elle a travaillé bien avant le covid dans un laboratoire qui exécute les tests PCR. Elle m’explique qu’elle a tout de suite su que les tests PCR ne sont pas des tests de détection d’une maladie. Au-delà de ce que nous savons déjà, c’est-à-dire que le nombre de cycles d’amplification peut fausser le résultat et mener aux manipulations politiques des faux positifs, elle souligne que la charge virale peut être détectée en très peu de temps, un quart d’heure maximum donc le temps d’attente des résultats de 24 heures prouve qu’il s’agit de quelque chose d’autre que d’un simple test. Pour elle il est évident que l’ADN du porteur est prélevé pour être envoyé dans des bases de données de la recherche internationale. Je suis choquée par cette information. Comment des laboratoires privées peuvent ils s’approprier l’ADN des gens, de peuples entiers, le manipuler et le vendre en piétinant les droits de l’Homme et les conventions internationales ?

Mon amie sourit devant mon indignation. Elle affirme que cela fait très longtemps que les laboratoires le font et que les chercheurs se soucient comme d’une guigne des droits de l’Homme et sont heureux d’avoir à disposition du matériel humain sur lequel travailler. C’est cela l’hybris des biologistes qui dans le morceau d’ADN extrait de ton nez savent plus sur toi que tu ne sais toi-même : ta couleur de cheveux et d’yeux bien sûr, ton sexe et ta couleur de peau, mais aussi tes maladies passées et aussi le potentiel de tes maladies futures…

L’horreur de la situation dans laquelle nous sommes en Occident m’apparait avec une telle violence que je pousse un cri si effrayant, que le chat, le chien et l’enfant de mon ami sursautent : Tous ces chercheurs qui vendent notre ADN à des entités privées violent nos droits Humains les plus sacrés et inaliénables, nos droits à disposer de notre corps, notre dignité mais aussi la souveraineté de nos pays n’ont PAS le droit de vendre nos corps et même l’intérieur de nos corps à des entités étrangères ! Ils doivent être mis en prison et mis hors d’état de nuire !

Mon amie me montre même sur internet une des bases de données d’ADN couramment utilisée dans la recherche après récolte auprès de personnes volontaires, mais crédules qui laissent analyser leur ADN pour des raisons futiles.[1]

La possibilité que les injections à ARN soient des manipulations génétiques sur des populations maintenues en captivité apparait aussi dans toute son horreur avec le pass sanitaire et l’obligation étatique de subir ces injections.

Mon amie affirme qu’elle a travaillé dans un laboratoire aussi sécurisée que celui de Wuhan. Elle me mime même les gestes de routine accomplis par un chercheur ainsi que les gestes précis des protocoles de désinfection avant de quitter son poste de travail. Pour elle il est évident que le covid ne peut être qu’une création de laboratoire très courante mais sa sortie a été intentionnelle : il est impossible qu’un chercheur fasse sortir un agent pathogène accidentellement de son laboratoire. S’il se trompe ou fait l’impasse sur un geste de sécurité, les autres gestes de désinfection rattrapent sa bévue. S’il omet tous les gestes de sécurité alors il va mourir rapidement le premier ce ne sera pas un mais DES agents pathogènes qui s’échapperont dans la nature. Alors, une telle catastrophe industrielle sera énorme bien avant d’atteindre des continents entiers à 10 000 km de Wuhan.

La sortie intentionnelle de l’agent pathogène ne peut qu’être qu’un sabotage, un attentat contre le monde et aussi contre la Chine, siège du laboratoire et Etat de tutelle. Je souligne à l’attention de mes amis qu’un attentat de ce type est un crime contre l’Humanité car c’est un emploi d’armes de destruction massives contre des civils sans défense.

Un crime puni de la peine de mort dans un pays comme la Tunisie, la Russie et d’autres. Il n’est d’ailleurs pas exclus que l’agent pathogène que nous avons subi en Europe ne soit pas le même que celui qui serait issu du P4 de Wuhan, mais proviendrait plutôt d’un des 11 laboratoires américains présents en Ukraine et dénoncés par une journaliste russe. [2].

Depuis l’accord de l’UE avec le régime d’extrême droite issu du Maidan, il est plus que facile pour des Ukrainiens de voyager et de séjourner dans l’UE et donc de transporter sans contrôle des substances provenant de ce pays en guerre et en faillite. Je le sais depuis 2014 quand j’ai craint que les tueurs qui m’ont menacé à Odessa en 2015 viennent en France. J’ai même pu observer en plein couvre-feu des ouvriers détachés ukrainiens construire de nuit la plus haute tour de Paris voulue par Anne Hidalgo porte d’Ivry.

Maintenant que la Tunisie se libère de l’emprise de la secte mondialiste covidienne, pourquoi la diplomatie tunisienne ne lancerait-elle pas l’idée d’une enquête indépendante sur les origines du covid, sans accuser la Chine mais pour l’aider à faire face à la vérité qui affecte tant de peuples du monde ? Une enquête qui pourrait être placée sous l’égide des Nations Unis mais pas de l’OMS, entité totalement sous la coupe de la secte covidienne.

Nous discutions encore, entre historienne, biologiste et docteur en philosophie (sic !) que l’opération guerrière covid a donné trop de pouvoir à des biologistes et autres virologues alors que nous avons besoin de philosophes pour comprendre ce que le pouvoir mondialiste nous impose. En effet si la notion de « porteur asymptomatique » est le soubassement idéologique du pass sanitaire et des tests PCR sur des millions de personnes, elle suppose une inquiétante conception de l’Homme : selon la doxa covidienne, l’Homme est un « amas de cellules défectueuses » que les élites doivent tout prix contrôler minutieusement afin de « sauvegarder la planète ». L’Homme, selon les covidiens, est un animal sans libre arbitre, sans âme, sans esprit, régit par des pulsions grégaires, ou pire, il est un objet encombrant dont il faut tester l’utilité en permanence et n’en laisser vivre que les versions « utiles, » soumises, domestiqués et « purifiées » par des injections artificielles.

L’homme est sommé de prouver sa « pureté sanitaire » par un test PCR vierge ou un pass sanitaire, genre de bracelet électronique, comme naguère dans le patriarcat triomphant les femmes non mariés devaient fournir des certificat de « non-souillure », de virginité ou porter une ceinture de chasteté prouvant leur appartenance au maitre de leur corps.

Sans « pureté sanitaire » prouvée, l’homme n’a pas le droit à la vie sociale, il est privé de droits. Cette discrimination ontologique est évidemment totalement contraire à la philosophie des Droits de l’Hommes. Si l’Homme doit faire valider sa « pureté sanitaire » auprès du pouvoir pour quémander le droit de vivre, cela veut dire que le pouvoir l’a transformé en objet, en outil, en esclave. En tout état de cause l’exigence de « pureté sanitaire » bafoue la dignité humaine.

La conception covidienne de l’homme est donc profondément anti-humaniste et de ce fait très dangereuse pour notre démocratie et bientôt pour notre survie. Il est aussi inquiétant que cette réalité ne saute pas aux yeux des militants de gauche, marxistes, écologistes, féministes. Jusqu’où doit-on permettre au système dominant de détruire la dignité humaine pour que ces personnes, d’habitude si férues de philosophie et d’histoire, réagissent enfin ?

Aujourd’hui, alors que la libre disposition de son corps est bafouée en Occident avec l’odieux pass sanitaire et l’obligation de se faire injecter une substance douteuse issue des expérimentations de Big Pharma en échange du droit à manger, on comprend que l’abdication des intellectuels face à la philosophie anti-humaniste du covid nous mène directement à l’asservissement et à la destruction.

Cet Homme covidien, le pouvoir ne se gêne pas pour le modifier à son gré avec ces injections artificielles expérimentales et demain les élites vont pouvoir passer au transhumanisme: certains spécimens humains seront les élus qui se verront dotés « d’amélioration » de leur humanité, d’autres seront réduits à des cellules que le régime vendra aux labos pour faire des expériences sur leurs corps[3].

La nuit à la Marsa a été longue, fructueuse et chaleureuse. Le matin je profite de la plage bien fréquentée et je bois une bonne citronnade dans un café du bord de mer. Je dois préparer mon voyage vers le Nord-Ouest de la Tunisie et donc rentrer ce soir dans le centre-ville.

Mon retour en louage m’angoisse un peu car à 18 heures tout le monde se précipite pour échapper au couvre-feu à 19 heures. Lorsque j’arrive au Passage, les rues se vident dans ce mouvement unanime si caractéristique de peur et de soumission que j’ai pu observer médusée à Paris pendant un an alors que je n’en avais aucun souvenir lors des couvre-feu de l’Etat de siège de Jaruzelski en Pologne de mon enfance.

Heureusement les cafés sont remplis d’hommes et donc le retour à la vie est bien amorcé. Je bois un verre en attendant mes amis dans un café d’une rue adjacente au Passage. Le propriétaire s’excuse de devoir fermer à 19 heures mais ce n’est pas le covid cette fois, c’est une mesure de sécurité politique pour éviter un putsch des nahdaouis honnis. Une heure plus tard c’est le vide et le silence, seuls quelques taxis stationnent à l’angle de la place. La police est là mais moins menaçante que pour le covid. Les Tunisiens sont disciplinés face au couvre-feu politique : le quartier restera silencieux toute la nuit mais le lendemain la vie reprendra de plus belle le matin.

Je sors à 20 heures pour rendre visite à une autre amie dans une autre banlieue. Il n’y a plus de voiture mais un moto-taxi moitié clandestin m’y emmène. Il passe les quelques barrages de police sans encombre, il apparait que permettre au taxis de circuler donne à la police la possibilité de garder le contrôle de la situation. Je dors chez mes amis mais nous passons la nuit à observer un drone que j’ai repéré dans le ciel de leur quartier, et qu’ils n’avaient pas identifié comme tel. Mon expérience des drones dans le ciel menaçant du Paris covidien me sert enfin à quelque chose.

Lors de ma dernière journée à Tunis je flâne dans la Médina qui a retrouvé son aspect habituel. Je fais des emplettes de cosmétiques, souvenirs et tissus et je découvre le savoir-faire des vieux herboristes de Tunis qui possèdent bien des recettes contre les fièvres assimilées au covid. Les commerçants sont plus qu’heureux de trouver une touriste ! L’interdiction des mariages et la peur de la maladie et de la police a en effet détruit leurs commerces et ils soutiennent tous le retour à la vie normale.

Je déjeune dans le petit restaurant autrefois touristique devant la majestueuse grande mosquée Zitouna et j’y fais encore de belles rencontres en discutant avec sa propriétaire, une femme très dynamique et anti-islamiste. Nous sommes heureuses et soulagées car les nahdaouis n’ont pas été capables de mobiliser des troupes autrefois acquises pour reprendre le Parlement. La dictature covidienne et la corruption qui y est étroitement associée leur a même aliéné le soutien des populations les plus conservatrices de villes comme Kairouan, M’saken la banlieue de Sousse ou des banlieues les plus déshéritées de Tunis.

Rue de la Médina devant la Grande Mosquée Zitouna

Quand le lendemain matin du 29 juillet je prends le taxi pour aller à Bad Saddoun et la gare du Nord pour mon louage vers le Kef, la circulation est intense dans la ville, tous les commerces sont ouverts et le louage est rapidement rempli par 8 jeunes femmes qui vont retrouver leur famille pour des vacances ou un week-end dans leur ville d’origine.

Nous voilà partis avec hélas encore le masque sur la figure, mais le chauffeur ne le met que le temps de passer les barrages policiers. Je préfère toujours qu’un conducteur de voiture, de train ou d’avion puisse respirer librement car nos vies dépendent de la rapidité de ses réflexes et donc de l’oxygénation de son cerveau !

Une fois les banlieue traversées, notre jeune chauffeur baisse son masque et fonce vers le Kef à travers les champs brûlés par le soleil. J’en fais autant, m’enveloppant dans mon léger voile qui me protège de la chaleur. Je suis heureuse de reprendre la route des vacances.

A suivre


[1] Site de récolte d’ADN qui possèdent les bases de données.

【DNA genetic test】 Saliva sample | ADNTRO

Find DNA Matches For Free | Analyze Your DNA | GEDmatch

Plusieurs millions de profils ADN exposés pendant plusieurs heures sur internet (usine-digitale.fr)

[2] The Pentagon Bio-Weapons (southfront.org)

[3] Il est significatif que Véran et sa clique propose dans le projet « Innovation Santé France » que la France devienne « le leader des essais thérapeutiques » en allégeant les contrôles sur ceux-ci ! S’agirait-il ici de mettre à disposition les corps captifs du peuple français aux propriétaires des multinationales afin que ceux-ci disposent d’un maximum de cobayes humains non consentants, comme c’est le cas avec le vaccin obligatoire ou nous sommes devenus les cobayes gratuits de Pfizer, Astra Zeneca et Moderna ?

Le document Innovation Santé France

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Analyses géopolitiques

Voyage en Tunisie en temps de guerre psychologique du covid – 1. de Paris à Sousse, 15-21 juillet 2021

La Tunisie souveraine. L’OMS à l’hôpital de Sousse. Les mensonges et le vrai Covid en France et en Tunisie. Les bancs Davioud parisiens retrouvés à Sousse.

La Médina de Sousse, entre peur, dictature covidienne et volonté de renaissance

Monika Karbowska

Mon voyage en Tunisie était prévu depuis longtemps. Je voulais tellement revoir la Méditerranée et l’Afrique que je n’étais pas sûre de revoir depuis ma maladie de mars 2020.  J’avais aussi besoin cet été de vrais vacances après cette année d’une incroyable dureté. Je voulais surtout retrouver mes amis avec lesquels j’ai milité de 2011 à 2018 en soutien à la Révolution tunisienne, pour l’unité de la Méditerranée nord-sud et pour la reconstruction des liens entre l’Europe de l’Est et l’Afrique.

Cet article, qui au départ devait être un simple rapport sur la difficulté des voyages en temps de dictature, a été élargi pour inclure la lutte du peuple tunisien contre le régime covidien pour la souveraineté de son pays. Rédigé en août et septembre 2021, il a été fini en octobre. Je n’ai pas pu le publier plus vite car nous devions lutter contre l’ignoble « pass sanitaire » en France. J’ignore si la situation en Tunisie s’est améliorée ou aggravée depuis, si les espoirs qu’a soulevés la Libération du 25 juillet ont abouti à une souveraineté durable de la présidence tunisienne face aux pressions de l’oligarchie covidienne mondialiste.

Je voudrais le croire et garder cet espoir.

Quoi qu’il en soit, il est toujours important de témoigner des luttes victorieuse des Etats souverains sur la secte du covid et de démontrer que quand les peuples se soulèvent et que des dirigeants sont honnêtes, revenir à la Vie est possible. Gardons cela en mémoire et témoignons de nos réussites, de nos victoires dans cette guerre sournoise, car c’est une dure guerre psychologique. Celui qui croit en sa Victoire, est déjà parvenu dans les faubourgs de Berlin, comme l’Armée Rouge en avril 1945… !

Les cafés de Sousse m’accueillent dès le premier jour

Pourquoi Macron a mis la Tunisie sur liste rouge

J’avais acheté mon billet de la TAP, compagnie portugaise, dès fin juin lorsque la quarantaine mise en place pour entrer en Tunisie fut levée. Comme toujours depuis le début de l’opération covid, les informations concernant les voyages étaient contradictoires.

 Le 13 juillet le site internet de l’ambassade tunisienne affichait les photos d’une réunion tenue le 8 juillet entre l’ambassadeur et les représentants des compagnies aériennes desservant la Tunisie (Tunisair, Transavia et Nouvel Air) accompagnés d’un communiqué lénifiant par lequel ces compagnies s’engageaient à véhiculer Tunisiens et touristes sans encombre de l’Europe vers le sol tunisien.

Par contre, le fameux site www.diplomatie.gov décourageait les Français d’aller en Tunisie avec force discours covido-alarmistes. Je savais déjà que la France cherchait à empêcher les Français de se rendre en Tunisie en vacances, ayant rencontré en juin des Français qui avaient l’habitude de passer 3 mois à Djerba et qui annulèrent leur séjour après des menaces de l’ambassade de France à Tunis. Mais pourquoi tant d’efforts de la part du régime?

Pour obliger les Français à dépenser l’argent au pays ? Pour leur faire oublier la liberté de voyager qui avait été si importante dans la « mondialisation heureuse » d’avant le 16 mars 2020, et qui devait être bannie du « Nouvel Ordre Mondial » ?

Les Tunisiens vivant en France tentaient désespérément d’échanger des informations sur la réalité de la situation via des groupes facebook. Fallait-il toujours un « motif impérieux obligatoire » à prouver ? Fallait-il obligatoirement être vacciné (le plupart des Tunisiens de la diaspora, convaincus de cela, acceptaient de se faire injecter le produit) ? Et fallait-il, malgré le « vaccin », quand même faire le test PCR ? Personne ne disait la même chose et les personnes qui racontaient leur expérience d’entrée dans le pays début juillet ne disposaient pas d’informations récentes.

Drapeau tunisien

Le site de la TAP ne donnait aucune information fiable non plus. Il fallait donc remplir le « Passanger Locator Form » pour accéder au ticket : ce document covidien est désormais exigé par toutes les compagnies aériennes alors qu’aucun accord entre Etats n’a été signé ! Par ce document nous sommes non seulement obligés de donner notre état de santé à la compagnie mais aussi nos adresses d’arrivée et de départ ainsi qu’une adresse de « contact » avec numéro de téléphone au cas où nous aurions contaminé quelqu’un dans l’avion, comme si on pouvait prouver ce genre de choses scientifiquement ! La page Facebook de l’ambassade de Tunisie en France exigeait un test PCR des étrangers venant en Tunisie mais affirmait que les Tunisiens peuvent revenir au pays sur simple présentation de leur passeport (normalement, donc, comme avant le covid…)

Le 13 juillet je suis allée faire ce maudit test aussi douloureux qu’inutile pour ma santé dans un laboratoire dont l’adresse m’a été fourni par une collègue africaine, un endroit plutôt résistant car on n’y enfonce PAS l’instrument à prélèvement profondément dans le corps comme dans un viol médical.

Surprise, on m’y annonce que je ne pourrais obtenir le fameux « QR » code exigé par la compagnie pour voyager (mais non pas par le gouvernement tunisien) que sur le site du gouvernement !

En clair, le pass sanitaire est déjà mis en place à chaque voyage et ce pass sanitaire est une base de données d’ADN européenne. Les « autorités européennes » (lesquels ? Alors que l’Union Européenne n’a aucun droit de regard sur notre santé) disposent donc d’une gigantesque base de nos données les plus intimes et les plus secrètes.

Chaque fois que nous faisons un test PCR, le laboratoire dispose de notre ADN et (je devais l’apprendre plus tard) peut le vendre et le fournir à toutes sortes d’entreprises multinationales. Mais si le laboratoire peut nous délivrer le résultat MEDICAL de notre test covid en 20 minutes, il transmet ses résultats au ministère de la santé qui conjointement avec l’APHP stocke et gère le résultat de notre test dans la base de données européenne. La base de données européenne de notre vie intime, corporelle, et médicale : c’est CELA le pass sanitaire. Et c’est bien l’Union Européenne qui fabrique le fameux QR code, sésame maintenant pour vivre.

D’ailleurs la « fiche de résultat de test virologique de la covid19 » stipule bien « Ci-contre votre certificat COVID numérique UE de test négatif à présenter lors d’un contrôle de pass sanitaire ».

Le 12 juillet Macron annonçait la mise en place du pass sanitaire pour tous les habitants de France pour toute la vie quotidienne. Le 13 juillet vers 11 heure je me dirigeai vers l’ambassade de Tunisie à Paris, rue Barbet Jouy. Je refusais d’y discuter avec un agent de sécurité qui tentait de me convaincre que le vaccinage est obligatoire pour entrer en Tunisie. J’exigeai de voir un responsable politique et une aimable jeune femme m’informa que oui , un simple test PCR suffisait aux Européens pour entrer en Tunisie et les Tunisiens n’avaient besoin de rien d’autre que de leur passeport. Preuve s’il en est besoin que le test PCR est une mesure totalement politique et en rien sanitaire et tout le monde le sait.

Ambassade de Tunisie à Paris, rue Barbet Jouy dans le 7ème arrondissement

Je remerciais la diplomate tunisienne et je rentrais pour me préparer au voyage. Le soir Macron mettait la Tunisie sur liste rouge à partir du 15 juillet. Je partais le 15. Et je compris en fouillant le web polonais et en récupérant par mail le « QR code » ce qui s’était passé : la Tunisie, en fait, avait refusé l’imposition du pass sanitaire de l’UE à ses ressortissants en ne les obligeant PAS à faire de test PCR pour rentrer au pays.

C’est la presse polonaise qui m’en informa, innocemment d’ailleurs, car le but de ces articles était de tranquilliser les Polonais et les inciter à passer leur vacances en Tunisie afin d’amener de l’argent aux grandes agences de tourisme polonaises comme Itaka, qui avaient beaucoup travaillé avec la Tunisie avant la guerre covid, et même pendant et après la Révolution de 2011. « La Tunisie a refusé le pass sanitaire européen et les Polonais peuvent se rendre en Tunisie avec un simple test PCR »[1]. La Pologne n’a d’ailleurs jamais mis la Tunisie sur liste rouge, même si comme en France les médias répandaient la terreur sur « la situation pandémique catastrophique » en Tunisie.

Les articles polonais expliquaient donc le geste courageux et inouï de l’Etat tunisien : refuser que les informations médicales, voir l’ADN de leur citoyens soit fournis aux chefs de l’Union Européenne.

Tunezja nie uznaje paszportów covidowych. Wjazd tylko z negatywnym testem PCR | Radio ZET

En mettant la Tunisie sur sa « liste rouge », Macron punissait la Tunisie pour son geste de souveraineté.

Pourtant, d’autres Etats ont déjà annoncé qu’ils refusaient d’avaliser l’imposition du pass sanitaire à leurs citoyens, la Russie et la Biélorussie en premier, car ils n’acceptent pas de donner ces informations sensibles sur leurs citoyens à une puissance étrangère hostile.

Une guerre sourde a bien lieu entre la secte qui dirige l’UE, l’Australie, une partie des Etats Unis et en partie la Grande Bretagne et le reste du monde : la secte covidienne tente d’imposer son capitalisme de contrôle de pureté sanitaire au monde entier, les Etats vraiment souverains résistent et refusent de rentrer dans ce système. Il en résulte un chaos incroyable dans les voyages, les transporteurs privés et publics de chaque Etat étant soumis aux pressions des pouvoirs occidentaux covidiens. L’enjeu est l’information sur les êtres humains, le contrôle de leurs données de santé, de leur ADN, car celui qui dispose de l’ADN des humains connait leurs maladies passés et aussi leur maladies futures, bien mieux que ce que le propriétaire de l’ADN en question peut savoir.

Le docteur Sydney Gottlieb de la CIA rêvait de fabriquer des armes bactériologiques ciblant certaines ethnies, certaines catégories de population. Nous y sommes. Voilà pourquoi les Etats vraiment souverains refusent la dictature numérique sous prétexte covidien qu’un certain Occident tente de leur imposer.

Le fameux cinéma légendaire la pagode, rue de Babylone tout près de la rue Barbet Jouy, détruit dans le cadre des destructions et transformations violentes par la mairie de Anne Hidalgo, profitant de la dictature covidienne
Anne Hidalgo, malgré sa propagande écolo adore faire déraciner les arbres: des Parisiens protestent contre la destruction du magnifique Ginkgo Biloba qui poussait dans le jardin de la Pagode. Le 6 juillet avait lieu la manifestation « Saccage Paris »

A la manifestation contre le saccage de Paris par Anne Hidalgo la covidienne, le 6 juillet 2021

[1] Tunezja nie uznaje paszportów covidowych. Wjazd tylko z negatywnym testem PCR – Radio ZET

Arriverai-je à passer le 15 juillet ?

Pour un départ en vacances, j’ai connu des ambiances moins stressantes et ce stress n’est pas la faute de l’Etat tunisien. Les groupes Facebook de Tunisiens à Paris s’emballent dès le 14 juillet, les annulations de billets pleuvent, de nombreuses personnes ont sincèrement peur du covid et croient que les cadavres s’amoncèlent dans leur pays, conformément à ce que clame le gouvernement de Macron. Mais aucun billet n’est jamais remboursé depuis le covid. Perdre 350 ou 400 Euros pour un billet aller est impossible pour beaucoup, et pour moi c’est inenvisageable. Je vais tenter de passer malgré tout.

Mais de nombreux Tunisiens veulent au contraire rentrer au pays pour aider leurs familles, leurs villages, leur patrie. Ils achètent des concentrateurs à oxygène dont il est dit que les hôpitaux tunisiens manquent et les acheminent par avion à destination, avec ou sans l’aide d’associations et de l’Etat. La déclaration d’un homme m’émeut particulièrement : « Nous avons tous vécu des choses dures en France depuis mars 2020. Mais nous n’avons pas le droit d’abandonner notre pays. Nous avons le devoir de soutenir le moral de nos compatriotes et de les aider ». Moi aussi je suis sensible au climat de peur. Mais moi aussi je veux voir, soutenir mes amis et recréer des liens humains.

Et puis, un gouvernement n’a pas le droit de maintenir des ressortissants étrangers de force sur son sol, c’est une violation du droit international, une séquestration. Macron ne peut pas empêcher les Tunisiens de rentrer dans leur pays. Tout comme il ne peut pas empêcher un Français de quitter son pays et de revenir dans son pays, article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme[1], pour peu qu’un autre pays accepte d’accueillir le Français en question.

Alors, cette histoire de « liste rouge » c’est encore et toujours du bluff, du mensonge, typique de la dictature covid, du système qui consiste à faire comme si les Lois et les Constitutions, les accords internationaux n’existaient pas. Les derniers qui ont mis en place aussi brutalement cette politique de fait accomplis au mépris du Droit en Europe, ce furent les nazis de 1933 à 1945.

Le 15 juillet, après avoir rempli les fumeuses attestation « Public Health passenger locator form » du Portugal, je tente de télécharger une carte d’embarquement sur internet. Impossible alors qu’auparavant les compagnies low cost adoraient faire reposer l’impression de cette carte sur le voyageur, cela leur épargnait des frais. Mais maintenant ils veulent savoir quelle est ta destination finale alors que j’aurais aimé qu’à Orly, ils ne sachent pas que ma destination finale est la Tunisie et non Lisbonne où j’ai une escale d’une nuit. J’arrive vers 18 heures dans un aéroport désert, alors que d’habitude le 15 juillet est une date de départ massifs en vacances de cet aéroport desservant la Méditerranée et les pays de l’Est par avions low cost. Seuls les guichets d’embarquement de la TAP sont bondés. Je suis contente de partir, de m’aérer de l’ambiance étouffante de la France depuis 1 an.

J’ai beaucoup de chance. J’ai été contrainte d’imprimer mon billet électronique sur lequel figure « Paris-Lisbonne-Monastir » en toute lettres mais je me dirige vers un jeune employé qui est le seul à ne pas porter de masque, je suis toujours heureuse de voir des visages sans la muselière. Il regarde mon billet, me demande « vous allez en Tunisie » ? Je dis « d’abord à Lisbonne, et puis en Tunisie si j’y arrive ». Il m’enregistre en souriant et me tend deux cartes d’embarquements : Paris Lisbonne mais aussi Lisbonne-Monastir.

Je suis partie. Je ne serai plus obligée de passer de contrôle à Lisbonne puisque j’ai déjà ma carte d’embarquement.


[1] Article 13 de la DUDH

  1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État.
  2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Justice / Textes et réformes / Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948

Lisbonne et Monastir le 16 juillet 2021

Le vol est tendu, les gens sont fatigués et abattus à bord. Ils sont opprimés par le masque surveillé de près par des stewards revêches. Il faut encore remplir un absurde formulaire covidien à l’arrivée avec une adresse de résidence obligatoire au Portugal alors que la plupart des voyageurs vont continuer leur périple au Sénégal, Mauritanie, Gambie ou en Amérique Latine, Lisbonne est un grand port de transit vers l’Afrique et les Amériques.

Nous sommes accueillis par des flics tout aussi désagréables dans l’ambiance morbide de la répression covidienne que nous avons tant subie en France. Non pas que les policiers contrôlent les passeports, pas du tout, puisque Paris-Lisbonne est une destination intérieure de l’UE, mais parce qu’il y a un couvre-feu à Lisbonne dès 22 heures !

Des flics patibulaires surveillent les entrées et sorties, on est emprisonnés dans l’aéroport. Pas question de passer toute la nuit dans cette prison. En temps normal je serais allée dans le centre-ville, manger au restaurant et me promener mais je ne peux pas évaluer si ce couvre-feu c’est du bluff ou s’il est réel et suivi. Je trouve alors un hôtel à proximité de l’aéroport et j’y passe la nuit. Le pass sanitaire y est déjà obligatoire, je dois présenter le QR code du test de Paris. Les affiches covidiennes sur les murs qui, en plus du masque obligatoire et du slogan débile « toussez dans le coude, faites un test PCR et maintenez la distanciation sociale », exigent de « mesurer la température plusieurs fois par jour » (sic !), me donnent envie de fuir ! D’ailleurs les Portugais paraissent tristes et abattus et portent tous le masque dehors alors qu’il fait un soleil radieux et une température estivale de 30 degrés dès le matin.

Formulaire de contrôle covidien exigé maintenant dans tous les aéroports malgré son illégalité

Le lendemain munie de ma carte d’embarquement je vais directement au contrôle de la police aux frontières, après une très longue queue qui me montre qu’après 20 ans de mondialisation et de diaspora diverses, il ne sera pas si facile à la secte covidienne d’obliger les gens à arrêter de voyager. Je sors sans encombre du territoire européen. Le Portugal n’a mis la Tunisie sur aucune liste rouge et les vitupérations de Macron contre la Tunisie ne semblent pas avoir atteint la police d’ici.

Nous survolons la belle Méditerranée puis le sol tunisien et nous atterrissons assez vite à l’aéroport de Monastir. Il fait très chaud mais tout le personnel de l’aéroport porte le masque. Je crains l’arrivée. Nous nous retrouvons dans la petite aérogare directement au contrôle de police que je connais bien, avec de petits guichets dans une salle de taille modeste. Il n’y a que des voyageurs tunisiens et quelques Européens isolés comme moi.

Tunisie vue du ciel

Mais d’abord une femme en costume d’hôpital et masque FFP2 filtre la longue file, elle est accompagnée d’un homme mûr en civil. Avec le covid on ne comprend jamais qui sont exactement les personnels effectuant les contrôles. Nos documents les plus intimes sont depuis 1 an et demi contrôlés par des employés au sol, des agents de sécurité privés, par toutes sortes de personnels aucunement habilités ni formés, ni ayant des autorisations pour ce genre de choses… Impossible de comprendre qui est cette femme et quel instance elle représente. Un labo tunisien chargé de vérifier la validité des test PCR et des certificats de vaccination ? Une infirmière de l’aéroport ? Une infirmière ou un médecin de la police aux frontières ?

Je ne comprends pas quels documents les Tunisiens donnent à cette femme. Lorsque mon tour arrive, l’homme âgé en civil me dit qu’il fallait remplir encore un « passenger locator form »,  alors que je n’ai rempli que ma fiche de séjour en Tunisie habituelle avec une adresse à Tunis. Dans mon désarroi je propose de lui donner mon test PCR, il accepte, il n’est pas du tout stressé. Je suis passée sans « feuille covid ». Il m’assure que je n’aurai plus besoin de mon test. Arrive le tour de la police. Je suis étonnée. Le policier ne me demande rien, pas même pourquoi mon adresse est à Tunis alors que j’arrive à Monastir. « Bienvenue en Tunisie » ! me salut-il. Je suis si heureuse d’être arrivée sans encombre après tant de stress et de menaces !

L’aéroport est vide, les proches des voyageurs sont contraints d’attendre dehors, covid oblige. Je sors sous l’aveuglant soleil d’Afrique et je me dirige vers la masse des grands hôtels qui longent la route de Sousse à Monastir et Mahdia. Je cherche d’abord à prendre le train vers Sousse, puis j’arrête un taxi à l’arrêt de bus et en avant vers Sousse ! Le chauffeur est souriant, mais il met le masque quand je monte dans sa voiture. J’en ai marre du masque pendant des heures, mais je le mets aussi symboliquement. Nous discutons, je lui raconte mon périple et lui me dit que la situation économique est terrible avec le covid et que les seuls touristes qui remplissent les hôtels sont les Russes, les Polonais et les Tchèques.

Ce qui se confirmera par la suite, quand je rencontrerai des familles de Russes sur les plages et dans la médina de Sousse.

Sousse du 16 au 22 juillet 2021

Statue de Habib Bourguiba vue de mon café préréfé. Place du 9 avril 1938, centre ville de Sousse

Je passe d’abord deux jours à l’hôtel Claridge située sur la place centrale, au carrefour de la Médina, de la ville nouvelle et du boulevard Bourguiba menant à la plage. Je suis seule dans le bâtiment des années 30 au charme désuet que je connais depuis 2018. A l’époque c’était le seul endroit où j’avais trouvé une chambre à Sousse, tous les hôtels du centre-ville étant occupés tout comme les locations privées par des milliers de touristes algériens habitués des vacances à Sousse.

Place Ferhat Hached centre de Sousse

Aujourd’hui, je suis seule dans tout l’hôtel et le prix a pu être négocié à la baisse grâce l’aide d’un des restaurateurs du coin avec lequel je sympathise. Je passerai ensuite  4 jours chez mon amie C. qui réside dans la banlieue sud à la limite de Hammam Sousse. La ville est vide de touristes algériens toujours empêchés de sortir de leur pays par leur propre gouvernement. Il n’y non plus aucun touriste occidental ! C’est une impression irréelle d’être la seule Européenne sur la promenade de Sousse le long de la plage, d’habitude prise d’assaut en été par des dizaines de milliers d’estivants, Occidentaux, Européens de l’Est, Tunisiens, Algériens. Certes, nous sommes le week-end la veille de l’Aïd, mais j’ai déjà été deux fois en Tunisie pour l’Aïd et ce vide est inhabituel.

vue de ma chambre de l’hotel Claridge

Je profite abondamment des cafés du centre-ville ou je bois les délicieuses citronnades et le « café direct» qui est mon café habituel en Tunisie, après avoir été sevrée tant de mois de ce plaisir en France et sachant que j’en serai privée bientôt à nouveau avec le pass sanitaire. La ville de Sousse est vide de touristes, mais les hommes sont dans les cafés et les femmes font les courses de l’Aid dans les boutiques et dans la médina. Je remarque les Tunisiens de la diaspora et aussi des familles de Russes qui déambulent dans la ville un peu surpris par le spectacle d’une vie au ralenti. Fait important: les Russes sont les seuls à sourire. Je le vois car aucun Russe ne porte de masque alors que les Tunisiens sont nombreux à le porter même sans obligation.

Mon restaurant préféré El Firdaws, derrière le le théatre municipal de Sousse. Vue de ma fenêtre de l’hotel Claridge

Il est vrai que tous mes interlocuteurs tunisiens sont très soucieux de la situation covidienne et surtout de la crise économique. Une manifestation est prévue pour le 25 juillet après l’Aïd. Sousse est une ville riche, la capitale économique du pays avec de nombreuses usines de sous-traitances, le tourisme de masse, les centres d’appel, les cliniques privées… Si même Sousse proteste, c’est que la situation est grave et le vide de la ville ne peut que me confirmer qu’on ne peut continuer ainsi. Mes interlocuteurs sont très hostiles au gouvernement nadhaoui, ils l’accusent aussi de vendre le pays au Qatar comme en 2012-2013. Je me renseigne sur l’accord léonin que le gouvernement Mechichi a signé le 1 juillet avec le Qatar. Cet accord non approuvé par le président de la République donnerait au Qatar le contrôle de l’enseignement, de la formation professionnelle, de l’agriculture de la Tunisie d’une façon extra territoriale. La Tunisie deviendrait ainsi une colonie du Qatar. Le covid sert à masquer la main-mise politique du Qatar sur le pays[1].

La dictature covidienne est menée par le gouvernement nahdaoui tambour battant : le couvre-feu est à 20 heures, les cafés doivent fermer à 16 heures et les restaurants à 20 heures aussi. J’habite dans le centre-ville juste à côté de la police qui a l’air d’avoir repris ses mauvaises habitudes dictatoriales du temps de Ben Ali : elle suit les gens et les chasse des plages vers 18 heures, ce qui fait tôt en Méditerranée, pour beaucoup de gens c’est l’heure à laquelle en été on sort seulement de la maison !

La M(è)re Méditerranée à Sousse

Mais je profite de la plage le jour même de mon arrivée et je peux manger dans l’excellent petit restaurant dans la ruelle derrière mon hôtel. Malgré les interdictions le restaurateur a installé quelques tables cachées derrière le bâtiment du théâtre fermé. Autre accent covidien : les tasses et les verres sont interdits, l’obligation des verres jetables rapporte beaucoup aux fabricants. Comme les masques, ce sera une calamité pour l’environnement, mais nulle part les gouvernements covidiens dans leur folie puritaine ne se soucient de l’environnement. Cela dit, Sousse me parait plus propre, mieux gérée qu’en 2018 et Tunis sera de même beaucoup plus nettoyée que Paris aujourd’hui !

Les touristes russes à Sousse

De toute façon, après la violence vécue un an en France du couvre-feu à 18 heures, le couvre-feu tunisien à 20 heures me parait très supportable, d’autant plus que dans les beaux quartiers du sud de la ville il ne sera pas du tout respecté par la population. La nuit de l’Aïd sera ainsi remplie de cris, de musique et de klaxons.


[1] Ce qu’il y a à savoir sur l’accord de création du siège du Fonds de développement qatari (businessnews.com.tn)

Le vrai Covid en Tunisie

Je ne veux pas dire que j’étais insensible au climat apocalyptique propagé par les médias du monde entier, y compris par la télévision tunisienne, à propos de la Tunisie. C’est difficile de garder la tête froide quand tous les jours la télévision vous annonce un décompte de milliers de morts par ci et par là, avec des « live » d’hôpitaux soit disant débordés. Et ce même si en un an et demi nous avons eu maintes fois la preuve que nombreuses sont les mises en scène mensongères dûment payées par le régime international covidien : je n’ai qu’à me rappeler de mon propre film sur les urgences vides de la Salpêtrière le 20 octobre 2020! Ce film, vu 14 000 fois sur Facebook, a forcé Martin Hirsh à faire une réponse officielle le lendemain alors que les cadres de l’hôpital cherchaient sur mon profil Facebook quel était l’employé qui m’a accueillie aux urgences ce jour-là, pour le punir de m’avoir dit la vérité[1]

https://www.facebook.com/monika.karbowska.31/videos/3574998462566847

Ou le bien nommé « Suweren », ce militant polonais qui tout l’hiver filmait en direct les services covid complètement vides des hôpitaux polonais, à visage découvert car « nous sommes le souverain, nous vous payons donc nous avons le droit de savoir », clamait-il publiquement avant d’être emprisonné par le régime.

https://www.facebook.com/monika.karbowska.31/posts/3574998369233523

En Tunisie beaucoup d’informations circulent par Facebook ou par le bouche à oreille entre personnes du même milieu politique et professionnel ou du voisinage. Et ces nouvelles étaient le 17-18 juillet alarmantes : des amis militants de gauche et des artistes m’ont affirmé avoir été ou être malades, des informations sur la morts d’enfants et de jeunes circulaient alors.

dialogue avec la cadre anonyme de la Salpêtrière qui est chargé de pister l’employé qui m’a renseignée et qui refuse de dire les vrais chiffres des hospitalisations covid
Ma réponse: publiez les VRAIS chiffres du covid!!!

Bien sûr, je savais que le système de santé de la Tunisie était sous-investi depuis les destructions néolibérales du régimes Ben Ali. C’est bien pour cette raison que les Tunisiens se sont durablement révoltés en 2011-2013 et ont appelé à la reconstruction de services publics et de l’Etat. Je savais aussi que des maladies chroniques n’étaient ni détectées ni soignées car de nombreuses personnes, jeunes et travailleurs de l’informel dans le tourisme et l’agriculture, n’ont aucune sécurité sociale, les patrons néolibéraux les font tout simplement travailler sans contrat. Moi-même lorsque je devais travailler en Tunisie en 2014 j’ai dû décliner ce genre de proposition de travail au noir dans les grands hôtels (contrats suisses par exemple pour les guides touristiques étrangers : si tu tombes malades, tu n’as pas de CNSS tunisienne tu dois aller… en Suisse !)

https://www.facebook.com/kamil.lewandowski.355/videos/3954172587936293

Film du « Souverain » polonais qui a filmé les urgences covid vides en Pologne. Le film a été vu 60 000 fois avant d’être supprimé par Youtube

J’avais vu l’état de délabrement des urgences à l’hôpital Charles Nicolle à Tunis quand j’y avais été accueillie en avril 2013 après l’agression et le vol de mon ordinateur dont j’ai été victime dans le cadre de mes activités politiques de soutien aux luttes des syndicalistes de Latelec. Mes amis politiques m’ont alerté en 2018 sur la pénurie d’équipements médicaux dans les hôpitaux publics du pays, de médicaments contre le cancer, contre le diabète, pour les dialyses. Nul doute que tous ces malades chroniques fragilisés ne peuvent que succomber à cette grippe soudaine qui bizarrement sévit en Méditerranée en plein juillet, à 40 degrés à l’ombre, et ce un an et demi après la déclaration officielle de la « pandémie ».

De plus, je sais très bien pour l’avoir vécu que nombreux sont ceux qui ne disposent pas de nourriture suffisante de qualité car ils ont tout simplement des salaires trop bas pour acheter des produits sains assurant une bonne immunité. Tout cela fait qu’il est évident que des Tunisiens, y compris de milieux politiques ou artistiques, peuvent être vulnérables face à une maladie.

Azythromicine tunisienne

Je me suis donc entourée de tous les antidotes que nous connaissons, vitamines D et C, zinc, artemisia et protocole du professeur Raoult. Le professeur Raoult est connu et respecté ici même si l’hydroxychloroquine n’est pas facilement accessible. Mais j’ai été heureuse d’apprendre que l’azythromicine est en vente libre en Tunisie et que c’est ainsi que de nombreux Tunisiens sont sauvés même lorsque l’hôpital et les médecins sont loin. Sage décision de la part des autorités tunisiennes, alors qu’en France nous sommes toujours seuls face à la maladie, trop nombreux sont les médecins qui continuent à prescrire des tests PCR et du doliprane ! Ici de plus en plus de personnes redécouvrent la riche pharmacopée naturelle locale et c’est très bien ainsi. La Tunisie survivra, même à la pire attaque de l’odieux système nazi mondialiste !

L’azythromicine est fabriquée par une enteprise nationale à Béja

Dès le 18 juillet j’ai pu accéder aux informations cruciales sur l’état de la maladie en passant quelques jours chez mon amie, militante de gauche et salariée à l’hôpital Ferhat Hached de Sousse, l’un des plus grands et le mieux doté du pays. Il est flagrant que mon amie m’a directement confirmé que l’agent pathogène est une guerre bactériologique contre nous, et elle ne fut pas la seule au cours de mon séjour à me le dire. Je dédie ses mots à tous ceux qui à gauche en Europe de l’Ouest croient encore à la mythologie de la zoonose naturelle du pangolin !

Avenue du 14 janvier 2011, banlieue sud de Sousse, limite de Hammam Sousse

Elle m’a surtout rappelé que « Mouammar Kaddafi avait annoncé, qu’ils fabriqueront des virus pour nous affaiblir et nous anéantir »…Exact, il avait bien dit cela juste avant que nos bombes européennes ne le tuent… Surtout, en étudiant les documents du Global Health Security Initiative, j’ai compris que l’attaque bactériologique était préparé depuis 20 ans comme une arme contre les peuples avec la mise sur orbite de l’OMS corrompue comme embryon du gouvernement mondial[2].

villas de la banlieue sud de Sousse

Nous regardions avec mon amie 4 jours durant, du 18 au 21 juillet, les informations sur les dons internationaux affluant en Tunisie, dons de bouteilles d’oxygène et d’appareils à oxygénation, du Maroc, d’Espagne, du Qatar, des Etats Unis… Mon amie s’énervait quand les journalistes présentaient son hôpital comme étant en pénurie de simples bouteilles d’oxygène : « C’est totalement faux ! Ces bouteilles étaient là ! Si elles ont disparu c’est à cause de la corruption dans l’hôpital ! Les chefs de service les donnent ou les vendent à leurs riches amis ! Chaque riche veut avoir sa bouteille à oxygène chez lui au cas ou pour ne pas aller à l’hôpital ! C’est du détournement, du vol de bien public » ! disait-elle.

« Et même si c’était vrai, moi j’aurais fait une enquête tout de suite sur ce que font le directeur de l’hôpital, les chefs de services, les surveillants des services ! Cela fait deux ans que le covid dure et ils n’ont pas prévu d’avoir un stock de bouteilles en 2 ans ?! S’ils sont si incompétents qu’ils s’en aillent ! Le président devrait être impitoyable avec des gens comme ça » ! – Fortes paroles de mon amie… Je savais aussi que de nombreux Tunisiens de la diaspora avaient acheté et acheminé ce matériel dans leur pays. Il est vrai qu’une traçabilité et une transparence pour ces dons aurait été bien utile. Cela rappelait les hôpitaux bien dotés mais vides de covid en Pologne, en Allemagne, même en France de décembre 2020 à juillet 2021… alors que les gouvernements nous privaient de liberté durablement pour soit-disant sauver les hôpitaux !

Mais je fus encore plus surprise quand mon amie m’annonça qu’elle avait vu les preuves en tant que des chefs de service avaient touché directement de l’argent de l’OMS (plusieurs milliers d’Euros) pour créer des «service-covid » dans les unités qui n’était pas des services de maladies infectieuses. Les malades covid étaient donc répartis dans les différents services de l’hôpital et non pas au sein d’un seul service car chaque service souhaiter toucher la manne de l’OMS.

Encore plus étrange était le fait que les secrétaires médicales n’avaient pas le droit d’enregistrer les dossiers des malades covid : ceux-ci étaient directement gérés par une filière spéciale probablement administrée directement comme une « filière OMS ». Même les infirmières qui venaient s’occuper des malades covid provenaient des autres services et elles ne respectaient pas toujours leurs propres règles sanitaires : par exemple l’une d’elle laissait les familles rendre visite à des malades du covid, comme si elle savait que cette maladie n’est pas aussi contagieuse que la propagande le dit.

Un peu plus tard j’ai pu recueillir à l’hôpital le témoignage d’une collègue de cette infirmière qui m’a fait part de l’agressivité de celle-ci lorsque des personnes se sont étonnées de voir les entrés et sorties des familles du service « covid ». Le pouvoir de l’infirmière de la « filière covid » était si grand, que sa collègue du service normal a du partir en arrêt maladie et a été vilipendée par ses propres chefs de services! Elle a du même porter l’affaire devant les tribunaux pour sauver son emploi.

Ces témoignages montre un pouvoir exorbitant de l’OMS à l’intérieur même des structures d’un Etat souverain. Mais d’où vient ce pouvoir?

L’OMS se pose en gouvernement mondial depuis sa création en 1946 par le militaire et psychiatre canadien Brock Chisholm. Nous venons justement de comprendre et de décortiquer juridiquement sa « Constitution » (l’OMS a une « Constitution » comme si elle était un Etat et pas de statuts comme n’importe quelle organisation!) .

Extrait page 28 de la Circulaire Informative de Wikijustice

Nous cherchons toujours la trace d’un accord passé entre l’OMS et l’ONU, et d’une résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU qui approuverait le mandat de l’OMS comme organisation spécialisée de l’ONU. Si cet accord et cette résolution n’existent pas, alors l’OMS est une structure de nature juridique inconnue illégale car elle n’a jamais souscrit au respect de la Charte des Nations Unies.

Circulaire Informative à l’attention des fonctionnaires, des chefs d’entreprises et d’associations et des citoyens – WordPress (wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com)

(voir page 28 à 57 de la Circulaire Informative de Wikijustice. Nous y analysons les documents juridiques fondateurs de l’OMS)

Je me remémore aussi le fameux discours de l’ouverture du laboratoire de Wuhan ou Bertrand Cazeneuve, bon client du Global Health Security Initiative, annonce le rôle de l’OMS comme « gouvernement sanitaire mondial » ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies dans laquelle la souveraineté des peuples et leur droit de disposer d’eux même ont la primauté sur tout pouvoir [3].

23.02.2017_discours_de_m._bernard_cazeneuve_premier_ministre_-_ceremonie_daccreditation_du_laboratoire_de_haute_securite_biologique_p4.pdf (gouvernement.fr)

Peut être que l’OMS dirige aussi déjà des secteurs d’ hôpitaux français ? Cela expliquerait pourquoi l’hôpital de Bry sur Marne ou j’ai été soignée en mars et avril 2020 ne m’a jamais rendu mon dossier médical alors que la Loi l’y oblige. Mon dossier médical est-il déjà dans les mains de l’OMS ?

Hopital Ferhat Hached à Sousse. Entrée principale le 19 juillet 2021

Le lundi 19 juillet j’accompagne mon amie à son travail à l’hôpital Ferhat Hached. C’est un immense complexe bien construit, composé de pavillons anciens et modernes, jolis et fonctionnels parmi des allées arborées ou stationnent les voitures du personnel.

Pavillon de l’hôpital

Les gens portent tous le masque dans l’enceinte de l’hôpital, malgré la chaleur, mais personne n’est stressé ou paniqué. Tout fonctionne, l’hôpital n’est pas débordé, en rupture ou en incapacité de s’occuper des malades, comme la propagande française le serine tout le temps. Bien sûr, il y a plus de familles angoissées qui attendent à la porte de certains services : par exemple, je les vois attendre devant certains pavillons.

Allées de l’hôpital

J’observe pendant 1 heure l’entrée des urgences. Je ne peux naturellement pas filmer pendant tout ce temps, mais j’observe que c’est à peu près le rythme auquel arrive une ambulance. Toutes les ambulances ne sont pas pleines de malades covid, puisqu’il n’y a pas d’urgences covid séparées, pas plus qu’il n’y en a dans les hôpitaux parisiens depuis 1 an. Je rentre à l’intérieur du service et je suis accueillie par une infirmière devant la deuxième porte. Je m’enquiers de la disponibilité des urgences, si je suis malade en tant que touriste, est ce que j’y serai soigné ? Je ne vois pas le visage de la femme sous son masque mais elle est très aimable et me tranquilise : « pas d’inquiètude, vous pouvez venir, nous soignons tout le monde ».

Entrée de urgences

Alors que les médias du régime mondialiste propagent le tableau d’une hécatombe de morts et d’une panique générale afin que Macron puisse punir la présidence tunisienne pour son indépendance et son refus d’appliquer le passe sanitaire au citoyens tunisiens, la Tunisie se bat et gagne la bataille sur l’agent pathogène que de nombreux Tunisiens considèrent comme répandu sciemment par des criminels.

Je suis à la fois choquée ce qui se passe et rassurée par la résilience du peuple tunisien. Qu’il soit un exemple pour nous, Européens de l’Ouest !

Petit film de l’entrée des urgences de l’hôpital à Sousse. Le calme prévaut. Pas de panique ni de débordements en vue…

Mon amie attend beaucoup de la manifestation du 25 juillet. Elle craint aussi la main-mise du Qatar sur son pays et se rappelle des événements de 2012 et 2013 quand les milices salafistes payées par les fondations qataries ont embrigadé les jeunes hommes perdus et les ont transféré chez Daesh. Des femmes pauvres ont été payées par ces fondations pour porter ostensiblement le niqab dans la rue et l’ont enlevés dès que le Qatar a cessé de les financer après les accords du « dialogue national » en 2014. Nous nous rappelons des appels des prêcheurs de haine à exciser les filles, les pogroms d’artistes et de militants communistes… et du meurtre de Chokri Belaid, dont les commanditaires n’ont pas été punis et l’exécutant est mort avant d’avoir pu parler.

Je suis tout à fait d’accord avec mon amie.

Aujourd’hui elle me dit être personnellement très fière et solidaire du Président Kaeis Saied qui a pris les choses en main et a respecté les manifestations du 25juillet 2021 pour arrêter cette mascarade et les malfaiteurs qui volent la Tunisie.

Quartier des Italiens à Sousse
Quartier de la gare à Sousse

[1]

https://www.facebook.com/monika.karbowska.31/videos/3574998462566847

[2] Comment en 20 ans la « pandémie grippale » covid a été préparée comme une guerre bioterroriste – WordPress (wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com)

[3] https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2017/02/23.02.2017_discours_de_m._bernard_cazeneuve_premier_ministre_-_ceremonie_daccreditation_du_laboratoire_de_haute_securite_biologique_p4.pdf

Les bancs Davioud à Sousse

La mer à Hammam Sousse

La plage du sud de Sousse est pleine de touristes russes qui remplissent les grands hôtels, détendus et souriants. Nombreux aussi sont les Tunisiens, avec famille et amis, à faire la pêche, picniquer, s’amuser. Je me détends et petit à petit la tristesse d’avoir vécu un enfermement, une angoisse, une dictature implacable en France me quitte doucement.

J’en profite aussi pour boire un bon direct, une citronnade, pour manger une glace dans les quelques cafés toujours ouverts du quartier, ou des jeunes filles pimpantes conversent avec des beaux gars bien habillés, ou tout le monde sourit gentiment sans porter de masque. C’est tellement reposant de voir de jolis visages et une vie normale !

nos bancs Davioud Boulevard du 14 janvier à Sousse

En allant à la plage, sur le boulevard du 14 janvier 2011 qui longe la mer j’aperçois un jour un spectacle qui me cloue de surprise : je vois nos bancs Davioud parisiens plantés là dans la terre de Sousse ! Je les examine, j’en fais le tour plusieurs fois : pas de doute, ce sont bien les bancs Davioud en fonte et bois portant l’emblème de la ville de Paris « fluctuat nec mergitur » dont la vente aux enchères par la mairie de Hidalgo venait d’être dénoncée par l’association Fédération Union Parisienne pour la Sauvegarde de Paris[1] issue du collectif « Saccage Paris ».

Trois bancs ornent une petite place sous les palmiers et pas moins de 15 bancs sont alignés le long du boulevard du 14 janvier. Le banc que le Collectif avait acheté aux enchères pour protester contre la destruction de notre patrimoine parisien par la mairie avait été vendu 4000 Euros. 4000 Euros fois 15, cela fait cher le cadeau de Madame Hidalgo à la municipalité de Sousse ! Et surtout nous, citoyens français, n’avons aucunement donné notre autorisation à cette vente ou ce don effectué à notre insu alors que le régime macroniste nous emprisonnait dans nos maisons sous 3 confinement et 1 an de couvre-feu !

Une bonne partie du patrimoine parisien, bancs, kiosque, colonnes Morris, fontaines Wallace ont ainsi disparu à faveur de la nuit , ce que les citoyens parisiens ont dénoncé avec force sur le groupe facebook « Parisiens en colère Sauvons Paris » et lors de la manifestation du 6 juillet  devant l’hôtel de ville[2]. Je suis certaine que les habitants de Sousse ne savent pas que nous n’avons pas été d’accord avec cette vente ou don, et pensent certainement que nous voulions nous en débarrasser comme d’une vieillerie, ce qui n’est pas le cas !

J’ai été dans cet endroit en 2018 et les bancs n’y étaient pas, et mon amie qui habite à proximité est formelle : ils sont apparus tout récemment. Il faut protester auprès de la mairie et dénoncer cela !

Pour l’heure, les habitants de Sousse jouissent de ce mobilier urbain beau et confortable : les bancs sont occupés par des groupes d’hommes et par des familles mangeant des glaces dès que le soleil brûlant s’efface pour céder la place à l’agréable fraicheur du soir.

Les habitants de Sousse jouissent des bancs Davioud que Anne Hidalgo a jeté à la poubelle…

Je me remémore avec rage que la mairie de Paris pendant 1 an m’a forcé à m’asseoir par terre comme un chien, ayant fermé les cafés et détruit les bancs. Je ne pardonnerai jamais aux covidiens cette humiliation indigne!

Emplacement exact des bancs Davioud parisiens à Sousse: en face de la Casa Del Gelato, une excellente glacerie, à l’angle du Boulevard du 14 janvier et de la rue Rayahin

[1] UNION PARISIENNE | HelloAsso

[2] Manifestation contre le saccage de Paris à l’Hôtel de Ville – Sortiraparis.com

www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/253907-manifestation-contre-le-saccage-de-paris-a-l-hotel-de-ville

Le «vaccin », le masque et les flics covidiens en Tunisie

Après l’Aïd je dois gagner Tunis. Nous ne savons pas si les propriétaires de louages suivent les interdictions de voyager entre les gouvernorats imposées par le gouvernement Mechichi jusqu’au 25 juillet. Nous nous doutons que les Tunisiens ne vont pas rester cloîtrés dans leur famille après la fête, qu’il faut bien partir travailler ou aller en vacances. Ils ont déjà profité de Facebook pour organiser du co-voiturage, ce que les Européens dépendants d’entreprises comme Bla Bla car n’ont toujours pas compris. Mon voyage est réglé en quelques heures sur les groupes de co-voiturage. Le conducteur vient me chercher directement chez mon amie et je vais le payer en liquide. S’il y a des contrôles je pourrai toujours me prévaloir de mon invitation à une réunion associative à laquelle je suis conviée à Tunis.

Arrivéee Avenue Bourguiba à Tunis le 22 juillet au soir

Nous volons littéralement sur une autoroute vide dans la voiture climatisée et confortable de mon co-voitureur. Visiblement les Tunisiens ont encore peur du gouvernement, d’habitude après l’Aïd et en plein été cette autoroute devrait être blindée. Mais un qui pro quo amusant dissipe mon inquiétude. Dans notre conversation sur le covid (évidemment on ne peut esquiver le sujet) le conducteur me demande de but en blanc… « êtes vous vaccinée » ? »

Avenue Bourguiba sous dictature covidienne

C’est une question intime d’habitude posée par les covidiens convaincus. J’ai peur que l’homme ne me chasse de sa voiture, s’il est un covidien. Que ferait-je alors seule sur l’autoroute? Je réponds donc sans hésiter « oui » ! Et c’est alors que l’homme me dit « Moi non ! Jamais ! Je ne fais pas confiance à leur substance » ! J’en étais pour mes frais, j’aurais mieux fait d’être honnête ! Et voilà que l’homme me dit être policier et me montre sa carte suspendue à son tableau de bord ! Il me raconte que bien que travaillant dans un grand lieu public, il a bien plus peur de l’injection occidentale que du covid. Il sait de quoi il parle, étant dans le système. Je suis rassurée d’entendre des critiques des injections car de nombreux Tunisiens, même de gauche, croient encore aux vaccins et ne sont pas au courant de la dangerosité des produits injectés en nous en Europe.

Avenue Bourguiba sous covid

Il est naturel qu’ils aient foi en le progrès, moi aussi j’avais toujours soutenu la vaccination contre la tuberculose, le tétanos, la variole ou la fièvre jaune… Je me suis fait ainsi avoir par l’Institut Pasteur qui en 2015 m’avait proposé les vaccins contre l’hépatite A et B quand je partais au Mali. Je les ai fait car je ne savais pas que l’Institut Pasteur était une entreprise privée dont le seul but est le profit et non pas un institut de recherche public !

De la part des membres de la classe moyenne il y a dans cette attitude pro-vaccin une part de snobisme, comme pour le masque : pour les riches et les aspirants riches chaque gadget occidental est vu comme quelque chose de positif, de « in », à la mode. Je ne suis pas étonnée de voir bien plus de masque à la Marsa à Tunis, quartier riche, y compris dans les salons de thé luxueux et dans les 4×4 rutilants, que dans les quartiers populaires ou la vie est difficile et on n’a rien à perdre à respirer librement…

 De même le masque est sévèrement imposé dans les pharmacies et dans les supermarchés français Monoprix, Champion et Magasin Général, mais dans les marchés et les échoppes des quartiers populaires ou de la médina, chacun fait comme il sent, selon sa peur ou sa confiance en la vie. Personne ne fait aucune remarque.

Le masque est d’ailleurs appelé officiellement « la bavette » en français de Tunisie et je ne lasse pas d’en rire ! La chose dans laquelle on bave !

D’ailleurs le conservatisme du covid se voit encore bien mieux dans un pays du Maghreb que dans les pays occidentaux : ce sont les femmes qui couvrent leur visage plus que les hommes, les femmes qui restent cloîtrés avec les enfants dans les confinements, alors que les hommes sont les seuls à braver la police en se promenant le soir dehors et fréquentant cafés et kiosques clandestins.

Les substances Pfizer, Moderna et Astra Zeneca sont donc promues ici par la classe moyenne et supérieure comme un accès à une modernité occidentale. Nous ne pouvons que nous douter que Big Pharma a pu glisser sa corruption dans certains milieux politiques et économiques. Et malgré toute leur volonté les militants de gauche n’ont pas pu faire accéder leur pays aux vaccins russes, chinois ou cubains.

Je suis d’autant plus réconfortée par la salutaire méfiance de ce policier face aux substances à ARN messager.

Avenue de la Liberté à Tunis, à l’entrée du Passage

Je ne mets jamais ma « bavette » dans la rue à Tunis, même après qu’on m’ait assurée que comme en France elle est obligatoire partout dehors. Mais c’est au-dessus de mes forces de me plier cette connerie inhumaine, ici comme en France. Par contre, en arrivant à la gare Tunis Marine et en me dirigeant vers l’avenue Bourguiba, je fuis instinctivement les flics installés sous le viaduc. Comme à Paris pendant 1 an.

Avenue de Paris à Tunis

Il est 18 heures lorsque je débarque et Tunis est étrangement déserte. Ville morte comme Paris l’a été toute l’année de la covido-dictature. Je suis déroutée en marchant le long des cafés et des boutiques fermées à double tour. L’avenue Bourguiba est lourdement militarisée et cela rappelle l’année 2011. A chaque croisement de rue des flics, des militaires en armes. Le ministère de l’Intérieur, ce bâtiment lugubre ou tant que militants furent martyrisés avant 2011, est barricadé derrière une triple rangée de barrières. Le covid c’est le retour de la dictature, oui.

Arrivée sur la place du 14 janvier 2011 à Tunis sous covid. Derrière l’horloge de feu Ben Ali, le lugubre ministère de l’Intérieur, siège des polices haïes avant 2011

Je ne m’attarde pas, je n’ai pas envie de faire de mauvaises rencontres avec des flics même si pour le moment personne ne me dit rien et j’ai un peu de temps avant le couvre-feu. Mon ami N. vient me chercher alors que je l’attends assise sur une chaise d’une terrasse fermée en face de la librairie Al Kittab, le Livre.

Je suis si heureuse de le revoir. Je pensais l’année dernière, quand j’étais si malade, que je mourrai et que je ne le reverrai plus jamais.

A suivre

Catégories
Analyses géopolitiques Lutte pour la Liberté en France

Circulaire Informative à l’attention des fonctionnaires, des chefs d’entreprises et d’associations et des citoyens

Circulaire Informative à l’attention des directions et des personnels de l’Éducation nationale, des directions des institutions et des personnels de la Fonction Publique, des directions et personnels des entreprises d’État, du patronat et des personnels du secteur privé et des
Citoyens – par Wikijustice Julian Assange, Paris le 3 novembre 2021

Madame, Monsieur, 

WikiJustice Julian Assange est une association française de défense des Droits de l’Homme, Loi 1901, créée en septembre 2019, déclarée en Préfecture de Paris sous le N°W751254170.

Dans la Circulaire Informative ci-jointe, l’association WJJA démontre juridiquement, textes de lois à l’appui, que toutes les mesures prises par le « Gouvernement d’Emmanuel Macron », dans le cadre de « l’Opération Covid » sont illégales et constituent un Coup d’Etat. Elle démontre, également, juridiquement, que le « gouvernement Macron » est une force d’occupation hostile, un Para-Etat ou Parakratos en grec, dénommé « Conseil des Ministres Franco-Allemand » ou (et) « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité» qui mène une guerre subversive aux citoyens français, d’ordre terroriste. Elle démontre, juridiquement que le Parakratos « Macron-Merkel » applique les directives d’une entité de forme juridique inconnue, donc illégale, appelée OMS.

« Un coup d’État est la prise de pouvoir dans un État par une minorité grâce à des moyens non constitutionnels, imposée par surprise en utilisant la force. Les auteurs d’un coup d’État, ou putschistes, s’appuient en général sur tout ou partie de l’armée, bénéficient du soutien d’au moins une partie de la classe politique et de la société civile. »

Le gouvernement Macron a trahi le peuple Français en le privant de son indépendance nationale, en le dépossédant de sa souveraineté, en portant atteinte à l’intégrité de son territoire et de ses institutions en déléguant la gouvernance de la France à une entité de forme juridique inconnue, non souveraine, dénommée « Conseil des Ministres Franco-Allemand » ou (et) « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité» après la signature du traité d’Aix la Chapelle le 22 Janvier 2019.

« Le président de la République est garant de l’Indépendance Nationale, de l’Intégrité du Territoire et du Respect des traités » (l’article 5 de la Constitution du 4 Octobre 1958).

Le traité d’Aix la Chapelle officialise illégalement l’appropriation des institutions des pays souverains de France et d’Allemagne par une (ou des) force d’occupation hostile aux intérêts souverains des deux pays et à la sécurité de leurs habitants.

Depuis la signature du traité d’Aix la Chapelle, le 22 Janvier 2019, toutes les élections françaises et allemandes sont illégales puisqu’elles sont organisées par une force d’occupation hostile et dictatoriale. Aucun des citoyens, élu au cours de ces suffrages, n’est légitime à son poste. Aucune mesure prise ou fictivement votée, puisque votée en violation de la Constitution, n’est légale et ne peut avoir valeur de loi.

L’Association WJJA démontre, juridiquement, que les « mesures Covid », imposées par le Para-Etat ou Parakratos Macron-Merkel, violent la Constitution française du 4 Octobre 1958, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Charte des Nations Unies, Le Code de la Santé Publique, Le Code Civil Français, Le Code Pénal Français, le Statut de Rome, les Conventions de Genève, la Convention de Vienne, le Code de Nuremberg, Le Pacte Relatif aux Droits Civils et Politiques.

L’association de Défense des Droits de l’Homme WJJA invite donc chaque citoyen à se saisir de cette Circulaire Informative qui établit les droits, les devoirs et les responsabilités pénales de chacun dans le cadre de « l’Opération Covid » : « Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait. » (De la responsabilité pénale. Art. 121-1 – https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006070719/LEGISCTA000006136037/.

Le Code de la Sécurité Publique, et notamment le Code de Déontologie de la police et de la gendarmerie, le Code de Déontologie de la Sécurité Privée (dont celui des transports) qui ne doit pas être confondu avec celui de la police et de la gendarmerie, prescrivent (cf. Circulaire):

Le policier ou le gendarme est au service de la population. (R 434-14) « (…) tout agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale déclare solennellement servir avec dignité et loyauté la République, ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité et sa Constitution par une prestation de serment. » (L 434-1 A) .

« Dans le cadre de leurs fonctions, les acteurs de la sécurité privée respectent strictement la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la Constitution et les principes constitutionnels, l’ensemble des lois et règlements en vigueur (…) » (Art. R 631 – 4) »

Les acteurs de la sécurité privée n’ont ni le droit de contrôler, ni le droit de fouiller, ni le droit d’imposer quoi que ce soit à un citoyen car ils ne sont pas dépositaires de la loi.

Toute violation de ces articles de loi est un crime contre la Nation.

En ce qui concerne les médecins, le Code de la Santé publique prescrit que le Conseil de l’Ordre des Médecins n’a ni le pouvoir ni le droit d’interdire l’exercice de la médecine à un médecin diplômé puisqu’il n’est qu’un organisme de certification professionnelle (page 125-128 de la Circulaire).

L’inscription sur le tableau de l’ordre (Code de la santé Publique – Article L394) est validée par une enquête déterminant si un médecin est en état psychique et physiologique d’exercer son art et par une investigation s’assurant de sa moralité et de son respect des lois inhérentes à sa profession. C’est d’ailleurs le médecin qui demande à être retiré du tableau de l’ordre.

« La décision d’inscription ne peut être retirée que si elle est illégale et dans un délai de quatre mois. Passé ce délai, la décision ne peut être retirée que sur demande explicite de son bénéficiaire. (L4112-3 du Code de la Santé Publique»

Au regard des textes de loi, aucun médecin, titulaire d’un diplôme de médecine, ne peut être retiré du tableau de l’ordre sauf pour faute professionnelle ou violation du Code de la Santé Publique. En conséquence, aucun médecin ne peut être privé de son droit d’exercer s’il applique le code de déontologie de sa profession. » (Devoirs généraux des médecins – Articles R4127-1 à R4127-31).

En ce qui concerne les citoyens, le code de Nuremberg, la Déclaration universelle sur la Bioéthique de 2005, le code de la santé publique français, le Pacte Relatif aux Droits civils et politiques prescrivent « qu’aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.» – Article L1111-4 du Code de la Santé Publique (https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000041721051/2020-10-01)

Obligation du port du masque (Torture et crime de discrimination), Pass Sanitaire (crime de discrimination), Expérimentation médicale (Atteinte à la vie), sont des crimes contre l’Humanité, relevant de l’article 212-1 du Code pénal Français et de l’article 7 du Statut de Rome

« Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En particulier, il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique. » (Pacte relatif aux droits civils et politiques – https://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/pages/ccpr.aspx)

Le Para-Etat, ou Parakratos, Macron-Merkel dénommé « Conseil des Ministres Franco-Allemand » ou (et) « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité» est une force d’occupation hostile qui  mène une guerre subversive, telle que définie par le Ministère des Armées français, contre les populations civiles, en appliquant les directives COVID de ce qui s’apparente à une entité de tutelle illégale, appelée OMS, entité de nature juridique inconnue qui n’est ni un « organe subsidiaire » ni une « institution spécialisée » de l’ONU. L’OMS n’a aucune existence légale. Toutes ses actions sont « Hors la loi ».

Instruction provisoire sur l’utilisation des armes psychologiques – Ministère de la défense nationale et des forces armées – Personnel des forces armées – 5ème division (29 juillet 1957):

« La Guerre subversiveest une guerre menée, à l’intérieur d’un territoire, contre l’autorité politique en place, par une partie des habitants de ce territoire, aidés et renforcés ou non de l’extérieur, dans le dessein d’enlever à cette autorité le contrôle de ce territoire ou, au minimum, de paralyser son action.

(…)

Son objectif : le contrôle physique et psychologique des « Masses »

Ses techniques de conquête matérielle et morale des individus visant à la « mobilisation populaire » de tous 

Son idéologie capable de fanatiser les masses à conquérir et de leur procurer des sympathies pour leur mouvement 

Son évolution qui fait progressivement appel à la violence. »

En appliquant les mesures illégales de l’entité de forme juridique inconnue dénommée OMS, le Parakratos « Macron-Merkel », force d’occupation hostile, de nature terroriste, a trahi les intérêts de la France et soumis les français à des armes psychologiques en violation des Conventions de Genève (Art. 2 et 3 – https://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/ProtectionOfCivilianPersons.aspx) et de l’Article 8 du Statut de Rome, en :

  • les torturant, en violation de l’article 212-1-6 (Constitue également un crime contre l’humanité et est puni de la réclusion criminelle à perpétuité l’un des actes ci-après commis en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique : 6° La torture) du Code pénal français et de l’article 7-1f du Statut de Rome, en contraignant enfants, adolescents et étudiants à porter un masque dans les établissements scolaires, dans les cours de récréation ou les parties communes des établissements, tout au long de la journée, contraint les personnels de la fonction publique, les usagers des entreprises d’état et des institutions, et tous les citoyens français – il s’agit bien d’une contrainte exercée dans le cadre d’une « attaque généralisée et systématique » (212-1-6).
  • Le port du masque est un acte cruel, inhumain et dégradant qui a une action délétère sur l’organisme et le psychisme de quiconque le porte. C’est un crime de discrimination puisque opérant une distinction entre les citoyens portant un masque ou refusant de porter un masque (Art. 212-1g du Code Pénal et Art. 7-1h du Statut de Rome).
  • les séquestrant à leur domicile en violation de l’article 9-1 du Pacte International Relatif aux Droits civils et Politiques (https://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/pages/ccpr.aspx), « 9-1. Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévus par la loi. »
  • les soumettant à une expérimentation médicale sans leur accord en violation de l’article 6-2 de la Déclaration Universelle de la Bioéthique du 19 Octobre 2005(http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=31058&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html)), de l’Article 8 du Statut de Rome, et les Conventions de Genève, ou « Nul ne peut porter atteinte à l’intégrité de l’espèce humaine » (Art. 16-4 – Code Civil Français) et « constitue également un crime contre l’humanité et est puni de la réclusion criminelle à perpétuité : l’atteinte volontaire à la vie. » (Art. 212-1 Code Pénal Français et Art. 7-1a du Statut de Rome.)

En vertu des articles de loi ci-dessus, le Parakratos « Macron-Merkel », force d’occupation hostile terroriste a commis un crime contre l’Humanité dont la conséquence risque d’être un génocide majeur car les substances injectées dans le cadre de la campagne dite « vaccinatoire » sont en cours d’essais de phase 3.

La composition des produits laisse craindre un « piratage » du génome humain, par des ARN messagers (Pfizer et Moderna) ou ADN (Janssen et AZ), porteurs du code génétique de la protéine Spike considérée responsable des fausses couches et des Thromboses. Les enzymes rétrotranscriptases permettent à l’ARN de se transformer en ADN et de s’inclure dans les chromosomes. L’action de ces substances sur le système hormonal laisse craindre une stérilisation forcée des personnes auxquelles elles ont été injectées.

Il a été constaté également un dérèglement du système immunitaire. En dehors des décès soudain, des cas de cécités fulgurantes, des vascularites, des myocardites, des péricardites, des pancréatites, des syndromes inflammatoires, des scléroses en plaques aiguës, rapidement invalidantes, des paralysies faciales, des faiblesses musculaires, des caillots de sang dans le cerveau, l’intestin ou le foie, des érythèmes polymorphes, des glomérulnéphrites, des troubles menstruels ont été constatés.

Les Ministres, les secrétaires d’Etat, les Sénateurs et Députés français sont complices de ces crimes auxquels ils ne se sont pas opposés. Il convient donc de rappeler que « Les membres du Gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis. » (Art.68-1 Constitution du 4 Octobre 1958)

Dans cette circulaire, l’Association de Défense des Droits de l’Homme WJJA a démontré, juridiquement, que la Convention sur la Diversité Biologique, le protocole du Nagoya et la Directive européenne 98/44/CE du 6 Juillet 1998 validaient la privatisation et la marchandisation du « vivant ».

« Un élément isolé du corps humain ou autrement produit par un procédé technique, y compris la séquence ou la séquence partielle d’un gène, peut constituer une invention brevetable, même si la structure de cet élément est identique à celle d’un élément naturel. » (Art. 5-2 – Directive européenne 98/44/CE du 6 Juillet 1998).

Seule l’Union Africaine (UA) a tenté une protection du vivant dans les Accords de Bangui : « l’invention qui a pour objet des variétés végétales, races animales, procédés essentiellement biologiques d’obtention de végétaux ou d’animaux, autres que procédés microbiologiques et produits obtenus par ces procédés. » (Art. 6-c)

L’Association de Défense des Droits de l’Homme WJJA démontre juridiquement, que l’ONU n’est plus une association de peuples souverains égaux agissant pour un but commun en respectant un texte fondateur, la Charte de l’ONU, mais un conglomérat d’entités privées de forme juridique inconnue, appelé « Système des Nations Unies », ou « Famille des Nations Unies », financé par de nombreux fonds et agissant donc pour des intérêts privés contraires à ceux des peuples souverains.

Ayant violé sa propre Charte, l’ONU n’a plus aucune légitimité internationale sur le plan juridique. Ce n’est plus qu’une société privée, dénué de statuts, dont dirigeants et employés relèvent désormais du droit pénal international. Ils ne peuvent plus bénéficier de la protection de la Charte. Tous les textes signés au nom de cette entité, « Système des Nations Unies » ou « Famille des Nations Unies » ou par des membres de cette entité, ne sont pas des traités internationaux et n’ont aucune valeur juridique.

L’Association WJJA démontre, juridiquement, que les médias, les médecins, les pharmaciens, les « spécialistes », les personnels soignants, les enseignants, les directions ou employés des institutions d’état ou des structures privées, les directions et membres des syndicats, les délégués syndicaux, les délégués du personnel, les directions des partis politiques, les maires, les sénateurs, les députés, les préfets, etc… qui ont assuré la propagande des opérations COVID ou fait leur apologie ont mis en oeuvre une « provocation publique et directe, par tous moyens, à commettre un génocide. » (Art. 212-2 du Code Pénal)

et « ont provoqué les citoyens à commettre discrimination, torture et mise en danger de la vie d’autrui » (Art. 23 – Loi sur la liberté de la Presse).

L’Association WJJA démontre, juridiquement, que plusieurs Parakratos oeuvrent ensemble pour établir une gouvernance mondiale. Il s’agit de l’entité de forme juridique inconnue Mountbatten-Windsor pilotant l’entité de forme juridique inconnue City of London Corporation UK – État de Virginie (Washington DC) États-Unis d’Amérique,

l’entité de forme juridique inconnue Macron-Merkel pilotant l’entité de forme juridique inconnue« Conseil des Ministres Franco-Allemand » ou (et) « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité » sur l’espace territorial France Allemagne,

l’entité de forme juridique inconnue OMS, l’entité de forme juridique inconnue « Système des Nations Unies » ou « Famille des Nations Unies »,

l’entité de forme juridique Assemblée des Parties, « La conférence des parties (CP. En anglais, Conference of the Parties, COP1), également appelée conférence des États signataires, est un terme générique qui désigne l’organe suprême (Désigné par qui ?) de certaines  conventions internationales. Elle est composée de tous les États membres de la conférence (les États « parties ») et vérifie la bonne application des objectifs des conventions internationales adoptées. »

l’entité de forme juridique inconnue Pays en développement Partie,

l’entité de forme juridique inconnue Convention sur la Diversité biologique, tout à la fois « texte normatif » de nature commerciale et direction d’entreprise.

Toutes ces entités de forme juridique inconnue prônent l’ingérence au sein des pays de l’Union de l’UE et du Continent Africain.

Ainsi, dans l’article 7 du Traité d’Aix la Chapelle, le« Conseil des Ministres Franco-Allemand » ou (et) « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité » se présente comme une gouvernance de l’UE puisqu’il parle en son nom « Les deux États s’engagent à établir un partenariat de plus en plus étroit entre l’Europe et l’Afrique ».

Au nom de quels états de l’Europe et de l’Afrique, le « Conseil des Ministres Franco-Allemand » ou (et) « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité » s’engage-t-il à établir un partenariat de plus en plus étroit entre l’UE et l’Afrique ? Le traité a été signé entre le gouvernement Merkel et le Gouvernement Macron, il ne peut pas impliquer d’autres pays, ni de l’UE, ni de l’Afrique puisque ces pays ne sont pas signataires du Traité.

Face à de telles violations des lois et de la Constitution Constitution du 4 Octobre 1958,tout citoyen peut donc, en toute légalité, faire valoir son droit à la légitime défense (Art. 122-5 et 122-7 du Code Pénal – cf. Page 17 Circulaire), soit de manière pacifique, en refusant de mettre son masque (torture et mesure discriminatoire), de se faire injecter une substance, quelle que soit sa nature (Atteinte à la vie), ou de présenter un pass sanitaire (mesure discriminatoire), soit en déposant plainte auprès du procureur de la république pour torture, mise en danger d’autrui et discrimination, donc pour crime contre l’Humanité, contre quiconque, dépositaire ou pas de la loi, tente de lui imposer l’une ou l’autre, ou les trois, de ces mesures anticonstitutionnelles.

Tout citoyen est par ailleurs en droit de refuser d’appliquer les mesures illégales et anticonstitutionnelles COVID dans tout lieu privé ouvert au public, ou pas, en invoquant le respect des lois, la violation de ces lois dans le cadre des mesures COVID l’exposant à être poursuivi pour mise en danger d’autrui, discrimination et torture, donc pour crime contre l’Humanité en vertu des articles 212-1 du Code pénal et de l’Article 7 du statut de Rome.

Il peut également invoquer ses droits fondamentaux, imprescriptibles, inaliénables, inaltérables, garantis par la Constitution du 4 Octobre 1958, donc, par voie de conséquence, garantis par la police, la Gendarmerie et l’armée (Voir code de Sécurité intérieur ci-dessus), la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte de l’ONU, droit à la propriété privée, à la vie privée, au travail, droit d’entreprendre, de culte, de création artistique, de réunion.

La France et l’Allemagne sont aux mains d’une force d’occupation hostile à laquelle les fonctionnaires, tous postes et tous grades confondus, doivent s’opposer afin de protéger les intérêts souverains de leurs pays respectifs, leur sécurité, la sécurité de leur territoire et la sécurité de leurs concitoyens comme ils se sont engagés à le faire lorsqu’ils ont prêté serment (Voir Code de Sécurité Intérieure dans la circulaire).

L’Article 28 de la loi Lepors les y engage : « Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. »

La démocratie, c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave. » Charles de Gaulle (Discours du 27 Mai 1942) 

Liberté Egalité Fraternité

Fait à Paris le mercredi 3 novembre 2021 

Pour WikiJustice Julian Assange et ses équipes 

La présidente 

Véronique Pidancet Barrière

WJJA  Sans liberté d’informer, toute autre forme de liberté est illusoire
WikiJustice Julian Assange

W7512541702 Rue Frédéric Schneider
75018 Paris

Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 qui fait partie de la Constitution de 1958


Nul n’est censé ignorer la loi. Personne n’est au-dessus des lois.


Constitution du 4 Octobre 1958


« La France est une république, indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. (Art. 1er)
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité » (Art. 2)
Son principe est : Gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple. (Art. 2)
La Souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voix du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. (Art. 3)


https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000571356/2019-07-01/
Avant d’appliquer des mesures gouvernementales, y compris des mesures émanant des plus hautes sphères de l’état, chaque fonctionnaire, chaque directeur d’entreprise, chaque citoyen, doit s’assurer que ces mesures respectent les droits fondamentaux humains et la Constitution de la
France. Aucune mesure anticonstitutionnelle, violant les droits fondamentaux humains, imprescriptibles, inaliénables, inaltérables, garantis par la Constitution, ne peut être soumise au débat contradictoire, au vote et promulguée loi. Le président de la République est garant de la
Constitution: « le président de la République veille au respect de la Constitution (…) Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. » (Art. 5 – Constitution du 4 Octobre 1958).

Cela signifie qu’il a le devoir de s’opposer à toute mesure violant
cette Constitution et ne peut promulguer aucune loi violant cette Constitution, les textes de loi internationaux ou des traités ratifiés par la France.
La Constitution est la règle de conduite d’un état. C’est le corpus des lois fondamentales que doivent respecter toutes les lois soumises au vote et votées. Dans une démocratie, elle est validée par le peuple dans son intégralité et ne peut être changée qu’après consultation du peuple pour accord.

Violer la Constitution est une atteinte à l’intégrité des institutions françaises donc à la sûreté de l’État. C’est un crime de haute trahison puisque toute action anticonstitutionnelle est un coup d’État
qui met fin à un État de droit démocratique.
« Un coup d’État est la prise de pouvoir dans un État par une minorité grâce à des moyens non constitutionnels, imposée par surprise en utilisant la force. Les auteurs d’un coup d’État, ou putschistes, s’appuient en général sur tout ou partie de l’armée, bénéficient du soutien d’au moins
une partie de la classe politique et de la société civile. » Encyclopédie La toupie (https://www.toupie.org/Dictionnaire/Coup_etat.htm)


« Toute société dont la garantie de droits n’est plus assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminés, n’a point de Constitution. » (Art. 16 – Constitution du 4 Octobre 1958)
En mettant en place des mesures administratives violant les droits fondamentaux humains (Obligation du port du masque, obligation de se soumettre à une expérimentation médicale, pass sanitaire, mesure discriminatoire, toutes ces mesures étant des crimes contre l’Humanité, toutes violations de l’article 212-1 du Code Pénal), imprescriptibles, inaliénables, inaltérables, garantis par la Constitution, le Gouvernement Macron a détruit l’État Français. C’est bien un crime de trahison puisque c’est une violation de la souveraineté nationale exercée par le peuple et une
violation de ses droits fondamentaux garantis par la constitution du 4 Octobre 1958 et par la Charte de l’ONU.


« Quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » (Art. 35 – de la Constitution du 24 juin 1793 – https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-constitutions-dans-lhistoire/constitution-du-24-juin-1793)

Le Droit de la résistance à l’oppression est un droit également garanti par la Constitution de 1789 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la Liberté, la Propriété, la Sûreté et la résistance à l’oppression. (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen – Art.2), donc par la Constitution Française du 4 Octobre 1958 qui en est le garant.


Puisque le peuple est l’unique souverain en France, il est donc de son devoir de reprendre ses institutions à toute force d’occupation hostile et d’imposer aux serviteurs de l’État, qui sont à son service et non pas au service d’une minorité dictatoriale ou étrangère, de respecter la Constitution ainsi que les droits inaliénables et sacrés de chacun.
Si, dans un régime démocratique, il est du devoir de chaque citoyen d’exercer sa souveraineté pour sauvegarder l’intégrité de ses institutions et de son territoire, il est du devoir de chaque fonctionnaire d’exercer son devoir de désobéissance lorsque des ordres qu’il reçoit sont
manifestement illégaux, en vertu de l’article 28 de la loi Lepors.

Chaque fonctionnaire est pénalement responsable de ses actes et ne peut s’en décharger sur quiconque.

Article 28 – Loi portant sur les droits et obligations des fonctionnaires, dite loi Lepors n° 83-634 du 13 juillet 1983
« Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public.
Il n’est dégagé d’aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés. »

Il est bon de rappeler que l’État Français souverain, donc le peuple, garanti la liberté d’opinion (Chapitre II, Art. 6 – Loi dite Lepors no 83-634 du 13 juillet 1983) à tout fonctionnaire et le préserve de toute forme de discrimination (Chapitre II, Art. 6 et 6 ter – Loi dite Lepors no 83-634 du 13 juillet 1983 et les articles 6 et 8 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique) dans le respect de la Constitution.

Anicet Lepors, ministre communiste chargé de la fonction publique en 1981-83, créateur de cette Loi, pour que plus jamais un fonctionnaire ne dise « je ne pouvais rien faire, j’ai obéi aux ordres ».

Anicet Le Pors — Wikipédia (wikipedia.org)

« Le fonctionnaire traite de façon égale toutes les personnes et respecte
leur liberté de conscience et leur dignité. » (Art. 25, Loi dite Lepors no 83-634 du 13 juillet 1983).
Tout fonctionnaire, tout citoyen, qui impose à un autre citoyen, d’agir contre sa volonté ou le contraint à respecter une loi, surtout si cette « loi » est une mesure illégale et anticonstitutionnelle, viole la règle d’Égalité, apostasie le principe de droit et de justice et active le droit de légitime défense de celui sur lequel ou laquelle la contrainte est exercée.

En effet, l’article 122-5 du Code pénal stipule: « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée
envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense
employés et la gravité de l’atteinte. »

ou article 122-7

« N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.»

Code de lois de la police, de la gendarmerie et des autres professions ayant trait à la sécurité, des Transports et des personnels de Santé


Code de la Sécurité Publique

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000025503132/LEGISCTA000025505851/#LEGISCTA000025507875

Chapitre IV : Déontologie de la police et de la gendarmerie nationales (Articles L434-1 A à
L434-1)
Article L434-1 A
Création LOI n°2021-1109 du 24 août 2021 – art. 2
« Préalablement à sa prise de fonctions, tout agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale déclare solennellement servir avec dignité et loyauté la République, ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité et sa Constitution par une prestation de serment. »

Article R. 434-3 – Nature du code de déontologie et champ d’application
I. – Les règles déontologiques énoncées par le présent code procèdent de la Constitution, des traités internationaux, notamment de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, des principes généraux du droit, et des lois et règlements de la République.


Elles définissent les devoirs qui incombent aux policiers et aux gendarmes dans l’exercice de leurs missions de sécurité intérieure pendant ou en dehors du service et s’appliquent sans préjudice des règles statutaires et autres obligations auxquelles ils sont respectivement soumis. Elles font l’objet d’une formation, initiale et continue, dispensée aux policiers et aux gendarmes pour leur permettre d’exercer leurs fonctions de manière irréprochable.
II. – Pour l’application du présent code, le terme « policier » désigne tous les personnels actifs de la police nationale, ainsi que les personnels exerçant dans un service de la police nationale ou dans un établissement public concourant à ses missions et le terme « gendarme » désigne les officiers et
sous-officiers de la gendarmerie, ainsi que les gendarmes adjoints volontaires.
Article R. 434-14 – Relation avec la population
Le policier ou le gendarme est au service de la population.
Sa relation avec celle-ci est empreinte de courtoisie et requiert l’usage du vouvoiement.
Respectueux de la dignité des personnes, il veille à se comporter en toutes circonstances d’une manière exemplaire, propre à inspirer en retour respect et considération. »

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