Bonheur d’être à Tunis. Les informations sur le covid en Chine et aux Etats Unis transitent par Tunis. Tunis résiste et se révolte le 25 juillet. Tunis se libère. L’Homme covidien – une inquiétante idéologie déshumanisante.
Monika Karbowska
Je suis tellement heureuse de retrouver la Tunis que j’aime dans cette douce soirée d’été ! Avec les rues vides, je peux davantage admirer les beaux immeubles bourgeois du centre-ville du début du 20 siècle, ce style inimitable italo-tunisien. Je retrouve avec joie les rue que j’aime, l’avenue de Paris, l’avenue de la Liberté, la rue de Palestine, la rue de Londres, la rue de Marseille, la place de la République avec la mosquée Al Fatih à cent mètres, le Passage avec la station de métro, en fait de tram de la station République…
Le lendemain matin lorsqu’un peu de vie urbaine reprendra, je vais voir que Tunis est plus propre, plus soignée qu’il y 3 ans et beaucoup plus que Paris aujourd’hui dont la substance urbaine est détruite par l’implacable covidiste Anne Hidalgo. Il y a de nouvelles boutiques de vêtements, des pâtisseries, des cafés, certains immeubles ont été rénovés, mais il y a toujours ce charme de décorations à l’ancienne et d’un mode de vie simple et populaire.
Mais comme le soir de mon arrivée la police est si lourdement présente dans le centre, nous nous éloignons vers le quartier Lafayette. Près d’un petit square, N., qui a pour Tunis l’amour d’un enfant de la ville et d’un professionnel de l’histoire du patrimoine, m’amène dans un petit café qui a échappé aux fermetures et vend des boissons. Nous prenons nos gobelets et nous installons dans l’herbe du petit square avec les autres familles qui prennent le frais alors que des nuées hirondelles tournoient au-dessus de nos têtes en piaillant.
J’ai du mal à expliquer rationnellement la violence que nous vécue en France. Je suis obligée de laisser libre court à ma terrible émotion, ma colère et ma tristesse d’assister au saccage de ma France, une implacable destruction, un pays qui n’a certes pas été tendre avec moi, mais je ne peux pas envisager de ne plus l’avoir, de ne pas l’avoir tel qu’il est, tel qu’il DOIT être pour moi. Je n’avais jamais pu imaginer qu’on puisse fermer de façon arbitraire et autoritaire les cafés et les restaurants français et je n’avais jamais pu imaginer que les Français puissent obéir à ce point à des ordres aussi terribles qu’absurdes. En réalité je n’avais pas tout compris de ma lecture des livres sur la seconde Guerre Mondiale, sinon j’aurais mieux saisi le phénomène de la collaboration des Français avec l’occupation nazie de leur pays. Mais je suis de la génération des francophiles Polonais du temps de la Pologne Populaire, ces francophiles qui n’ont que les mots de de Gaulle en mémoire, ces mots qui ont lavé la France de la souillure de la « collaboration » : « la France Libre, la France qui se bat c’est la seule France, la vraie France, la France éternelle » !
Les Etats Unis d’Amérique du Nord, la Chine et le covid
Mon ami pense également que le covid est une forme de guerre contre les peuples. Mais il est étonné par la douleur que je ressens, choqué par ma propre expérience de l’attaque bactériologique et de la mort solitaire faute de soins à laquelle je n’ai échappé que de peu en mars 2020. En tant que professionnel et activiste, il possède un vaste réseau de correspondants dans le monde et grâce à lui j’ai accès à des informations sur des endroit où je n’ai pas de contacts directs.
Aux Etats Unis ou il a vécu il peut m’assurer que presque tous les Etats sont sortis de la dictature covidienne qui n’a pas bonne presse, particulièrement dans les Etats conservateurs. Même des Etats plutôt « de gauche » comme l’Arizona ont aboli les interdictions et refusent le pass sanitaire. Seule la Californie et la ville de New York prennent le chemin du globalisme totalitaire. Ce n’est pas pour rien que le Big Data se trouve dans l’un et les sièges des « big » banques dans l’autre. Au milieu de ce conflit entre Etats d’Amérique du Nord, surnage un Joe Biden discrédité dont la validité de l’élection est toujours suspendue aux recomptages décidés par les cours suprêmes des Etats pro Trump.
Ce que mon ami me dit de la Chine est encore plus intéressant. Ses correspondants étaient début février 2020 des étudiants issus de différents pays placés dans les universités et les centres de recherches de pointe à Wuhan. J’apprends que le gouvernement chinois a annoncé l’existence du covid le 7 janvier 2020 puis il transmets à l’OMS les informations du séquençage du prétendu virus dans le cadre du transfert d’informations « Règlement Sanitaire Mondiale » mis en place, comme j’ai pu l’analyser, par l’agence Global Health Security Initiative dirigée par les pays occidentaux[1], mais le fameux confinement strict n’est décrété à Wuhan que début février, soit un mois après !
Wuhan compte 11 millions d’habitants, comme la Région Ile de France, mais ce ne sont pas 11 millions d’humains qui sont consignés dans les appartements avec interdiction absolue de sortir. Pour ravitailler les 11 millions de personnes en nourriture et médicaments, les membres des fameuses brigades de quartier du PCC ont bien dû être plusieurs centaines de milliers voire même 1 million… Joints à cela les livreurs des système Ali Baba et autres entreprises sur internet, puisque les objets de culture et le divertissement n’étaient pas interdits, nombreux sont les non-confinés… En réalité seuls ceux qui bénéficient de la confiance du pouvoir central avaient le droit de circuler. Cette information ne fait que confirmer ce que je pense depuis avril 2020 : le gouvernement chinois a organisé un état de siège pour faire face à ce qu’il estimait être une attaque bactériologique. Une fois l’arme de guerre découverte et neutralisée, l’antidote fut trouvé et le confinement fut rapidement atténué dès le 29 février avec deux heures de sorties et de sport avant d’être levé au cours du mois de mars.
L’antidote au poison comprenait, outre l’hydroxychloroquine, la pharmacopée traditionnelle chinoise qui est la clé de voute du système de soins ordinaire en Chine – j’ai pu le voir de mes propres yeux lors de mon voyage en 2018. J’ai surtout pu expérimenter deux de ces antidotes probables, le cordyceps sinensis et le PADMA, obtenus par le biais de correspondants en Allemagne et servant à prévenir l’attaque de l’agent pathogène sur le système neurologique et le fameux orage de cytokines. L’excellent auteur Mobo Gao insiste sur les découvertes modernes de la science chinoise se basant sur son système millénaire de pharmacopée et de soins[2]. L’acupuncture que je connais depuis 30 ans est aussi une méthode importante de soins et de rétablissements des séquelles du covid.
Entre le 29 février, date du début de la politique de guerre en Chine et le 11 mars 2020, date du trop célèbre discours de Tedros Gebreysus annonçant la « pandémie » mondiale et imposant tel un autocrate la norme universelle des « gestes barrière, masques et verrouillage », 10 jours se sont écoulés. Dix jours pendant lesquels la Chine a négocié son adhésion à « l’opération mondiale Covid19 » inventée par l’Occident et dont surtout les peuples occidentaux, nous, faisons toujours les frais. J’en veux aux camarades communistes chinois d’avoir menti sur le laboratoire de Wuhan, caché la création des virus chimères par gains de fonction et surtout d’avoir diffusé massivement la culpabilisante histoire du pangolin prétendument dérangé par l’insatiable appétit de consommation des Occidentaux, coupables de la déforestation des forêts chinoises, du mélange des espèces et de l’apparition des zoonoses modernes.
La fable du pangolin avait dès le début beaucoup trop de relents du discours moralisateur du « péché de jouissance », cher au christianisme fanatique européen, hélas perpétué actuellement par l’idéologie de « écologie-profonde ». Je ne connais pas la Chine mais je connais très bien la culture de mon continent, l’Europe, et je sais reconnaitre les sources historiques des discours politiques. Sans le mythe du pangolin certifié par un gouvernement chinois communiste soucieux de son peuple et de sa souveraineté, l’attaque massive de propagande et de lavage de cerveau par les médias occidentaux n’aurait pas pu fonctionner à ce point sur nos sociétés.
La participation de la Chine au lavage de cerveau a surtout servi à neutraliser de vastes pans de la gauche dans le monde et à la rallier aux plus terribles et autoritaires « mesures » covidiennes jusqu’à aujourd’hui. J’étais encore à l’hôpital fin mars 2020 quand des amis de gauche me téléphonaient pour m’annoncer que tout allait désormais changer car le capitalisme allait disparaitre tout seul grâce à l’attaque providentielle de la zoonose du pangolin !
Le contenu de la propagande a dû être peaufiné pendant des années, et c’est en échange d’avantages économiques certains que le gouvernement chinois a dû accepter de le valider. Quels avantages ? Le business des milliards de masques que le monde est sommé de porter et qui polluent par milliards les océans ? Sans doute. La vente à bas prix de belles pièces de l’industrie et de l’immobilier dans les belles villes de l’Occident européen dans le cadre du Grand Reset ? Très probable mais pas suffisant. La promesse de l’arrêt de la guerre de l’Occident contre la Chine ? J’espère que les diplomates chinois comprennent que l’Occident capitaliste n’arrêtera JAMAIS la guerre.
Alors qu’il était si simple de dire au monde début mars 2020 : « Nous avons été victime d’un odieux attentat de type tchernobyl. Nous avons certes péché par insuffisance de discipline et des traitres ont pu sortir ce virus de notre laboratoire. Ils seront châtiés de façon exemplaire. Mais le monde n’a pas à paniquer ! Ne suivez pas les prophètes qui prédisent l’apocalypse si nous ne nous soumettons pas à leur joug : ce virus n’est ni très contagieux ni très létal. Il se traite avec l’hydroxychloroquine et ces autres traitements. Voici comment nous l’avons soigné. Les peuples doivent reprendre leur destin en main et leur souveraineté et coopérer ensemble pour mettre fin à la course aux armements biochimiques. Nous nous engageons à cesser immédiatement les expériences de création de virus avec gains de fonction et nous invitons l’Occident à faire de même pour la sauvegarde des peuples et de la planète ».
Un tel discours proclamé par Xi Jin Ping et le covid était mort dans l’œuf. Mais ce fut l’inverse qui se passa et nous en subissons les terribles conséquences politiques. Mais qui a pris la décision en Chine de participer au lancement mondial de l’ère du covidisme : le gouvernement central, les gouvernements de certaines provinces ? Certaines alliances, des appartenances à certains réseaux mondiaux de certains dirigeants chinois ? M. Georges Fu Gao, le « monsieur covid » chinois, a participé à l’ouverture du laboratoire de Wuhan par Bertrand Cazeneuve en 2017, à la simulation Event 201 en octobre 2019 et aussi à la propagande pangolinesque de mars à septembre 2020[3].
Déplacement en Chine | Gouvernement.fr
[1] La Chine au Congrès Mondial du Marxisme « Marxisme et humanité, une destinée partagée » par Monika Karbowska | histoireetsociete (wordpress.com)
[2] Mobo Gao « Bataille pour le passé de la Chine », éditions Delga, Paris 2021
Bataille pour le passée de la Chine – Les éditions Delga (editionsdelga.fr)
Biography of George Fu Gao | Participant for Event 201 (centerforhealthsecurity.org)
La Révolte souveraine du 25 juillet 2021 à Tunis
Le lendemain je retrouve mes cafés préférés sur l’avenue Bourguiba, le célèbre café de l’Univers, lieu historique de la gauche ou j’ai rencontré nombre de mes amis d’aujourd’hui, le beau café à côté du théâtre National en art déco, le café de Paris de l’autre côté de l’avenue… L’ambiance dans les cafés rappelle celle des ramadans sous surveillance islamistes des années 2012-2013 : nous sommes assis dehors à la terrasse à des tables clairsemées et nous buvons nos cafés dans des gobelets en plastique. Mais dès que je pousse la porte obscurcie par un papier filtre afin de rester opaque de l’extérieur, je découvre une palanquée d’hommes qui boivent leur bière, discutent et regardent la télé fraternellement sans distances et sans masques !
Cependant la moitié des boutiques est fermée et les promeneurs ne sont pas légion sur l’avenue. Les restaurants que j’aime rue de Marseille ou rue du Caire sont fermés, sans qu’on soit sûrs si c’est la suite des vacances de l’Aïd ou le résultat du covidisme qui détruit la joie de vivre, les rencontres, les voyages, la sociabilité et le tourisme. Il est difficile de faire les courses ailleurs qu’au Monoprix et je dois m’y plier au masque, au désinfectant et même à une prise de température par le pistolet que je refuse être braqué sur ma tempe, je tends ma main pour cela à l’agent de sécurité. Heureusement que la cuisine dans la location ou habite mon ami est bien équipée dans ce très bel et vaste appartement d’une immeuble typique du style tuniso-italien proche du Passage[1].
Au Monoprix j’achète de belles daurades et des fruits mais je remarque aussi une importante hausse des prix par rapport à 2018.
Vendredi 23 juillet je rejoins mon amie Z. et ensemble nous gagnons en louage une belle plage de la Marsa. L’émotion des retrouvailles est toujours forte, je suis si heureuse de revoir mon amie après 3 ans d’absence. Comme de nombreux jeunes Tunisiens ayant fait la révolution de 2011 elle travaillait dans des emplois précaires du tourisme que je n’ai pu la voir pendant des années que très brièvement dans ses très rares jours de repos. Je ne pouvais l’inviter chez moi à cause de la politique raciste de l’Union Européenne qui décide que tout voyageur dans l’Europe forteresse sera assimilé à un clandestin, de sorte qu’aucune demande de visa ne peut aboutir. Alors que sa situation venait de améliorer par l’accès à un emploi publique, nous pouvions envisager un voyage en France en 2020 quand le covid arriva et bouscula tous nos projets.
J’ai la joie de constater que sur la question covid nous nous entendons parfaitement. Ma jeune amie a vu trop de manipulations politiques dans sa vie déjà très mouvementée et elle a trop souffert d’un régime dictatorial brutal pour accepter sans rien dire l’absurde oppression de la nouvelle dictature. Et puis, toutes les deux nous avons subies aussi l’oppression de pères patriarcaux et violents.
« Je ne me suis pas échappée de la maison de mon père pour me laisser maintenant enfermer dans une maison par l’Etat »- elle me dit exactement la phrase que j’ai pensée le 16 mars 2020 ! De plus, en tant qu’institutrice dans un quartier populaire, elle n’imposera jamais un masque mortifère sur le visage des enfants. Elle a du mal à imaginer la souffrance des enfants de France bâillonnés des heures, des mois durant par leurs enseignants sourds aux droits de l’enfant.
Les « jetons pour avoir le droit de respirer » que les enfants français doivent gagner en se soumettant aux profs horrifient mon amie tunisienne. D’ailleurs les enfants tunisiens ont aussi souffert de la terreur médiatique et des discours apocalyptiques car tous les parents n’ont pas la solidité psychologique pour les protéger de leurs propre peurs. Des enfants se sont suicidés dans son école et mon amie a décidé d’apaiser ses élèves par une attitude chaleureuse et proche, à l’inverse de tant de ses collègues français qui éloignent leurs élèves comme s’il étaient porteurs de la peste, les voilent avec le masque et les désinfectent rituellement plusieurs fois par jour.
La plage est remplie d’estivants, la mer est sublime mais la houle est forte comme c’est la norme lorsque soufflent les brises du nord qui apportent les restes des orages des rives européennes. Il pleut ce 23 juillet très fort en Europe comme un temps d’automne, mais les manifestations contre le pass sanitaire commencent enfin.
Nous nous racontons nos aventures personnelles et politiques des 3 ans, je lui raconte aussi les procès de Julian Assange auxquels j’ai assisté à Londres. Mon amie est anglophone et en tant que militante politique et syndicale ayant subi la répression sous Ben Ali, elle comprend parfaitement ce qu’est un procès politique de cette ampleur.
Nous finissons la soirée dans un bar historique ou nous rencontrons d’autres amies. Le bar a réussi à rester ouvert malgré les interdictions covidiennes, mais curieusement il n’a pas le droit de vendre de boissons aux clients assis. Nous devons rester debout à côté de nos chaises, encore une absurdité qui fait rire jaune… Mais la serveuse est belle et gentille, elle ne porte pas de masque. Une des amies est chimiste, elle est particulièrement au courant des contradictions racontés sur l’agent pathogène qu’elle considère comme une pure création de laboratoire. Elle fait partie des courageux irréductibles qui n’ont JAMAIS mis de masque, pas même dans le taxi ou le bus pour faire plaisir aux passager ou rassurer le chauffeur. Elle refuse la bavette infâme dans les commerces et a réussi à s’imposer aux commerçants de son quartier.
Les deux jours qui suivent sont le plus dur week-end que je vis en Tunisie. En effet, le gouvernement islamiste a décidé de maintenir le confinement covidien malgré la fin des festivités de l’Aïd. Il doit aussi craindre la manifestation nationale contre sa politique prévue pour le dimanche 25 juillet à 10 heures devant le Palais du Bardo, siège du parlement tunisien. Tout le monde doit rester enfermé et tous les commerces sont fermés, ce qui pour les boutiques de la Medina est une évidente catastrophe, car c’est le samedi que les gens peuvent faire leur achats de plaisir et de fêtes. Seuls les épiciers peuvent ouvrir et seulement jusqu’à 19 heures. Les femmes et les enfants des classes populaires souffrent énormément de ce régime : stockés dans les appartements surchauffés et exigus du centre-ville, ces familles sont interdites d’aller à la mer pour laquelle il faut prendre le train ou le bus et le soir interdites de promenade pour se rafraichir. Alors que les riches de la Marsa ne se privent pas d’aller à la plage situés en face de leurs belles villas.
Je ne suis pas certaine que la police va réellement vouloir empêcher les Tunisiens de vivre. Après tout le barrage sur l’autoroute à l’entrée de Tunis, lorsque je suis venue avec mon covoiturage jeudi dernier était tout symbolique. Mais samedi matin 24 juillet un gigantesque embouteillage paralyse la voie rapide qui mène de la Marsa au centre-ville. Notre taxi reste bloqué une heure, puis nous pouvons voir la raison de cet enfer : les contrôles policiers du confinement. Les policiers arrêtent des automobilistes au hasard sur leur barrage causant ainsi la paralysie des routes qui mènent vers la mer. Afin certainement de décourager les téméraires qui malgré tout voudrait échapper à l’enfermement dans la canicule de la ville.
Il n’est trop difficile d’organiser une rencontre avec des amis car tout comme en France, le couvre-feu impose de se faire héberger chez les personnes qu’on souhaite rencontrer ou bien de se voir en journée. Ce rythme est impossible à tenir car l’été du fait de la chaleur nos réunions politiques, associatives et personnelles se déroulent en soirée dans les cafés, les restaurants, les clubs intellectuels et les bars. Ce samedi 24 juillet tous les établissements sont interdits et condamnés, je reste donc à maison à observer le quartier du troisième étage mon bel immeuble bourgeois du Passage et à raconter à mes amis tout ce que nous avons vécu en France.
Le lendemain 25 juillet à 10 heures a lieu la manifestation de protestation contre le gouvernement devant le Palais du Bardo. Le Bardo est assez loin du centre-ville, dès le matin il fait chaud et je suis trop fatiguée pour y aller. Je suis la protestations par les publications Facebook des militants de gauche. Puis dans l’après-midi je sors dans la ville.
Je traverse le Passage et la Rue de Londres et je remarque que le Square Habib Thameur, seul poumon vert du quartier, est fermé à double tour. Quel sadisme que d’interdire les rares espaces de verdure en plein été dans une ville africaine à 40 degrés à l’ombre ! Mais je vois aussi que des garçons ont sauté par-dessus le grillage et entament une partie de foot sous les palmiers et les ficus géants. On sent une sourde révolte poindre, malgré le vide impressionnant de la ville d’ordinaire si animée.
Je longe les boutiques aux rideaux de fer tirés, les stands vides du marché aux fripes de la petite place près de la rue d’Antioche et je me dirige vers la rue Mongi Slim qui longe la Médina. Je remarque quelques hommes devant des cafés à la porte discrètement entre-baillée. La vie sociale souterraine est bien là. Mais d’habitude cette partie de la ville est un immense centre commerçant avec de nombreux magasins de tissus, de vêtements, de chaussures, d’accessoires de mode, de maison, des épiceries, des pâtisseries, des boucheries, des cafés… Tout est désert et je suis la seule femme à marcher dans la rue, je ne croise que quelques hommes aux portes des rares échoppes alimentaires. Assurément, l’assignation à résidence covidienne est une politique contraire à toute émancipation des femmes puisqu’elles ne pourront que difficilement braver l’interdiction de sortir… Alors les rues se retrouveront remplies d’hommes comme au beaux jours du plus pur des patriarcats. Je ne reconnais pas la Tunisie révolutionnaire dans ces rues vides de femmes…
J’arrive à la petite église anglicane St Georges à l’entrée de la rue Bab Souika, fermée alors qu’on est dimanche et que d’habitude elle est fréquentée par la diaspora africaine protestante de plus en plus nombreuse à Tunis.
Ici commence le quartier populaire Halfaouine, les maisons italianisantes alternent avec les ruelles traditionnelles de la partie populaire de la Médina. J’aime énormément cette partie du quartier, j’aime la foule dans les boutiques et les rues, j’aime l’animation, les échanges, les cris, la vie. Je ne comprends pas l’idéologie covidienne avec sa peur des villes, des humains, du contact, du toucher… Ce n’est pas ma mentalité, je n’ai jamais eu cette peur et cette haine des villes que professent les chantres du covid.
Me voici donc sur la place Bab Souika, un espace moderne des années 60 au cœur de la Médina populaire, mais construit selon les principes urbains traditionnels. Des maison blanches et vertes entourent la petite place, avec poste, école, banques et un bureau de police que j’évite en me sauvant de l’autre côté de la rue, précaution inutile car les policiers sont discrets contrairement aux milices diverses du centre-ville. Ici, c’est presque une animation de dimanche normale.
Des épiceries et des boucheries sont ouvertes, des cafés vendent des boissons dans des gobelets en cartons. Des hommes et des femmes sont assis sur des bancs, sur les marches des immeubles et sur les rebords bétonnés des jardinières à fleurs. Des chaises sont sorties dehors ici et là. Des enfants jouent et font la queue vers un petit marchand de glaces ambulant.
Une ambiance paisible étonnante dans une ville surchauffée et tendue, J’avise une petite crémerie ou j’achète un excellent cocktail de lait-crème-fraises que je savoure assise sur un petit banc. Je discute longuement avec un homme qui me parle avec lassitude de son inquiétude pour sa famille en France, de la violence des contraintes policières et de la catastrophe économique qu’est le covid. Assurément, les habitants de ce quartier populaire n’ont peut-être pas participé à la manifestation du Bardo, mais ont gardé leur sens critique face à la politique covidienne de Mechichi.
Je quitte la petite place à regret et je marche rue Bab Souika jusqu’au quartier des juristes et des traducteurs en bordure de la Médina, en face de l’imposante et belle bâtisse du ministère de la justice, ou j’ai vu tant de manifestations se dérouler pour la Justice, pour les blessés de la Révolution…
Mis à part quelques cafés « à hommes » tout est fermé. Arrivée à la place de la Kasbah, je me heurte à un triple cordon de polices et de militaires armés jusqu’aux dents. Cela devient menaçant, je rentre dans la Médina je longe de belles demeures anciennes restaurées.
Je me promène dans les rues en observant les portes cochères rénovées, j’arrive au joyau du nord la vieille ville, la mosquée Hammouda Pacha tout près du mausolée de Aziza Ben Othman, la bienfaitrice de Tunis. Ici, je vois le seul café ouvert sous les voûtes du souk : la rue est pleine de tables et de chaises et une cinquantaines de jeunes hommes et femmes remplissent la ruelles de leurs conversations et leurs rires. Quelqu’un joue même de la musique, je quitte les lieux à regret car l’heure tourne.
Le spectacle de la Médina vide est impressionnant, mais il me permet d’admirer la façade des maisons anciennes d’ordinaire recouvertes par les marchandises exposées. Le bruit de mes pas raisonne sur les dalles des ruelles sous les voûtes sombres tandis que la journée d’été s’achève. Une telle solitude me rappelle ma douleur d’avoir subi le même spectacle à Paris pendant 1 an lors de mes longues marches durant le couvre-feu. Cette vision d’un Paris vidé de ses habitants, comme après une guerre apocalyptique me traumatise encore. Plus jamais ça, plus jamais de couvre-feu guerrier sous un fallacieux prétexte sanitaire, plus jamais d’enfermement de populations terrorisées et déprimées… ! Plus jamais !
Mais comment faire pour abolir la soumission à laquelle mes compatriotes français ont consenti depuis le coup de massue du 16 mars 2020 ? Je suis au courant des premières manifestations suite à l’annonce de l’imposition de l’ignoble « pass sanitaire » par les caciques secrets du « Comité de Défense » autoproclamé, mais ce dimanche 25 juillet je doute de leur ampleur et de la volonté des Français d’en finir avec l’apathie et l’obéissance.
J’arrive à Bab Bhar, la « ‘Porte de la Mer » qui marque l’entrée de la Médina et sa jonction avec l’Avenue de France et l’Avenue Bourguiba, la ville moderne. J’aime beaucoup cette place, appelée aussi porte de France ou Place de la Victoire, (malgré son histoire coloniale douloureuse) pourvue aujourd’hui de cafés aux nombreuses tables disposées sous la façade du bel hôtel art déco Royal Victoria.
C’est un des cœur et plus commerçants et les plus touristiques de la capitale. Evidemment les tables et les chaises ont disparues devant l’hôtel fermé, mais de jeunes hommes discutent et fument assis sur des murets devant la monumentale porte de la Mer.
Je m’assieds aussi et je téléphone à mes amis. Alors que les lampadaires s’allument mon attention est attirée par un mat en métal haut de plusieurs mètres planté en face de l’avenue de France : c’est une caméra puissante qui observe et enregistre tous les mouvements sur la place. La signature de l’entrée de la Tunisie dans le Nouvel Ordre Mondial de la surveillance généralisée de tous faits et gestes par le régime d’Etat, chose que les militants de 2011 n’auraient jamais permise. Je suis indignée et triste. Je signale la caméra à mes amis, elle n’était pas là lors de mon dernier voyage en 2018 ! Ils sont résignés. Je leur dis même « Ce n’est pas la peine de faire des manifestations devant le Bardo, ce qu’il faudrait c’est reprendre le centre-ville à toute cette police omniprésente ! C’est bien comme cela que vous avez fait votre Révolution il y a 10 ans » !
Les différents corps de police sont bien lourdement présents, fortement armés à chaque carrefour. L’ambiance est tendue, menaçante et triste. Je rentre lentement par l’avenue Habib Thameur à l’appartement du Passage.
Nous commençons à préparer notre dîner lorsque la nouvelle tombe à la télévision et par Facebook : le président Kais Saied a accédé aux manifestants de ce matin ! Il a limogé le gouvernement Mechichi, suspendu l’activité du Parlement, interdit aux députés, dont nombreux sont poursuivis par la justice pour corruption, de quitter le territoire national et a décidé d’assumer les fonction de premier Procureur de la République ! C’est la stupeur et la joie ! Quelques minutes plus tard nous entendons de notre 3ème étage une clameur s’élever en face de la Station République : les gens sortent en masse dans la rue mettant une fin directe et franche au couvre-feu !
Il n’y a pas une minute à perdre, je prends mon sac, mon téléphone et je descends dans la rue ! Celle-ci est métamorphosée ! De tous les immeubles sortent des groupes de gens, des familles, des femmes avec leurs enfants cloitrées ces deux jours dans les appartements… Le peuple tunisien est dans la rue dans une ambiance et une ferveur qui rappellent les nombreuses manifestations de 2012, 2013 et 2014, plus que celles de 2011 qui étaient encore marquée par la terreur de la répression par les milices et polices benalistes. Des voitures, des motos roulent, c’est un concert de klaxons de la Victoire !
Des jeunes hilares me demandent de filmer et de faire des photos, je sors mon appareil en riant, les cris, les slogans, les applaudissement fusent ! Les jeunes gens me parlent de Liberté, disent leur joue de voir Ghannouchi désormais haï être chassé du pouvoir.
Brusquement, nous nous retrouvons joyeusement à être plusieurs centaines à marcher fièrement avenue de Paris en direction de l’Avenue Bourguiba ! Les femmes et le enfants lancent des youyous et bientôt un puissant hymne tunisien retentit de tous les cœurs ! Les enfants, les adolescentes courent partout ! C’est la joie, une émotion de libération puissante, comme une vague qui renverse la tristesse, la tension et la brutalité de la répression policière ! Je crie aussi mes slogans en français, je n’en peux plus de toutes cette flicaille qui nous opprime depuis plus d’un an, chez nous comme ici, comme en Pologne, Allemagne, partout, dans cette dictature covidienne qui se voulait planétaire et éternelle comme le « Nouvel Ordre » qu’elle nous promet comme « inéluctable » !
Cet « ordre inéluctable » vient devant moi d’être renversé par le vaillant peuple tunisien !
Avec chants, slogans, youyous nous abordons l’Avenue Bourguiba illuminée en marchant sur les rails du tramway. Je scrute les policiers en armes qui gardent la place, ils ont l’air nerveux mais ne bougent pas. Des citoyens leurs parlent, crient, chantent, il n’y a pas d’hostilité, l’ambiance est plutôt à la joie comme après un match de foot gagné par le pays, la présence de nombreux drapeaux tunisiens déployés, brandis aux fenêtres des voitures accentue cette impression.
Mais arrivant vers le ministère de l’Intérieur, je suis plus circonspecte : Ghannouchi en homme politique retord détendeur du passeport britannique (et très certainement inféodé aux intérêts de la Couronne Saxe Coburg Gotha dite Windsor) a déjà plusieurs fois cédé la place, depuis qu’en 2011 son parti Ennahda a pris le pays à la faveur d’élections imposées par l’Occident aux jeunes Révolutionnaires et mal préparées par la société civile tunisienne en difficile reconstruction. Rached Ghannouchi a favorisé les milices islamistes violentes payées par le Qatar en 2012, considérés comme responsables de l’ambiance de guerre civile qui a menée aux assassinats politiques de 2013 de Chokri Belaid et Mohammed Brahmi… Ghannouchi a pourtant su revenir à la faveur du « Dialogue National » mené par l’Allemagne pour mettre fin aux protestations du peuple qui menaçait de tourner en Révolution anti-capitaliste. De ce Dialogue National, ce « compromis » sont issue la Constitution tunisienne, les élections présidentielles et les élections municipales et donc l’ossature politique actuelle du pays. Rached Ghannouchi chassé par la porte a toujours su revenir par la fenêtre car ses appuis mondialistes ont l’air solides. La foule de citoyens joyeux ne pèche-t-elle pas par une certaine naïveté connaissant les antécédents du bonhomme et de son mouvement ?
Bientôt nous devenons des milliers, jusqu’à 50 000 probablement en quelques heures. Les gens affluent de partout à pied et en voiture sur l’avenue Bourguiba. Les citoyens se rassemblent en haut de l’avenue sur la place du 14 janvier 2011, entre la fameuse horloge benaliste devenue malgré tout un monument de la ville et l’imposante statue de Habib Bourguiba déplacée en 2017 de la Goulette en face du toujours sinistre ministère de l’Intérieur. Je suis avec eux et surtout avec elles car les femmes tunisiennes sont les plus heureuse du départ des islamistes et crient avec force la joie de leur libération ! C’est la Tunisie forte et libre que j’aime !
Cependant je fais attention en scrutant les immeubles qui encadrent la place côté nord, car je n’oublie pas que des snipers postés sur les toits avaient tué en 2011 des manifestants. Des milices infiltrées peuvent surgir et le ministère de l’intérieur est toujours barricadé derrière des rangées de barbelés et des cordons de militaires dont la réaction à la liesse est imprévisible à ce stade.
Je téléphone à mes amis tunisiens et français pour parler des événements tout en continuant de filmer. Certaines personnes portent encore des masques, mais la peur du covid commence à s’estomper remplacée par la joie de la Liberté. Les klaxons retentissent et c’est une bonne chose que les barrages policiers covidiens aient cédé et que les voitures aient pu rentrer dans la ville. Nous nous retrouvons dans un embouteillage de voiture et de passants, dans une chaos de circulation qui bloque de fait l’avenue aux mouvements de la police. Le peuple attend l’arrivée du Président qui doit venir de Carthage au ministère de l’Intérieur.
Puis les manifestants se muent en promeneurs et dans la tiédeur de la nuit nous nous promenons simplement sur cette belle avenue, famille entières, enfants juchés sur le dos des parents, adolescents en flirt. La liberté est simple, elle est d’abord le droit d’aller et venir, de boire un café, de manger ce qu’on veut, et mener sa vie sans que le pouvoir t’interdise des gestes aussi simples. La Liberté c’est être contents, détendus, et ne pas avoir peur de la police. La Tunisie s’est libéré de la dictature covidienne ce soir et bien plus vite que la France.
Je sais déjà par mes amis que le régime de Macron a qualifié l’action du président de coup d’état. En tout cas un « coup d’état » sacrément soutenu par le peuple ! Pour le prouver je dois vite diffuser les images à mes amis en France pour contrer la désinformation et donc rentrer à la maison car mon téléphone est déchargé.
La foule est compacte devant le beau Théâtre National tunisien illuminé. De la musique retentit. Sur l’avenue Habib Thameur, une vieille femme accompagnée de sa famille invective un groupe de policiers. Je m’arrête pour filmer consciente que la situation n’est pas en faveur du peuple si les policiers se déchainent contre lui. Mais ceux-ci soit sont fatigués eux-mêmes de la dictature covidienne, soit ont décidé de rester fidèles au président, soit sont encore dans l’expectative – les hommes répliquent en souriant à la dame, je peux quitter les lieux soulagée.
Je fais la queue devant le kiosque en face de notre immeuble. Son ouverture est clandestine mais indispensable pour l’achat d’eau, de cigarette et de recharge téléphonique. Je retrouve mes amis heureux, ils me disent « tu te rends compte tu assistes en live à la deuxième révolution tunisienne ! »
J’essaye de publier mes films mais Facebook les censure alors qu’il n’avait jamais encore censuré de publications sur la Tunisie. La libération de la dictature covidienne gêne plus les propriétaires de Facebook que le plus marxiste des mouvements en 2011…Je dois donc envoyer mes films en France par mail. Nous fêtons la Liberté avec une dernière bière. La nuit chaude nous renvoie par les fenêtres ouverte la clameur du peuple qui accueille son président avec ferveur.
Le lendemain matin je me précipite dehors pour constater les changements visibles : au café Hannibal dans une courette ornée d’un magnifique ficus, la télévision diffuse les images du discours de Kaïs Saïed au peuple tunisien et des rassemblements devant le Bardo. Les organisations soutenant la présidence redoublent de vigilance devant la possibilité d’un putsch des islamistes.
Nous guettons les réactions des puissances étrangères et nous sommes soulagés quand nous constatons que Joe Biden ne désigne pas l’action du président tunisien comme un « coup d’état », tout en annonçant l’arrivée de tonnes de « vaccins » covid à écouler d’urgence en Afrique. Macron est sommé d’adopter profil bas peut-être par l’Allemagne qui se cache sans doute derrière l’appellation du « Conseil de défense » – après tout l’inique traité d’Aix la Chapelle signé le 22 janvier 2019 n’a – t-il pas instauré « un conseil d’intégration militaire » franco-allemand dans lequel la souveraineté des deux Etats se dissout au profit d’une entité au statut juridique inconnu[2] ?
Mais la situation reste instable. Mes amis des organisations marxistes se réunissent dans l’urgence pour réfléchir à la meilleure attitude à adopter : un soutien critique au président finit par prévaloir dans les communiqués, à condition que la vacance du parlement ne dure pas trop longtemps et que les enquêtes sur les vrais commanditaires des assassinats politiques aboutissent enfin[3]. La plupart des militants sont soulagés par le courage dont a fait preuve Kaïs Saïed, après l’avoir justement fustigé pour sa pusillanimité. Le traité de soumission au Qatar est ainsi définitivement enterré. Cependant la démocratie reste le socle final de toute négociation avec la présidence : la liberté d’expression et de réunion doit être maintenue. La Tunisie a trop souffert de l’exemple de Bourguiba, un Raïs fondateur de la Nation qui devint 20 ans après l’Indépendance un douloureux fossoyeur de démocratie pavant le chemin à des pilleurs tortionnaires comme Ben Ali.
Une rapide promenade dans le centre me montre que les changements sont en tout point positifs : les cafés ont complètement rouvert ainsi que les boutiques de vêtements, le restaurant familial bon marché Panorama à l’angle de la rue de Marseille a retrouvé sa clientèle ainsi que d’autres établissements harcelés jusqu’à présent par la politique covidienne.
Il flotte enfin dans l’air lumineux un parfum de vacances. Deux cars de touristes stationnent devant le Théâtre Municipal et j’observe des familles russes en sortir se promener comme si de rien n’était ! Les militaires ont enlevé les barbelés autour de la statue de Ibn Khaldun entre la cathédrale et l’ambassade de France en bas de l’avenue. Un petit square avec bancs et jardinières a été joliment aménagé autour du penseur tunisien avec des lettres un peu kitsch « I love Tunisia ». Dès que le soleil décline des citoyens qui prennent le frais tranquillement sur ces bancs.
Pour moi, suprême plaisir, la librairie Al Kittab a enfin rouvert et je peux faire le tour des nouvelles sorties de livres d’histoire et de politique ! La vie a repris, la dictature covidienne est en passe de finir ! Et enfin, dans le beau café du Théâtre ou je sirote ma citronnade, le masque a quasiment disparu ! L’air policier a cédé le pas à l’appel de la vie, mais pour cela il faut une volonté politique souveraine dont le président Kaïs Saïed est en train de faire la démonstration. L’espoir reprend alors qu’en France le peuple se soulève aussi contre son asservissement par ce régime inique dont on se pose les questions si sa visée ultime n’est pas la transformation génétique et transhumaniste de l’Homme.
Cependant mes amis m’avertissent que le couvre-feu est maintenu et même avancé à 19 heures afin d’empêcher les Nahdaouis de prendre d’assaut le Palais du Bardo comme ils le menacent. C’est donc une mesure politique et non sanitaire. Je dois prendre au plus tôt mon louage pour rejoindre des amis à la Marsa.
Je passe la nuit et la journée du 27 juillet à la Marsa, entre la belle plage cerclé d’immeubles des années 20 et la villa de mes amis. Certes, comme samedi précédent, plus les gens sont riches et prétentieux plus ils arborent fièrement le masque de la secte covidienne. Mais aujourd’hui on a l’espoir que le président tunisien mettra fin aux interdictions comme le confinement du week-end, les fermetures de cafés et la suppression des mariages, des fêtes et des rassemblements. Le peuple n’a pas attendu la permission et s’est d’or et déjà rassemblé la veille, en toute Liberté !
[1] L’orientalisme architectural en Tunisie : œuvre et carrière de Raphaël Guy (1869-1918) (openedition.org)
Les enjeux du patrimoine ancien et récent à Tunis aux XIXe et XXe siècles – Al-Sabîl (al-sabil.tn)
[2] Traité d’Aix-la-Chapelle sur la coopération et l’intégration franco-allemandes – Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)
traite.aix-la-chapelle.22.01.2019_cle8d3c8e.pdf (diplomatie.gouv.fr)
[3] Communiqué du Parti Watad le 26 juillet 2021
Le covid comme arme de destruction massive et un outil de déshumanisation ?
Le covid est évidemment le sujet de toute une nuit de discussion avec mes amis. Depuis mon arrivée je peine à leur expliquer les destructions de la société que nous avons subies en France. Une de mes amies est justement docteur en biologie moléculaire, elle a travaillé bien avant le covid dans un laboratoire qui exécute les tests PCR. Elle m’explique qu’elle a tout de suite su que les tests PCR ne sont pas des tests de détection d’une maladie. Au-delà de ce que nous savons déjà, c’est-à-dire que le nombre de cycles d’amplification peut fausser le résultat et mener aux manipulations politiques des faux positifs, elle souligne que la charge virale peut être détectée en très peu de temps, un quart d’heure maximum donc le temps d’attente des résultats de 24 heures prouve qu’il s’agit de quelque chose d’autre que d’un simple test. Pour elle il est évident que l’ADN du porteur est prélevé pour être envoyé dans des bases de données de la recherche internationale. Je suis choquée par cette information. Comment des laboratoires privées peuvent ils s’approprier l’ADN des gens, de peuples entiers, le manipuler et le vendre en piétinant les droits de l’Homme et les conventions internationales ?
Mon amie sourit devant mon indignation. Elle affirme que cela fait très longtemps que les laboratoires le font et que les chercheurs se soucient comme d’une guigne des droits de l’Homme et sont heureux d’avoir à disposition du matériel humain sur lequel travailler. C’est cela l’hybris des biologistes qui dans le morceau d’ADN extrait de ton nez savent plus sur toi que tu ne sais toi-même : ta couleur de cheveux et d’yeux bien sûr, ton sexe et ta couleur de peau, mais aussi tes maladies passées et aussi le potentiel de tes maladies futures…
L’horreur de la situation dans laquelle nous sommes en Occident m’apparait avec une telle violence que je pousse un cri si effrayant, que le chat, le chien et l’enfant de mon ami sursautent : Tous ces chercheurs qui vendent notre ADN à des entités privées violent nos droits Humains les plus sacrés et inaliénables, nos droits à disposer de notre corps, notre dignité mais aussi la souveraineté de nos pays n’ont PAS le droit de vendre nos corps et même l’intérieur de nos corps à des entités étrangères ! Ils doivent être mis en prison et mis hors d’état de nuire !
Mon amie me montre même sur internet une des bases de données d’ADN couramment utilisée dans la recherche après récolte auprès de personnes volontaires, mais crédules qui laissent analyser leur ADN pour des raisons futiles.[1]
La possibilité que les injections à ARN soient des manipulations génétiques sur des populations maintenues en captivité apparait aussi dans toute son horreur avec le pass sanitaire et l’obligation étatique de subir ces injections.
Mon amie affirme qu’elle a travaillé dans un laboratoire aussi sécurisée que celui de Wuhan. Elle me mime même les gestes de routine accomplis par un chercheur ainsi que les gestes précis des protocoles de désinfection avant de quitter son poste de travail. Pour elle il est évident que le covid ne peut être qu’une création de laboratoire très courante mais sa sortie a été intentionnelle : il est impossible qu’un chercheur fasse sortir un agent pathogène accidentellement de son laboratoire. S’il se trompe ou fait l’impasse sur un geste de sécurité, les autres gestes de désinfection rattrapent sa bévue. S’il omet tous les gestes de sécurité alors il va mourir rapidement le premier ce ne sera pas un mais DES agents pathogènes qui s’échapperont dans la nature. Alors, une telle catastrophe industrielle sera énorme bien avant d’atteindre des continents entiers à 10 000 km de Wuhan.
La sortie intentionnelle de l’agent pathogène ne peut qu’être qu’un sabotage, un attentat contre le monde et aussi contre la Chine, siège du laboratoire et Etat de tutelle. Je souligne à l’attention de mes amis qu’un attentat de ce type est un crime contre l’Humanité car c’est un emploi d’armes de destruction massives contre des civils sans défense.
Un crime puni de la peine de mort dans un pays comme la Tunisie, la Russie et d’autres. Il n’est d’ailleurs pas exclus que l’agent pathogène que nous avons subi en Europe ne soit pas le même que celui qui serait issu du P4 de Wuhan, mais proviendrait plutôt d’un des 11 laboratoires américains présents en Ukraine et dénoncés par une journaliste russe. [2].
Depuis l’accord de l’UE avec le régime d’extrême droite issu du Maidan, il est plus que facile pour des Ukrainiens de voyager et de séjourner dans l’UE et donc de transporter sans contrôle des substances provenant de ce pays en guerre et en faillite. Je le sais depuis 2014 quand j’ai craint que les tueurs qui m’ont menacé à Odessa en 2015 viennent en France. J’ai même pu observer en plein couvre-feu des ouvriers détachés ukrainiens construire de nuit la plus haute tour de Paris voulue par Anne Hidalgo porte d’Ivry.
Maintenant que la Tunisie se libère de l’emprise de la secte mondialiste covidienne, pourquoi la diplomatie tunisienne ne lancerait-elle pas l’idée d’une enquête indépendante sur les origines du covid, sans accuser la Chine mais pour l’aider à faire face à la vérité qui affecte tant de peuples du monde ? Une enquête qui pourrait être placée sous l’égide des Nations Unis mais pas de l’OMS, entité totalement sous la coupe de la secte covidienne.
Nous discutions encore, entre historienne, biologiste et docteur en philosophie (sic !) que l’opération guerrière covid a donné trop de pouvoir à des biologistes et autres virologues alors que nous avons besoin de philosophes pour comprendre ce que le pouvoir mondialiste nous impose. En effet si la notion de « porteur asymptomatique » est le soubassement idéologique du pass sanitaire et des tests PCR sur des millions de personnes, elle suppose une inquiétante conception de l’Homme : selon la doxa covidienne, l’Homme est un « amas de cellules défectueuses » que les élites doivent tout prix contrôler minutieusement afin de « sauvegarder la planète ». L’Homme, selon les covidiens, est un animal sans libre arbitre, sans âme, sans esprit, régit par des pulsions grégaires, ou pire, il est un objet encombrant dont il faut tester l’utilité en permanence et n’en laisser vivre que les versions « utiles, » soumises, domestiqués et « purifiées » par des injections artificielles.
L’homme est sommé de prouver sa « pureté sanitaire » par un test PCR vierge ou un pass sanitaire, genre de bracelet électronique, comme naguère dans le patriarcat triomphant les femmes non mariés devaient fournir des certificat de « non-souillure », de virginité ou porter une ceinture de chasteté prouvant leur appartenance au maitre de leur corps.
Sans « pureté sanitaire » prouvée, l’homme n’a pas le droit à la vie sociale, il est privé de droits. Cette discrimination ontologique est évidemment totalement contraire à la philosophie des Droits de l’Hommes. Si l’Homme doit faire valider sa « pureté sanitaire » auprès du pouvoir pour quémander le droit de vivre, cela veut dire que le pouvoir l’a transformé en objet, en outil, en esclave. En tout état de cause l’exigence de « pureté sanitaire » bafoue la dignité humaine.
La conception covidienne de l’homme est donc profondément anti-humaniste et de ce fait très dangereuse pour notre démocratie et bientôt pour notre survie. Il est aussi inquiétant que cette réalité ne saute pas aux yeux des militants de gauche, marxistes, écologistes, féministes. Jusqu’où doit-on permettre au système dominant de détruire la dignité humaine pour que ces personnes, d’habitude si férues de philosophie et d’histoire, réagissent enfin ?
Aujourd’hui, alors que la libre disposition de son corps est bafouée en Occident avec l’odieux pass sanitaire et l’obligation de se faire injecter une substance douteuse issue des expérimentations de Big Pharma en échange du droit à manger, on comprend que l’abdication des intellectuels face à la philosophie anti-humaniste du covid nous mène directement à l’asservissement et à la destruction.
Cet Homme covidien, le pouvoir ne se gêne pas pour le modifier à son gré avec ces injections artificielles expérimentales et demain les élites vont pouvoir passer au transhumanisme: certains spécimens humains seront les élus qui se verront dotés « d’amélioration » de leur humanité, d’autres seront réduits à des cellules que le régime vendra aux labos pour faire des expériences sur leurs corps[3].
La nuit à la Marsa a été longue, fructueuse et chaleureuse. Le matin je profite de la plage bien fréquentée et je bois une bonne citronnade dans un café du bord de mer. Je dois préparer mon voyage vers le Nord-Ouest de la Tunisie et donc rentrer ce soir dans le centre-ville.
Mon retour en louage m’angoisse un peu car à 18 heures tout le monde se précipite pour échapper au couvre-feu à 19 heures. Lorsque j’arrive au Passage, les rues se vident dans ce mouvement unanime si caractéristique de peur et de soumission que j’ai pu observer médusée à Paris pendant un an alors que je n’en avais aucun souvenir lors des couvre-feu de l’Etat de siège de Jaruzelski en Pologne de mon enfance.
Heureusement les cafés sont remplis d’hommes et donc le retour à la vie est bien amorcé. Je bois un verre en attendant mes amis dans un café d’une rue adjacente au Passage. Le propriétaire s’excuse de devoir fermer à 19 heures mais ce n’est pas le covid cette fois, c’est une mesure de sécurité politique pour éviter un putsch des nahdaouis honnis. Une heure plus tard c’est le vide et le silence, seuls quelques taxis stationnent à l’angle de la place. La police est là mais moins menaçante que pour le covid. Les Tunisiens sont disciplinés face au couvre-feu politique : le quartier restera silencieux toute la nuit mais le lendemain la vie reprendra de plus belle le matin.
Je sors à 20 heures pour rendre visite à une autre amie dans une autre banlieue. Il n’y a plus de voiture mais un moto-taxi moitié clandestin m’y emmène. Il passe les quelques barrages de police sans encombre, il apparait que permettre au taxis de circuler donne à la police la possibilité de garder le contrôle de la situation. Je dors chez mes amis mais nous passons la nuit à observer un drone que j’ai repéré dans le ciel de leur quartier, et qu’ils n’avaient pas identifié comme tel. Mon expérience des drones dans le ciel menaçant du Paris covidien me sert enfin à quelque chose.
Lors de ma dernière journée à Tunis je flâne dans la Médina qui a retrouvé son aspect habituel. Je fais des emplettes de cosmétiques, souvenirs et tissus et je découvre le savoir-faire des vieux herboristes de Tunis qui possèdent bien des recettes contre les fièvres assimilées au covid. Les commerçants sont plus qu’heureux de trouver une touriste ! L’interdiction des mariages et la peur de la maladie et de la police a en effet détruit leurs commerces et ils soutiennent tous le retour à la vie normale.
Je déjeune dans le petit restaurant autrefois touristique devant la majestueuse grande mosquée Zitouna et j’y fais encore de belles rencontres en discutant avec sa propriétaire, une femme très dynamique et anti-islamiste. Nous sommes heureuses et soulagées car les nahdaouis n’ont pas été capables de mobiliser des troupes autrefois acquises pour reprendre le Parlement. La dictature covidienne et la corruption qui y est étroitement associée leur a même aliéné le soutien des populations les plus conservatrices de villes comme Kairouan, M’saken la banlieue de Sousse ou des banlieues les plus déshéritées de Tunis.
Quand le lendemain matin du 29 juillet je prends le taxi pour aller à Bad Saddoun et la gare du Nord pour mon louage vers le Kef, la circulation est intense dans la ville, tous les commerces sont ouverts et le louage est rapidement rempli par 8 jeunes femmes qui vont retrouver leur famille pour des vacances ou un week-end dans leur ville d’origine.
Nous voilà partis avec hélas encore le masque sur la figure, mais le chauffeur ne le met que le temps de passer les barrages policiers. Je préfère toujours qu’un conducteur de voiture, de train ou d’avion puisse respirer librement car nos vies dépendent de la rapidité de ses réflexes et donc de l’oxygénation de son cerveau !
Une fois les banlieue traversées, notre jeune chauffeur baisse son masque et fonce vers le Kef à travers les champs brûlés par le soleil. J’en fais autant, m’enveloppant dans mon léger voile qui me protège de la chaleur. Je suis heureuse de reprendre la route des vacances.
A suivre
[1] Site de récolte d’ADN qui possèdent les bases de données.
【DNA genetic test】 Saliva sample | ADNTRO
Find DNA Matches For Free | Analyze Your DNA | GEDmatch
Plusieurs millions de profils ADN exposés pendant plusieurs heures sur internet (usine-digitale.fr)
[2] The Pentagon Bio-Weapons (southfront.org)
[3] Il est significatif que Véran et sa clique propose dans le projet « Innovation Santé France » que la France devienne « le leader des essais thérapeutiques » en allégeant les contrôles sur ceux-ci ! S’agirait-il ici de mettre à disposition les corps captifs du peuple français aux propriétaires des multinationales afin que ceux-ci disposent d’un maximum de cobayes humains non consentants, comme c’est le cas avec le vaccin obligatoire ou nous sommes devenus les cobayes gratuits de Pfizer, Astra Zeneca et Moderna ?
Le document Innovation Santé France